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Le spectre du confinement est de retour. Depuis la semaine dernière, le Maroc a connu des nombres records liés à la propagation de la Covid-19, dépassant ainsi les 10.000 contaminations et les 90 décès en 24 heures. Les effets du relâchement constaté lors de la fête de Aïd Al-Adha, ceux des rassemblements des Marocains dans certaines régions du pays pour les vacances d’été ainsi que la rapidité de transmission du variant Delta, ont provoqué cette nouvelle vague de contagion.
De plus, malgré les nouvelles restrictions sanitaires imposées par le gouvernement pour lutter contre le virus et ses souches,une grande partie des citoyens refuse de les respecter. Notons que les autorités ont annoncé la semaine dernière un durcissement des mesures de prévention en vigueur, introduisant un couvre-feu nocturne de 21h à 5h à l’échelle nationale, une interdiction de déplacements depuis et vers les villes de Casablanca, Marrakech et Agadir, la limitation de la capacité des hôtels et des restaurants ainsi que la fermeture des hammams, des salles de sports et des piscines couvertes. Bien qu’ils soient exemptés de l’interdiction de voyager, les citoyens disposant d’un pass sanitaire ont dénoncé que des éléments de la police et de la gendarmerie royale leur ont prohibél’entrée et/ou la sortie de certaines villes. Ces derniers ont présenté plusieurs plaintes dans ce sens réclamant des explications aux parties compétentes.
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La vaccination, seul moyen de contrer la pandémie
Le Royaume tente de mettre les bouchées doubles pour atteindre l’immunité collective escomptée (vacciner 80% de la population). En effet, face à la nouvelle recrudescence des infections au nouveau coronavirus, les autorités sanitaires ont décidé d’inclure les jeunes de 20 à 24 ans dans la campagne de vaccination nationale. Après cette annonce, le ministère de l’Éducation nationale a de son côté publié un communiqué de presse exhortant «les étudiants et stagiaires de la formation professionnelle à se rendre, à partir de celundi, au centre de vaccination le plus proche pour bénéficier de la première dose sans condition liée au lieu de résidence». L’objectif de cette décision, explique la tutelle, est d’assurer la sécurité sanitaire des étudiants lors de la prochaine rentrée universitaire.
Pour Dr Moulay Saïd Afif, membre du Comité scientifique de la vaccination anti-Covid-19, la vaccination est désormaisun «devoir citoyen, puisqu’elle permet de protéger mutuellement et sa santé et celle des autres». L’expert affirme que pour le moment, c’est la seule arme dont dispose le Maroc pour lutter contre le virus, d’où le récent élargissement de la campagne nationale de vaccination aux jeunes et aux femmes enceintes.
Jusqu’à cedimanche 8 août,ils sont15.065.672 Marocains à avoir reçu leur première injection contre la Covid-19 et 10.903.123 à être complètement vaccinés. Cette accélération et cette expansion de l’opération vaccinale ont pu être lancées grâce à la réception de plusieurs lots de vaccins depuis juillet dernier. Le dernier lot réceptionné par le pays est arrivé dimanche et comprenait un million de doses du vaccin Sinopharm. Il s’agit de la troisième livraison en ce mois d’août depuis la Chine. Le Maroc a ainsi reçu au total23,5 millions de doses du vaccin chinois, sur une commande globale de 40,5 millions.
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Saturation des hôpitaux du Royaume
Malgré la consolidation de ses réserves de vaccins,le gouvernement insiste sur l’importance du respect des gestes barrières afin de freiner la circulation du virus, mais surtout pour alléger la chargedes hôpitaux, qui croulent sous le nombre decas graves depuis déjà quelques semaines. Plusieurs médecins et infirmiers se sont ainsi tournés vers les réseaux sociaux pour signaler le débordement de leurs établissements, appelant les citoyens à faire preuve de plus de responsabilité face au virus. «La situation au CHU Ibn Rochd (Casablanca, NDLR) est catastrophique, ouverture de nouvelles réanimations, un personnel qui tombe par dizaines, et les admissions sont non-stop. On risque de ne pas avoir de soignants pour la prise en charge des malades»,déplore sur Twitterune infirmière anesthésiste de l’établissement en question.
Même son de cloche du côté d’un professionnel de la Santé travaillant à l’Hôpital Mohammed VI de Tanger (HMVI). Ce dernier souligne que l’établissement médical «qui servait de “mini CHU” (parce que la CHU de Tangern’a pas encore ouvert) où on faisait la chirurgie cardiovasculaire, chirurgie cancéreuse lourde et autres, a fermé», car il a été «réquisitionné par la Covid» vu que les autres hôpitaux de la ville sont «saturés».
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ÀMarrakech, les lits de réanimation de la ville sont «presque tous occupés» par des patients, précisent les autorités locales. La direction régionale de la Santé à Marrakech-Safi a appelé à la mobilisation de l’ensemble des professionnels du secteur afin de consolider la prise en charge des patients souffrant de la Covid-19. Elle a également indiqué que plusieurs membres du personnel soignant d’Essaouira ont été testés positifs au virus. La situation épidémiologique alarmante de cette région a poussé ses responsables à aménager un chapiteau supplémentaire dédié aux nouveaux contaminés. Les travaux de construction de ce site ont débuté le samedi 7 août, et visent à offrir un espace de 1.600m², avec une capacité de 200 lits équipés du matériel sanitaire nécessaire. Le gouverneur de la région, Karim Kassi Lahlou, a également appelé à accélérer le rythme des travaux pour que la structure sanitaire puisse recevoir des patients dans les meilleurs délais.
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Est-ce qu’on se dirige vers un nouveau confinement ?
Enfin, la recrudescence des infections à la Covid-19 et la négligence des citoyens du protocole sanitaire en vigueur risquent de mener le pays vers un nouveau confinement. Le Comité de veille scientifique et technique évaluera ce mardi 10 aoûtla situation épidémiologique au Maroc et son évolution depuis l’introductiondes dernières restrictions. Selon les sources d’Assahraa Al Maghrbiya, le recours au confinement général ne sera pas discuté lors de cette réunion, bien queplusieurs experts de la Santé soutiennent qu’un reconfinement national de deux semaines pourrait ralentir l’expansion du virus et de Delta dans le pays. Affaire à suivre…
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