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Covid-19: le gouvernement resserre la vis

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Afin de lutter contre la propagation de la Covid-19, le gouvernement a annoncé ce lundi soir le retour à un certain nombre de restrictions à partir du vendredi 23 juillet 2021 à 23h. Par ailleurs, la campagne de vaccination se poursuit normalement. Cette opération nationale a coûté depuis janvier 2021 à ce jour, plus de deux milliards de DH à l’État.

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On s’y attendait depuis quelques semaines au vu du nombre de cas de contamination en constante augmentation, le communiqué officiel annonçant de nouvelles mesures restrictives est finalement tombé ce lundi soir. En effet, le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures restrictives qui entreront en vigueur dès le vendredi 23 juillet à 23h.

Ces mesures sont comme suit:

– L’interdiction des déplacements nocturnes au niveau national de 23h à 4h du matin. Sont exclues de cette interdiction les personnes exerçant dans les secteurs et activités vitaux et essentiels et celles représentant des cas médicaux urgents ;

– Le contrôle des déplacements intervilles autorisés désormais sur présentation du passeport vaccinal ou d’une autorisation administrative de déplacement délivrée par les autorités territoriales compétentes ;

– L’interdiction des fêtes et cérémonies de mariage et des obsèques. Les cérémonies d’enterrement seront limitées à 10 personnes maximum ;

– Ne pas engager plus de 50% de la capacité maximale des transports en commun et des piscines publiques ;

– Limiter l’accès aux cafés et restaurants à 50% de leur capacité d’accueil ;

– Interdire les rassemblements de plus de 50 personnes, avec l’obligation de se procurer une autorisation officielle en cas de dépassement de cette limite.

Le gouvernement souligne que la pandémie persiste encore, notamment à cause du variant Delta qui est plus contagieux. «Le contexte actuel impose un respect strict des mesures sanitaires imposées par les autorités, notamment la distanciation physique et le port du masque».

Le taux de positivité dépasse les 14%

Des éléments inquiétants. Avec 8.078 tests effectués ce lundi, le taux de positivité est de 14,27%. Le nombre de cas critiques a augmenté en 24 heures en passant de 505 à 524 aujourd’hui, dont 23 sous intubation. De son côté, le taux d’occupation des lits en réanimation a atteint 16,6%. Avec 16 nouveaux décès enregistrés ce lundi 19 juillet, le nombre total de décès est passé à 9.466, soit un taux de létalité de 1,7%.

Le nombre total des contaminations depuis le premier cas signalé en mars 2020 est de 558.785 cas. Parmi ces derniers, 533.229 se sont rétablis, soit un taux de guérison de 95,4%.

Une course contre la montre engagée

Le Maroc est dans une course contre la montre afin de limiter au maximum la transmission de ce virus. Le Royaume continue de recevoir les doses de vaccins, ce qui l’a poussé à élargir la tranche d’âge des bénéficiaires aux 30-34 ans. Ce lundi, 190.834 nouvelles personnes ont été vaccinées pour la première fois et 71.410 personnes ont reçu leur deuxième dose de vaccin. Le nombre global de personnes ayant reçu les deux doses se rapproche des 10 millions (9.692.075).

Lire aussi :Covid-19 : le point sur les vaccins

Depuis janvier 2021 à ce jour, la campagne de vaccination a coûté plus de deux milliards de DH (MMDH) à l’État, a souligné le chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani. Ce coût concerne le prix du vaccin et toute la logistique mobilisée dans le cadre de la campagne de vaccination anti-Covid (fret aérien, régie frigorifique, transport terrestre, matériel de conservation… etc).

El Otmani a également souligné que le vaccin suédo-britannique AstraZeneca est facturé au Maroc à un prix avoisinant les 10 euros pour les deux doses, contre à peu près le double pour le vaccin de Sinopharm. Le coût de la campagne est financé par le Fonds de gestion de la pandémie de la Covid-19 mis en place sur instructions royales au début de la pandémie.

La France approuve Covishield, Sinopharm toujours mis à l’écart

Le vaccin Covishield d’AstraZeneca, utilisé dans de nombreux pays africains (dont le Maroc), a été reconnu par la France. Les voyageurs vaccinés en provenance des pays qui l’utilisent pourront se passer désormais du test PCR ou de l’auto-isolement. Ce dernier avait étéexigé même si la personne était vaccinée. Par contre, l’Europe continue de refuser les vaccins chinois de Sinopharm et Sinovac ainsi que le Russe Sputnik V. L’Europe exige les vaccins agréés par l’Agence européenne des médicaments (EMA) à savoir AstraZeneca, Johnson&Johnson, Pfizer et Moderna.

Lire aussi :Projet de fabrication de vaccins au Maroc : ce qu’a dit Aït Taleb

Pour les personnes vaccinées par Sinopharm, Sinovac et Sputnik et qui veulent se rendre en Europe, elles devront présenter un test négatif de dépistage de la Covid-19 et se soumettre aux mêmes mesures de confinement que les non-vaccinés. Le choix de l’EMA est surprenant d’autant plus que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus grande institutionde Santéau monde, avait accordé respectivement en mai et juin dernier des autorisations d’urgence pour les deux vaccins chinois. L’OMS avait souligné dans son rapport que ces derniers étaient“sûrs et efficaces”.

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