L’heure est grave. Le nombre de cas de contamination à la Covid-19 ne cesse d’augmenter jouraprès jour. Ce mardi 13 juillet, le nombre de cas testés positifs a atteint 1897, dont plus de la moitiédans la région de Casablanca-Settat (1017 cas). Un phénomène qui ne cesse d’inquiéter les autorités publiques. Ces derniers appellent à la prudence et au respect des mesures sanitaires : port du masque, distanciation sociale et utilisation régulière de gel hydroalcoolique.
La situation est d’autant plus inquiétante que l’on est à quelques jours seulement de célébrer AïdAl-Adha. Rappelez-vous, le bilan des contaminations avait grimpé considérablement l’année dernière après la fête du sacrifice. Vivra-t-on le même scénario qu’en 2020 ? Tout porte à croire que oui.
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Retour des restrictions ?
«Il est plus que légitime d’avoir des craintes par rapport à ce qui nous attend durant les prochaines semaines. Les événements religieux regroupent la famille et engendrent systématiquement une hausse de cas. J’invite la population à fêter l’Aïd chez elleet reporter les voyages s’ils ne sont pas vraiment obligatoires», nous déclare Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé.
Ce dernier relève que le Maroc a atteint une vitesse de contamination inquiétante et qu’un retour à des mesures plus sévères est très probable. «Décider d’imposer un confinement général n’est pas envisageable après ce que l’on a vécu l’année dernière, mais avoir recours au confinement d’une région fortement touchée par la pandémie est possible. Les éléments qui seront pris en considération dans la prise de décision sont la proportion du variant Delta par rapport aux nouvelles contaminations et la capacité litière dont dispose notre système de santé».
Notre interlocuteur souligne que la fermeture des frontières figure également parmi les mesures restrictives envisagées par les autorités. «Nous faisons le maximum pour permettre à la population de respirer, mais si c’est pour respirer des virus et mourir, à quoi bon ?», dit-il.
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Le relâchement de la population en cause
Rappelons qu’un important relâchement a été constaté dans le respect des mesures barrières, que ce soit dans les espaces publics, ou encore dans les espaces fermés (cafés, restaurants, hammams). Idem pour les hôtels et les fêtes de mariage où les citoyens se retrouvent souvent côte à côte au même endroit, au même moment. Certaines fêtes de mariages se sont même transformées en foyers épidémiques. Plusieurs cas de contamination ont été enregistrés récemment suite à des rassemblements dans des cérémonies de mariage. Idem pour les hôtels, un foyer de contamination a été découvert le week-end dernier dans un hôtel à Agadir. Plus de 80 cas de contamination y ont été enregistrés, ce qui a pousséles autoritésà se mobiliser en quadrillant l’établissement en question, en soumettant les personnes contaminées à une quarantaine et en transféreront les cas critiques vers l’hôpital Hassan II d’Agadir.
Ces faits nous montrent qu’il y a encore beaucoup à faire dans la lutte contre la propagation de ce virus et que la responsabilité aujourd’hui est d’abord « citoyenne ». Le respect de ces mesures est d’autant plus important que le Maroc n’a pas encore réussi à atteindre l’immunité collective à savoir la vaccination de 80% de la population cible (+ de 18 ans).
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Au 13 juillet 2021 à 16h, le nombre de personnes ayant reçu au moins une dose du vaccin anti Covid-19 a atteint 10.713.551 doses tandis que les personnes ayant reçu les deux doses du vaccin sont au nombre de 9.409.395 personnes.
«On a vacciné près de 30% de la population cible, c’est une bonne chose, mais ce n’est pas suffisant», souligne Tayeb Hamdi. Ce dernier indique néanmoins qu’un pourcentage de 30% au Maroc est beaucoup plus efficace que 50% ou 60% ailleurs. Tayeb Hamdi indique que le Maroc a une population jeune contrairement à l’Europe, et qu’avec 30%, le pays a déjà vacciné une bonne partie des plus de 40 ans. Ceci dit, nul doute que la lutte contre la pandémie de la Covid-19 est loin d’être terminée. Les experts insistent sur la prudence afin de ne pas anéantir tous les efforts consentis par le royaume pour surmonter cette crise.
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