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Aïd Al-Adha 2021 : ce que vous devez savoir

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Les abattoirs de Casablanca mis à la disposition des citoyens à l’occasion de l’Aïd Al-Adha © DR

Le ministère des Habous et des Affaires islamiques a annoncé que Aïd Al-Adha aura lieu le mercredi 21 juillet. Quelques jours avant cette fête religieuse, 5,8 millions de têtes d’ovins et de caprins ont été identifiées par la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR) et l’Association nationale ovine et caprine (ANOC). En raison des effets de la pandémie de la Covid-19, les éleveurs soulignent que le prix de vente des moutons est fixé à 50 DH/kg, mais qu’une hausse moyenne de 500 DH par mouton pourrait être appliquée. L’Ordre national des vétérinaires (ONV) a pour sa part mobilisé des milliers de vétérinaires pour assurer le maintien de la bonne santé des bêtes. Pour le moment, aucune annonce officielle n’a été faite au sujet de la limitation ou de l’annulation des déplacements inter-villes et la prière de l’Aïd dans les mossalas et les mosquées.

Plus que quelques jours avant Aïd Al-Adha. Selon le ministère des Habous et des Affaires islamiques, la fête religieuse aura lieu le mercredi 21 juillet cette année, alors que l’Arabie saoudite et d’autres pays musulmans la célébreront la veille. Pour le moment, 5,8 millions de têtes d’ovins et de caprins ont été identifiées pour ce Aïd par la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR) et l’Association nationale ovine et caprine (ANOC). De plus, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a assuré que la santé du cheptel national est satisfaisante. Selon un communiqué del’ONSSA, il est plus sûr d’acheterles bêtes identifiées, notammentcelles qui portent sur l’une de leurs oreilles une boucle jaune affichant un numéro de série unique ainsi que la mention « ??? ?????? »et un logo portant « la tête d’un mouton ».

L’opération d’identification se poursuit encore au Maroc, expliquela même source,notant que ses services vétérinaires ont enregistré à ce jour plus de 240.000 unités d’engraissement d’ovins et caprins.Ils ont collecté aussi 660 échantillons de viande et 359 d’aliments pour animaux, afin de les analyser. L’Office précise également qu’il a procédé au contrôle de l’eau d’abreuvement et la circulation des fientes, conditionné par l’obtention d’un laissez-passer auprès de ses services vétérinaires afin de suivre leur traçabilité.

Importante mobilisation de l’ONV

À l’instar des années précédentes, l’Ordre national des vétérinaires (ONV), ainsi que l’ensemble de ses composantes publique et privée,a œuvré pour garantir le bon déroulement de cette fête religieuse. Ainsi, plus de 1.200 vétérinaires du secteur privé et 500 du secteur public ont été mobilisés pour assurer le maintien de la bonne santé des moutons, indique l’ONV dans un communiqué. Ces derniers mèneront des contrôles sanitaires et qualitatifs quotidiens au niveau des différents abattoirs du Royaume etils assureront «la permanence instaurée par les services vétérinaires lors des journées de l’Aïd afin de répondre aux appels des citoyens et à leurs interrogations». L’OVN exhorte aussi les Marocains à adhérer au dispositif sanitaire en place pour l’achat etle sacrifice des bêtes, notamment en termes de découpe de la carcasse et de la conservation des viandes.

Hausse des prix en raison des effets de la Covid-19

Concernant les prix de vente des moutons, une hausse est prévue en raison des répercussions économiques de la Covid-19. En effet, la crise sanitaire a fortement impacté les éleveurs, qui n’ont pas pu faire beaucoup de ventes depuis l’année dernièresuite aux interdictions de déplacements entre les villes et l’annulation des événements (mariages, baptêmes…). Ces derniers indiquent ainsi que bien que le prix de venteait été fixé à 50 DH/kg, une hausse moyenne de 500 DH par mouton pourrait être appliquée selon la race et les régions. Les éleveurs expliquent que le marché n’a toujours pas retrouvé sa stabilité, surtout que les conditions climatiques du pays, notamment la sécheresse de l’année dernière,aggravent la situation et ne permettent pas d’améliorer la qualité et la quantité de l’offre.

Lire aussi :Aïd Al-Adha : hausse des prix des moutons et durcissement du contrôle sanitaire

Hébergement et abattage

De son côté, la société Casablanca prestations a annoncé à l’occasion de Aïd Al-Adhala mise à disposition des services d’hébergement et d’abattage du cheptel aux abattoirs de la métropole, situés au boulevard du 10 mars Sidi Othmane. Le prix de l’abattage a été fixé à 240 DH par mouton. L’hébergement des bêtes, qui sera assuré par le Conseil de la ville, aura lieu 48 heures avant le jour de la fête religieuse, et coutera 24 DH par nuit. Ledit Conseil ajoute que toutes les conditions d’hygièneprévues sont conformesaux normes de qualité préconisées par les instances compétentes. La même source souligne aussi que des mesures très strictes seront mises en place pour appliquer le protocole sanitaire en vigueur contre la Covid-19, notant que l’effectif retenu sera limité.

Il est à rappeler que les abattoirs de Casablanca sont agréés par l’ONSSA etsont les premiers et uniques au niveau national à disposer de la double certification, ISO 22000 v2018 et ISO 9001 v2015.

D’autres villes ont adopté le même dispositif que Casablanca.

Menace Covid-19

Cette année encore, Aïd Al-Adhaintervient alors que les infections à la Covid-19 affichent une nouvelle hausse. Pour le moment, aucune annonce officielle n’a été faite au sujet des déplacements entre les villes. Il faut s’attendre à une sortie à ce sujet dans les prochains jours, idéalement avant le dimanche 18 juillet pouréviter le drame de l’année dernière.Rappelons que la gare routière d’Ouled Ziane à Casablanca, considérée comme l’un des sites les plus favorables à l’exposition et l’expansion du virus,a rouvert ses portes le lundi 5 juillet.

Par ailleurs,les autorités publiques ont décidé de renforcer les missions de contrôles pour sensibiliser la population quant à l’importance du respect des mesures de prévention sanitaire. Des campagnes de surveillance ont été lancées dans ce sens afin de vérifierque les citoyens portent correctement leurs masques, sous peine de devoir s’acquitter d’une amende de 300 DH. Des opérations de contrôlesont également concerné les cafés et les restaurants, où les autorités vérifient si la distanciation sociale et la limite du nombre de clients sont respectées.

Enfin, il reste également à voir si le gouvernement autorisera la prière de Aïd Al-Adha cette année malgré la nouvelle augmentation du nombre de contaminations. L’année dernière, le Maroc n’a pas autorisé cette prière et toutes les mossalas et mosquées ont été fermées dans le cadre de mesures strictes de verrouillage.

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