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Rencontre au sommet ce lundi dans la capitale française Paris entre le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita et son homologue français Jean-Yves Le Drian. Les deux responsables prévoient d’aborder plusieurs sujets bilatéraux de grande importance. Voici en quelques points les dossiers chauds qui devraient être probablement abordés ce lundi.
La crise Maroc-Espagne
Le 23 mai dernier, Jean-Yves Le Drian a déclaré que son pays veutcontribuer à l’effort de reprise du dialogue entre le Maroc et l’Espagne. Retournement de situation quelques semaines plus tard, plus précisément le 9 juillet 2021. Le Driansouligne à la suite d’une conférence de presse tenue à Madrid en présence d’Arancha Laya Gonzalez, ex-ministre des Affaires étrangères espagnole, que la France «n’a pas vocation d’être un intermédiaire»dans la relation entre les deux pays.
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«Nous faisons confiance à la qualité des relations entre l’Espagne et le Maroc pour faire en sorte que cette période difficile puisse se régler sereinement et que les difficultés constatées puissent aboutir à une nouvelle situation de dialogue positif pour les deux pays», avait souligné Le Drian. Que s’est-il passé donc dans les coulisses, le Maroc aurait-il demandé à la France de rester à l’écart de cette crise ?
Une reconnaissance du Sahara marocain
Depuis la reconnaissance publique des États-Unis de la marocanité du Sahara, Rabat avait appelé les pays européens à fixer leurs positions à ce sujet. La France n’est pas allée jusqu’à la reconnaissance, mais estime que le plan d’autonomie proposé par le Maroc constitue «une base sérieuse et crédible de discussions».
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La France a toujours salué la qualité des relations entre Paris et Rabat la qualifiant d’exceptionnelle et qui touchent tous les secteurs d’activités. Dans une récente interview accordée à le360, Hélène le Gal, ambassadrice de France au Maroc a souligné que «les deux économies prévoient une hausse de 5% de leur taux de projection en 2021».
Si elle ne s’est pas exprimé sur les raisons qui poussent la France à ne pas suivre le chemin américain dans la reconnaissance de la marocanité du Sahara, Hélène le Gal souligne que son pays «fait pression sur le secrétaire général de l’ONU pour qu’il trouve un remplaçant au représentant personnel». À suivre.
Le scandale Pegasus
Dimanche 18 juillet, le quotidien Le Monde souligne dans un article que 11 États, dont le Maroc, ont utilisé le logiciel sophistiqué, Pegasus, fabriqué par l’entreprise israélienne NSO pour espionner des personnalités au Maroc et à l’étranger. Parmi ses derniers figurent les journalistes, Éric Zemmour ou encore Omar Radi. Ce dernier a d’ailleurs été condamné ce lundi par la Cour d’appel de Casablanca à 6 ans d’emprisonnement.
Amnesty International avait affirmé dans un rapport publié le 22 juin 2020 sur son site web qu’elle a soumis le téléphone portable du journaliste Omar Radi à une expertise et découvert qu’il a été infecté par Pegasus. Le Monde souligne que ces espionnages dépassent le cercle des journalistes et concernent également des diplomates, de hauts fonctionnaires et des élus parlementaires. Le gouvernement marocain a démenti ces allégations dans un communiqué, soulignant qu’elles sont «dénuées de tout fondement».
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«Le Maroc est un État de droit, qui garantit le caractère secret des communications personnelles par la force de la Constitution»et qui n’est nullement autorisé, par la force de la Constitution, «d’accéder ou de publier, totalement ou partiellement, le contenu des communications personnelles ou de les utiliser contre quiconque sauf sur ordre émis par le pouvoir judiciaire indépendant et conformément aux conditions et modalités prévues par la loi». Bourita aura certainement l’occasion ce lundi de placer un mot à ce sujet à Jean Yves Le Drian.
Laligne grande vitesse Marrakech-Agadir
Inscrit dans le cadre du programme ferroviaire à l’horizon 2040, le projet de ligne à grande vitesse Marrakech-Agadir est convoité par plusieurs entreprises étrangères. La France est en concurrence dans ce chantier avec la Chine. Selon certaines sources médiatiques, la société chinoise Zhong Neng Xuan Zong Industrial (ZN) souhaite se positionner sur ce chantier avec un partenaire local, Eco Group holding SA. Une lettre d’intention aurait même été envoyée dans ce sens au Chef du gouvernement Saad Dine El Otmani.
Mais la France est aussi un partenaire stratégique du Maroc dans la matière puisque c’est la société Alstom qui a participé à l’inauguration de la ligne à grande vitesse Tanger-Casablanca en novembre 2018. Alstom a fourni à l’ONCF 12 trains à très grande vitesse pour le tronçon Tanger-Casablanca, ainsi que le système ERTMS (European Rail Traffic Management System) et a donc fortement contribué à la mise en place du premier train grande vitesse d’Afrique.
Par ailleurs, le dossier de l’ouverture d’écoles françaises supplémentaires au Maroc sera également abordé lors de la rencontre Bourita-LeDrian si l’on croit quelques sources médiatiques. Les deux responsables discuteront donc ce lundi des moyens de renforcer le partenariat Maroc-France, un partenariat historique qui ne cesse de se bonifier avec le temps.
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