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Plus de 230 migrants ont franchi ce jeudi 22 juillet la barrière frontalière entourant la ville occupée de Melilia. Il s’agit de l’un des plus importants afflux de migrants dans ce petit territoire d’Afrique du Nord de ces dernières années. L’incident s’est produit deux mois après l’arrivée de 10.000 personnes à Sebta, exacerbant la crise diplomatique entre Madrid et Rabat.
Dans un communiqué, la délégation du gouvernement espagnol à Melilia a déclaré qu’«un afflux important» de plus de 300 migrants avait tenté de franchir la frontière à 6h50, 238 d’entre eux, tous des hommes, ayant réussi à escalader la clôture. Ils ont utilisé des crochetspour escalader la barrière, ce qu’ils ont réussi à faire malgré les dispositifs «anti-intrusion» en place.
Les autorités espagnoles ont indiqué que trois policiers de la Guardia Civil ont été «légèrement blessés» par les crochets utilisés par ceux qui ont franchi la clôture. Les migrants ont été emmenés dans un centre d’accueil où ils seront mis en quarantaine, conformément aux procédures de sécurité anti-Covid-19.
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Reconnaissance des efforts du Maroc
De son côté, Fernando Grande-Marlaska, ministre de l’Intérieur ibérique, a assuré qu’il y a «une coopération pertinente et coordonnée avec les autorités marocaines» qui œuvrent de «manière efficace» pour gérer l’afflux des migrants à Melilia. Il a souligné que malgré les dispositions de sécurité des frontières en vigueur, «les mesures maximales prises à cet égard n’empêchent pas la possibilité de tels événements». Concernant les autres 3.000 migrants marocains, qui se trouvent au préside occupé de Sebta depuis deux mois, le ministre a affirmé que les mesures nécessaires ont été prises pour garantir leur sécurité et qu’ils sont bien entretenus.
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Toutpour reprendre les relations diplomatiques avec Rabat
La sortie de Grande-Marlaska vient une nouvelle fois confirmer la volonté de l’Espagne de tourner la page de l’épisode Brahim Ghali et de tenter de reprendre ses relations diplomatiques avec le Maroc. Pour rappel, Arancha Gonzalez Layaa été sacrifiée sur l’autel des relations diplomatiques avec Rabat après avoir été identifiée comme principale responsable de l’accueildu chef des séparatistes du Polisario sur le territoire ibérique. C’est d’ailleurs pour prouver sa détermination à calmer les tensions avec Rabat que Madrid a nommé José Manuel Albares, ancien ambassadeur d’Espagne à Paris et très proche camarade du premier ministre PedroSanchez, au poste de chef de diplomatie. Aussi, Isabel Rodriguez, nouvelle porte-parole du gouvernement ibérique, a souligné l’importance de la reprise des relations diplomatiques stables avec le Royaume, notant que le partenariat Maroc-Espagne concerne plusieurs domaines, allant des luttes contre la migration irrégulière et contre le terrorisme aux accords d’accès à l’espace maritime marocain, entre autres.
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Enfin, malgréles efforts del’Espagne, le gouvernement Sanchezn’a toujours pas précisé sa position quant à la question épineuse du Sahara marocain, car cette dernière est bien le principal sujet de son conflit avec le Maroc. Reste désormais à savoir jusqu’où le voisin du Nord est-il prêt à aller pour reconstruire la relation de confiance que sa diplomatie a brisée après sa collusion avec l’Algérie et le Polisario pour infiltrer en secret et en toute illégalité en Espagne Brahim Ghali.
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