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Covid-19 : la situation épidémiologique reste maîtrisée mais préoccupante

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À moins d’une semaine de Aïd Al Adha, les contaminations à la Covid-19 ne cessent d’augmenter au Maroc. Le pays a d’ailleurs dépassé les 2.000 cas quotidien ce mercredi 14 juillet. Selon les experts de la Santé, 3.400 personnes complètement vaccinées ont recontracté le virus récemment et les patients en réanimation souffrant du virus sont de plus en plus jeunes. Dans une entrevue avec la chaîne 2M, Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé, a fait le point sur la situation épidémiologique du Royaume. Il a également souligné l’importance de l’implication des citoyens dans la lutte contre la pandémie, et ce à travers le respect du protocole sanitaire en vigueur.

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Bien que maitrisable pour le moment, l’amélioration de lasituation épidémiologique du Maroc repose principalement sur l’engagement des citoyens en termes de respect des mesures sanitaires de prévention et de vaccination. À quelques jours de la fête de Aïd Al-Adha, le Royaume affiche une importante augmentation du nombre de contaminations à la Covid-19. Selon les données du ministère de la Santé, 2.257 nouvelles infections ont été recensées dans le pays durant les dernières 24 heures, portant le nombre total des cas à 547.273. Le nombre de cas actifss’élève désormais à 10.613 et celui des cas sévères ou critiques à 385.113. La même source indique que 12 patients sont sous intubation et 217 sont sous ventilation non invasive, alors que le taux d’occupation des lits de réanimation a augmenté en s’établissant à 12,2%.

Manque de rigueur en termes de vaccination

Docteur Said Affif, professeur chercheur et membre du comité national de vaccination, a pour sa part révélé que parmi les citoyens qui ont reçu les deux injections vaccinales requises, 3.400 personnes ont recontacté le virus, soit 0.03%. Tout en avançant que ce taux reste minime, il explique que98% «de ceux qui ont contracté le virus après les deux doses du vaccin ont vécu une contamination légère. La proportion des cas graves est très minime». Le professeurassure qu’actuellement, le nombre des cas graves et celui des décès liés au nouveau coronavirus restent peu alarmants. Toutefois, il estimeque la situation épidémiologique demeure préoccupante, notamment en raison de la propagation des nouveaux variants Alpha (britannique) et Delta (indien).

Pour Said Affif et les responsables duministère de la Santé, ce sont les personnes à risque et vulnérables qui n’ont pas encore été vaccinées ou qui ont raté leur rendez-vous de vaccination qui représentent la majorité des cas graves confirmés dans le pays. Ainsi, le professeur a appelé l’ensemble des Marocains de cette catégorie à ignorer toutes les rumeurs mensongères et diffamatoires qui circulent sur les réseaux sociaux à propos de la pseudo dangerosité des vaccins. Il insiste dans ce sens sur le fait que la vaccination reste à ce jour le seul moyen pour pallier les formes graves de la Covid-19 ainsi que les décès. Le professeur tient toutefois à rappeler que la vaccination n’empêche pas l’infection au virus et qu’elle ne protège contre lui qu’à 78 à 80%. Affif précise aussi qu’il est primordial de se conformer aux mesures préventives en vigueur pour lutter contre le virus et ses variants, surtout que ces derniers commencent à toucher des catégories de personnes de plus en plus jeunes. «Les services de réanimation accueillent des patients Covid plus jeunes, dont certains n’ont que 38, 39 ans», déploredocteur Afif.

Lire aussi :Covid-19 : beaucoup trop de relâchement constaté chez la population

Lesprécisions de Khalid Aït Taleb

Dans une entrevuequ’il a accordée le mercredi soir à la chaîne de télévision 2M, le ministre de la Santé a fait le point sur lapandémie de la Covid-19 au Maroc. Il a expliqué que cette crise, qui touche le monde entier, a changé depuis l’année dernière. Il a indiqué que contrairement à 2020, 2021 aété surtout marquée par l’apparition des nouveaux variants du virus, qui sont plus contagieux et plus transmissibles. En prenant ce facteur en considération, le ministre a avancé que les préoccupations se sont effectivement intensifiées au cours de cette année, surtout après l’allégement des restrictions préventives au Maroc.Pour lui, cet assouplissement a servi à relancer l’économie nationale, à reprendre les activités touristiques et à permettre aux Marocains résidant à l’étranger de rentrer au Royaume. Cependant, la plupart descitoyens ont considéré cette démarche comme une confirmation de la fin de l’épidémie. Ainsi, le relâchement qui s’en est suivi a provoqué une accélération de la propagation de la Covid-19 et de ses variants dans le pays.

Aït Taleb a également soutenu qu’aujourd’hui on ne peut plus parler de contaminations locales ou importées, car «le virus et ses souches n’ont plus de frontières» et sont présents dans le monde entier. Puis sur un ton plus optimiste, il a affirmé que «pour le moment» la situation reste maitriséeet que son département «dispose des moyens nécessaires» pour faire face à la pandémie. Il a dans ce sens ajouté que les nouvelles mutations de la Covid-19, bien que plus contagieuses, elles sont moins meurtrières que le virus initial. C’est pour cette raison que le nombre de décès enregistré au quotidien reste très bas.

Par ailleurs, le responsable alancé que le Maroc n’est pas à l’abri d’une nouvelle vague de lapandémie, notant que «tant que le pays n’a pas atteint l’immunité collective, notamment la vaccination de plus 70% de la population, on ne peut pas se targuer d’avoir vaincu le virus». S’agissant de Aïd Al-Adha, il a déclaré : «le problème n’est pas l’Aïd, le problème c’est le comportement des gens durant l’Aïd». Si les citoyens respectent le protocole sanitaire en vigueur, qu’ils évitent les rassemblements familiaux et maintiennent la distanciation sociale, tout se passera bien, a-t-il affirmé sans donner de détails sur les éventuelles mesures prévues lors de cette fête religieuse. «Le citoyen doit être conscient que son comportement contribue à la résolution de cette crise sanitaire, et ce, en adhérant complètement aux dispositions sanitaires en place. À elles seules, les autorités compétentes ne peuvent pas endiguer le coronavirus», a-t-il souligné.

Lire aussi :Aïd Al-Adha 2021 : ce que vous devez savoir

Enfin, interrogé sur la fabrication locale des vaccins, le ministre a indiqué qu’il faut attendre la fin de l’année en cours pour voir les premières doses « made in Morroco » faire leur entrée dans la campagne de vaccination nationale. Il a précisé cependant qu’il ne s’agit pas seulement de vaccins contre la Covid-19, mais également d’autres sérums inclus dans les différents programmes vaccinaux du Royaume.

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