Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / Covid-19: le tourisme ne s’en sort pas

Covid-19: le tourisme ne s’en sort pas

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Depuis la hausse des cas de contamination à la Covid-19, le Maroc a resserré la vis autour des mesures sanitaires dans les établissements hôteliers. Un hôtel a été fermé à Marrakech pour violation du protocole sanitaire et 12 restaurants ont été forcés de fermer leurs portes à Agadir. Par ailleurs, les professionnels du secteur appellent le gouvernement à activer des mesures de soutien pour le sauver. Des mesures bancaires, fiscales et sociales sont évoquées.

Temps de lecture : 4 minutes

Les autorités ne badinent plus avec les mesures sanitaires contre la Covid-19. Le nombre des nouveaux cas de contamination quotidiena levé le voile autour de la capacité de certains établissements hôteliers et restaurants à respecter la distanciation et la capacité d’accueil limitée de leurs locaux. D’après plusieurs sources, un hôtel a été fermé le week-end dernier à Marrakech après avoir organisé une pool-party, violant ainsi complètement le protocole sanitaire en vigueur. Une enquête a été ouverte par les éléments de la gendarmerie royale à ce sujet. Même cas de figure à Agadir où 12 restaurants ont été forcés de fermer leurs portes après que les autorités locales aient constaté un non-respect total des mesures de prévention contre la Covid-19.

Lire aussi :Tourisme : quelles perspectives pour le deuxième semestre 2021 ?

Rappelons que la capacité d’accueil des établissements hôteliers a été réduite lundi dernier à 75%. Contacté par nos soins, Lahcen Zelmat, président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH), se désole de la situation touristique actuelle au Maroc. «Personne n’a envie aujourd’hui de voyager ou d’aller ailleurs. Avec les chiffres qui augmentent et le couvre-feu à 21h, je ne pense pas que les hôtels arriveront à atteindre 75% du taux d’occupation», souligne le patron de la FNIH. «Que vont venir faire des gens dans un hôtel où il n’y a pas d’animation, pas de restauration et où ils doivent être dans leur chambre à 21h ?», s’interroge Zelmat.

Des engagements gouvernementaux non tenus

Les professionnels du secteur du tourisme appellent le gouvernement à activer les mesures du contrat programme signé le 6 août 2020. Ainsi, ces derniers invitent la ministre du Tourisme, Nadia Fettah Alaoui, à prolonger les mesures de soutien à l’emploi et aux entreprises touristiques jusqu’à fin décembre 2021. Dans un communiqué publié fin juillet, la Confédération nationale du Tourisme (CNT) avait souligné que «le contrat programme du 6 août et son avenant pour le soutien du secteur du tourisme prévoyaient des mesures de contingence et des objectifs fixés dans le cadre d’une reprise progressive de l’activité touristique au deuxième trimestre 2021, mais que malheureusement la réalité de la situation nous éloigne chaque jour de ces objectifs».

Lire aussi :La crise du tourisme pourrait couter 4.000 milliards de dollars à l’économie mondiale

Le communiqué précise que «les évolutions récentes de la situation sanitaire au Maroc et dans le monde laissent présager une crise économique et un risque social grandissant pour l’industrie touristique, pour le reste de l’année 2021 et très probablement au premier semestre 2022». La CNT précise qu’il devient nécessaire d’activer des mesures pour sauver le secteur.

Des mesures sociales, bancaires et fiscales

Les mesures sociales concernent le maintien du dispositif CNSS du contrat-programme et son extension au 31 décembre 2021 et la révision des échéanciers pour les paiements des charges sociales reportées et dues sur 2020 et 2021, à partir de 2022 avec étalement sur 24 mois. Pour les mesures bancaires, Hamid Bentahar, président de la Confédération nationale de Tourisme (CNT)a cité un profilage de l’échéancier bancaire long terme avec le Groupement professionnel des Banques du Maroc (GPBM) et le renforcement de l’intervention de la Caisse centrale de garantie (CCG), mais aussi le report des crédits leasing pour les entreprises du secteur du transport et le report des remboursements crédits contractés par les employés du secteur.

Lire aussi :Crise Maroc-Espagne : quel impact sur le tourisme ?

Enfin, pour ce qui est des mesures fiscales, Bentahar demande un moratoire au titre de 2020 et 2021, pour les taxes locales, notamment la taxe professionnelle, au 1er janvier 2022, avec étalement sur 24 mois sans frais ni pénalités. Le président de la CNT a souligné que la reprise du secteur est toujours possible, mais «qu’elle a besoin d’une stratégie de relance forte et dotée de moyens suffisants, une volonté des pouvoirs publics et une mobilisation de tous les acteurs».

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

PLF 2025 : résilience consolidée de l’économie marocaine

Le rapport économique et financier, récemment publié, démontre que l'économie marocaine a fait preuve d'une résilience remarquable malgré un…

PLF 2025 : nouveau souffle pour la fonction publique

Le projet de loi de Finances (PLF) 2025 met en lumière plusieurs réformes et ajustements visant à améliorer la gestion des ressources humain…

PLF 2025 : où en est la dette publique ?

Les données du rapport sur la dette publique indiquent une croissance continue. Cette augmentation est due à plusieurs facteurs, dont des dé…

PLF 2025 : impôt sur le revenu, à quels changements s’attendre ?

Cette réforme s’inscrit dans une démarche visant à optimiser le système fiscal du pays, tout en favorisant l’augmentation du pouvoir d’achat…

Grands axes du PLF 2025 : santé, éducation et emploi au premier plan

Conçu dans un contexte de pressions climatiques, économiques et sociales accrues, le projet de loi de Finances (PLF) 2025 s'inscrit dans une…

Emploi, pouvoir d’achat, IR… que nous réserve le PLF 2025 ?

Le 19 octobre, Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, a présenté le PLF 2025. Entrons directement dans le vif du sujet avec c…

Marché : la viande toujours en hausse

En observant les prix des légumes cette semaine, on remarque une relative stabilité dans certaines catégories. Mais attention, on dit bien r…

La vente de Sanofi en France: quel impact sur la fabrication du Doliprane au Maroc?

Le Doliprane, dont le principal composé chimique est le paracétamol, est un médicament largement utilisé au Maroc pour traiter des affection…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire