Alors que la reprise économique mondiale est confrontée à plus d’incertitudes etde déséquilibres, elle aurait été marquée, au cours du deuxième trimestre 2021, par la poursuite du redressement de la croissance et du commerce mondiaux, a indiqué le Haut-Commissariat au plan (HCP) dans un nouveau point de conjoncture. En effet, après un premier trimestre 2021 moins porteur, à cause d’une recrudescence des infections et un durcissement des mesures d’endiguement, la reprise de l’activité économique mondiale se serait légèrement redressée au deuxième trimestre. L’indice composite des directeurs d’achat (PMI) pour la production mondiale a atteint 58,8 en mai, un niveau nettement supérieur à sa moyenne de long terme. La dynamique de croissance dans les économies avancées se serait davantage renforcée, tandis que l’activité dans les économies émergentes aurait continué de s’améliorer à un rythme plus lent. Le rythme de croissance économique se serait accéléré dans le secteur des services avec la levée des restrictions sur les déplacements et, dans une moindre mesure, dans le secteur manufacturier dont la production serait restée relativement robuste, explique le rapport.
Par ailleurs, l’inflation mondiale a enregistré une hausse durant la même période, note le HCP. En effet, le taux d’inflation aurait atteint, en moyenne au deuxième trimestre 2021, +1,8% en zone euro et +4,6% aux États-Unis, au lieu de +0,2% et +0,5% respectivement, à la même période un an auparavant. Ces poussées inflationnistes dues à un déséquilibre entre l’offre qui peine à suivre la demande pour les matières premières et les produits semi-finis. Sur le marché mondial des matières premières, les prix auraient poursuivi leur tendance haussière pour le troisième trimestre successif. Les prix mondiaux énergétiques auraient plus que doublé entre le deuxième trimestre 2020 et celui de 2021. La hausse de 68% des cours des minerais métalliques (fer, aluminium, cuivre) et celle de 32% des prix des produits agricoles (céréales, huiles, café, sucre) auraient été tirées par l’accroissement de la demande des économies avancées et émergentes.
Un rebond de l’activité économique nationale
Au niveau national, l’activité se serait consolidée de 12,6%, au deuxième trimestre 2021, au lieu de +1% un trimestre plus tôt, portée par un rebond de 11,7% de la valeur ajoutée hors agriculture et un accroissement de 19,3% de celle de l’agriculture. Compte tenu d’une hausse de 19,1% de la valeur ajoutée agricole et d’un accroissement de 5,4% des secteurs hors agriculture, l’activité économique progresserait de 7,2% au troisième trimestre 2021, au lieu d’une contraction de -6,7% au même trimestre de l’année précédente. En revanche, l’exécution en cours du budget 2021 aurait dévoilé une légère détérioration des comptes du Trésor, encaissant encore les effets de la pandémie. Les soldes déficitaires, primaire et global, se seraient légèrement creusés, à la suite du resserrement d’étau autour des recettes non-fiscales et de la hausse des dépenses de compensation. À fin mai 2021, le solde ordinaire se serait nettement détérioré. Toutefois, les dépenses au titre des investissements du Trésor auraient diminué. Le déficit budgétaire se serait légèrement alourdi et aurait significativement pesé sur l’endettement du Trésor.
S’agissant des exportations des biens et services, elles se seraient redressées de 31% au deuxième trimestre 2021, après une chute de 32,3% enregistrée au même trimestre un an auparavant. Les importations de biens et services, quant à elles, se seraient redressées de 26% au deuxième trimestre 2021, après cinq trimestres successifs de baisse, sans toutefois atteindre le niveau d’avant pandémie.
En outre, la demande intérieure aurait poursuivi son redressement pour le deuxième trimestre successif, après avoir régressé au cours de l’année 2020, indique le rapport. La consommation des ménages se serait raffermie avec un rythme plus soutenu que le trimestre précédent, portée par la hausse des achats de biens alimentaires, manufacturés et de services. La consommation des administrations publiques aurait, pour sa part, maintenu sa tendance haussière pour le deuxième trimestre successif. L’investissement brut se serait, également, consolidé dans le sillage du raffermissement de l’équipement en produits manufacturés et immobiliers. Les prix à la consommation se seraient accélérés pour la première fois depuis le début de la pandémie. Cette accélération aurait été favorisée par le rebond de 2,1% des prix des produits non-alimentaires et l’accroissement de 1,3% de ceux des produits alimentaires.
Par ailleurs, la croissance des créances sur l’économie se serait accélérée au deuxième trimestre 2021. Leur encours aurait augmenté de 4,5%, en glissement annuel, au lieu de +3,7% un trimestre plus tôt. De plus, les taux d’intérêt monétaires continueraient de se replier. Les taux d’intérêt interbancaires auraient reculé de 43 points de base en variation annuelle, se situant à 1,5% en moyenne au deuxième trimestre 2021. La croissance du marché des actions se serait, quant à elle, consolidée au deuxième trimestre 2021, après être sortie de sa zone rouge un trimestre plus tôt. Les indices boursiers auraient connu des évolutions haussières importantes en raison de l’effet de base du moment que les baisses enregistrées au deuxième trimestre de l’année 2020 étaient brutales avec l’expansion de la pandémie.
Quelles prévisions pour le troisième trimestre ?
Au troisième trimestre 2021, la croissance mondiale devrait continuer à s’améliorer, mais resterait conditionnée par l’évolution de la situation sanitaire, la rapidité du déploiement des vaccins à travers le monde et l’ampleur des mesures d’endiguement et de réponse de politiques économiques mises en place pour la juguler. Les pressions inflationnistes devraient se résorber progressivement avec la remise en marche de l’économie mondiale. De plus, des cours du pétrole brut devraient avoisiner les 70$/baril. Le commerce mondial de biens resterait dynamique et croitrait au rythme de 12,8%, tiré par les échanges des économies avancées et émergentes, surtout des États-Unis et de la Chine, explique le HCP.
Dans ce contexte, la demande mondiale adressée au Maroc s’améliorerait de 11,6%, en variation annuelle, lors de la même période. Selon le rapport, dans l’ensemble et compte tenu d’un accroissement de 5,4% de la valeur ajoutée hors agriculture et d’un rebond de 19,1% de celle de l’agriculture, l’activité économique enregistrerait une hausse de 7,2% au troisième trimestre 2021, en variation annuelle, au lieu de -6,7% au troisième trimestre 2020.
La demande intérieure nationale poursuivrait son redressement pour le troisième trimestre successif, portée par la hausse des dépenses des ménages, dans un contexte de raffermissement des achats de biens alimentaires et manufacturés et d’un accroissement des dépenses de restauration, des services de loisirs et de transport. Les dépenses publiques resteraient relativement dynamiques, avec une hausse de 4,3% de la consommation publique. L’inflation devrait, pour sa part, poursuivre sa montée pour s’établir au voisinage de +1,8%, dans le sillage des prix de l’énergie qui sont en augmentation depuis le début de l’année, principalement en raison d’une forte hausse de la demande (reprise de l’économie mondiale) combinée au maintien des restrictions d’offre. Elle s’expliquerait aussi par une hausse prévue de la demande intérieure, à la faveur du nouvel assouplissement des restrictions à partir du mois de juin dernier.
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