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Après une contraction d’ampleur historique de 3,5% en 2020, la croissance économique mondiale devrait enregistrer un rebondissement de 5,6 % en 2021 et de 4,3% en 2022, indique le Haut-Commissariat au Plan (HCP) dans son budget économique exploratoire 2022. Cette hausse est soutenue par des mesures de relance de grande envergure entreprises par les différents pays. Dans ces conditions, le commerce mondial devrait se consolider de 8,3 % en 2021 et de 6,3% en 2022 après un repli de 8,3% en 2020, et ce, grâce au renforcement de la demande mondiale d’équipements de protection individuelle et de matériel informatique et à la libération progressive de la demande non satisfaite de biens durables. Cependant, les échanges de services resteraient faibles en particulier dans le transport aérien, tant que la pandémie n’est pas globalement maîtrisée.
Selon la même source, la reprise de l’activité mondiale devrait être accompagnée par un rebond de l’inflation mondiale d’environ 1,4 point en 2021 en liaison notamment avec l’augmentation des prix des produits de base et des pénuries d’offres temporaires dans certains secteurs. Sur le marché de change, l’augmentation de l’inflation aux États-Unis et le creusement de son déficit commercial d’une part et l’adoption du plan de relance européen, d’autre part, qui pour la première fois serait financé par l’émission d’une dette commune aux pays de l’UE, devraient contribuer à l’appréciation de l’euro par rapport au dollar. Ainsi, la parité euro-dollar devrait passer de 1,14 en 2020 à 1,21 en 2021 et 2022. Ainsi, la demande adressée au Maroc devrait tirer profit du raffermissement de l’activité économique mondiale pour atteindre un accroissement de 9,3% et 6,7% respectivement en 2021 et 2022, après une chute de 9,2% enregistrée en 2020.
Situation économique au Maroc en 2021
En ce qui concerne l’activité économique nationale, elle devrait connaître en 2021 un rebond de sa croissance après une récession profonde en 2020. Ce renforcement serait imputable notamment aux perspectives prometteuses de la campagne agricole 2020/2021 qui, après la succession de deux années de sècheresse, se déroule dans des conditions climatiques favorables. Cette hausse serait également portée par la reprise, sous l’effet de base, des activités non agricoles profitant d’une atténuation des effets négatifs de la crise sanitaire reflétant ainsi le début de redressement de l’économie nationale.
Ainsi, le secteur primaire devrait enregistrer un rebond de l’ordre de 17,5% en 2021 au lieu d’une baisse de 6,9% enregistrée en 2020, contribuant ainsi positivement à la croissance du Produit intérieur brut (PIB) de deux points au lieu d’une contribution négative de 0,8 point une année auparavant, souligne le HCP. Les activités non agricoles devraient, quant à elles, afficher une croissance positive de l’ordre de 4,1% contre une baisse de 6% enregistrée en 2020. Cette reprise serait attribuée à une hausse de 4% des activités secondaires contre un repli de 3,8% en 2020 et d’une amélioration de 4,1% des activités tertiaires au lieu d’une baisse de 7,1% l’année précédente.
Dans ces conditions, la croissance économique nationale devrait connaitre un rebond de 5,8% en 2021 au lieu d’une récession de 6,3% enregistrée en 2020. S’agissant de l’évolution des prix intérieurs, la hausse des cours des produits énergétiques et le renchérissement des autres matières premières au niveau international, conjugués à une reprise de la demande intérieure, devraient entrainer une hausse du niveau général des prix aux alentours de 1,5% au lieu de 0,8% enregistré en 2020. Dans ce contexte de rebond de la croissance économique, le marché du travail devrait connaitre un redressement et le taux de chômage au niveau national devrait se situer à près de 10,9% au lieu de 11,9%, enregistré en 2020.
Par ailleurs, le HCP prévoit la reprise de la demande intérieure favorisée par la mise en œuvre des mesures du pacte de relance économique. Cette reprise serait due à la maîtrise de la situation pandémique et le bon déroulement de la campagne de vaccination, qui devraient stimuler le retour graduel de l’optimisme des ménages et des entreprises. De plus, les échanges extérieurs devraient connaitre une amélioration significative en 2021, sur fond des espoirs nés des campagnes de vaccination et de l’ampleur des programmes de soutien entrepris. Cette situation devrait contribuer au rétablissement du rythme de croissance des exportations des secteurs productifs nationaux. Le redressement de la demande mondiale devrait contribuer à un renchérissement quasi-synchronisé des prix des matières premières.
En ce qui concerne la situation des finances publiques, elle serait marquée en 2021 par une légère atténuation du déficit budgétaire, après sa dégradation historique en 2020. Ce dernier devrait rester, toutefois, à un niveau élevé qui rend le retour à la situation d’avant la crise un objectif difficile à atteindre, au moment où l’État mène une politique de relance, visant le soutien des secteurs productifs et la réduction des disparités sociales, explique le rapport.
Perspectives de l’économie nationale en 2022
Les perspectives économiques nationales pour l’année 2022 tiennent compte des nouvelles tendances de l’environnement international, notamment de l’évolution des prix des matières premières en quasi-stabilisation et de la demande mondiale adressée au Maroc. D’ailleurs, cette dernière devrait augmenter de près de 6,7% en 2022 après 9,3% en 2021. Les prévisions du HCP prennent également en considération, la reconduction de la politique budgétaire en vigueur en 2021 et une production céréalière moyenne durant la campagne agricole 2021/2022. Toutefois, ces prévisions devraient rester entourées de fortes incertitudes liées principalement à l’évolution de la situation épidémiologique et à l’aboutissement du processus de vaccination aux niveaux national et international.
Selon le HCP, la demande intérieure devrait continuer en 2022 de soutenir l’activité économique nationale, bien qu’avec un niveau moins élevé qu’en 2021. Elle devrait être soutenue par la poursuite du raffermissement de l’investissement brut et de la consommation finale nationale. De plus, sur fond des programmes de relance, la poursuite du rétablissement des économies devrait améliorer les perspectives de croissance économique mondiale, induisant ainsi un raffermissement des échanges commerciaux. Ainsi, les exportations de l’économie nationale devraient poursuivre leur sentier de croissance suite au dynamisme des métiers mondiaux et de la reprise des activités exportatrices pour afficher une amélioration de 9% au lieu de 10,8% en 2021. De leur côté, les importations devraient s’aligner sur les exportations, et ce, avec une augmentation de 9,1% au lieu de 11,5% 2021. À cet effet, la contribution de la demande extérieure nette à la croissance économique nationale serait à nouveau négative en 2022 de 0,8 point du PIB.
En ce qui concerne les perspectives des finances publiques en 2022, elles supposent la reconduction de la politique budgétaire en vigueur en 2021 qui s’inscrit dans la continuité de l’effort d’investissement et du soutien de l’activité économique. Ces efforts, conjugués aux perspectives de la croissance, seraient insuffisants pour atténuer le déséquilibre budgétaire. Néanmoins, le besoin de financement devrait poursuivre son allègement en 2022, sous l’effet de la reprise progressive des recettes fiscales.
Enfin, l’évolution des agrégats monétaires en 2022 se base sur les perspectives de l’activité économique nationale et des flux nets extérieurs, notamment de la balance commerciale, des recettes de voyage et des transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Elle suppose également la reconduction des mesures mises en place par Bank al Maghrib en 2021 pour le financement de l’économie, en particulier, le maintien du taux d’intérêt directeur inchangé et la libération totale de la réserve obligatoire des banques.
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