Les Marocains du Canada lancent un appel de détresse contre les services consulaires de leur pays d’origine. Si le service à l’intérieur du consulat est plutôt correct selon plusieurs avis, de nombreusescritiques affluent autour de la file d’attente interminable, le service téléphonique qui renvoie vers des opérateurs incompétents et les horaires restreints de travail (de 10h à 14h).
«Ils sont payés depuis plus d’un an à travailler de 10h à 14h et c’est le contribuable marocain qui leur paye les vacances. Quelle honte ! En plus la distanciation obligatoire n’est pas respectée, nous étions plus de 30 dans un espace assez étroit. Il y a des risques sérieux de contamination», souligne un Marocain dans un message sur les réseaux sociaux.
La question des horaires restreints de travail agace un nombre important de Marocains notamment ceux qui arrivent d’autres villes hors Montréal : «Imaginez que j’ai fait le trajet de Toronto à Montréal en six heures pour rebrousser chemin parce que notre consulat ne bosse que 4 heures ! On prend les Marocains de l’étranger pour du bétail et après on nous parle d’amélioration des services consulaires (…)c’est du n’importe quoi», déclare un Marocain résidant au Canada dans un commentaire parvenu à la rédaction de LeBrief.ma.
Ce problème serait réglé selon un autre Marocain qui est en contact avec le consulat. Il soutient que les fonctionnaires du consulat de Montréal travailleront en horairenormalet assureront même unepermanence samedi, dimanche et pendant les jours fériés, pour absorber le fluxdurant la saison estivale. Pour lui, «le seul et gros problème, c’est qu’ilsn’ont pas adopté un système de rendez-vous».
Lire aussi :Quand et comment peut-on se rendre au Canada ?
Autre couac, le service des renseignements téléphoniques du consulat renvoie vers un centre d’appel au Maroc. «Un monsieur m’a répondu en lisant une fiche, il était incapable de dire que l’ambassade étaità Ottawa et le consulat à Montréal, il m’a dit tout l’inverse et il pensait qu’on était sur le même fuseau horaire, qu’est-ce qu’on peut espérer après ça?», s’interroge notre premier interlocuteur.
Afin de gagner du temps et fluidifier les procédures administratives, un compatriote a même établi quelques pistes d’améliorations des services consulaires. Parmi les suggestions faites par ce dernier : avoir une imprimante en libre-service sur place, mettre à jour le site internet pour les documents à fournir, afficher sur la vitre de la porte d’entrée les documents nécessaires pour les différentes demandes (CIN, passeport, etc…) et distribuer les formulaires à remplir dans la file d’attente pour faire gagner du temps une fois à l’intérieur.
Nous avons tenté de contacter le consulat du Maroc au Canada afin d’avoir son commentaire sur la situation actuelle et sa réponse aux critiques des Marocains du Canada. En vain…Rappelons que le ministère des Affaires étrangères avait nommé Mhamed Ifriquine en avril 2021 à Montréal, mais selon une source bien informée, ce dernier ne prendra ses fonctions qu’au mois de septembre. Il était auparavant consul du Maroc en Turquie.
Des directives claires données par le Roi
À l’occasion du 16e anniversaire de la fête du trône, le Roi Mohammed VI avait adressé un discours à la nation dans lequel il avait mis un point sur les difficultés que vivent les MRE à l’étranger: «Au cours de mes visites à l’étranger et de mes rencontres au Royaume avec des membres de notre communauté à l’étranger, j’ai eu l’occasion de prendre la mesure de leurs préoccupations réelles et de leurs aspirations légitimes. Nous pensions qu’ils affrontaient des difficultés uniquement à l’intérieur du Maroc. Or nombre d’entre eux se plaignent également d’une série de problèmes dans leurs relations avec les missions consulaires marocaines à l’étranger», souligne le roi Mohammed VI.
Le souverain affirme que certains consuls, au lieu de remplir leur mission comme il se doit, se préoccupent plutôt de leurs affaires personnelles ou de politique. «Nous attirons l’attention du ministre des Affaires étrangères sur la nécessité de s’employer avec toute la fermeté requise pour mettre fin aux dysfonctionnements et autres problèmes que connaissent certains consulats. Il faut, d’une part, relever de ses fonctions quiconque a été reconnu coupable de négligence, de dédain pour les intérêts des membres de la communauté, ou de mauvais traitement à leur égard. D’autre part, il faut veiller à choisir les consuls parmi ceux qui remplissent les conditions requises de compétence, de responsabilité et de dévouement au service de nos enfants à l’étranger», avait déclaré le Souverain.
Lire aussi :Souriya Otmani invite le Canada à investir au Maroc
Le roi Mohammed VI indique que «les membres de notre communauté sont encore plus désappointés lorsqu’ils font des comparaisons entre, le niveau des prestations fournies par les services administratifs et sociaux des pays de résidence, et le traitement dont ils font l’objet à l’intérieur de ces missions consulaires nationales».
Rappelons que le Roi veille au bon accueil des Marocains dans les services consulaires. En février 2016, le Souverain s’était rendu au consulat généraldu Maroc à Orly pour constater les efforts déployés par les services consulaires marocains en France.Le consulat du Maroc au Canada, a t-il besoind’une visite royale pour corriger le tir ? Jusqu’àquand nous resterons dépendants d’une action royale pour nous mobiliser et prendre nos responsabilités ? Nous avons intérêt à nous remettre en question, car l’avenir et surtout l’image des services administratifs du Maroc aux yeux des MRE, en particulier, et des étrangers, au sens largedu terme, en dépend.
Urgence écologique : sauvetage de la forêt de Bouskoura
Société - L’ANEF a lancé un programme d’urgence pour 2025-2026 visant à préserver la forêt urbaine de Bouskoura, un espace vital pour la métropole de Casablanca.
Ilyasse Rhamir - 6 décembre 2024Al Akhawayn alumni association se digitalise
Société - L’Association des lauréats de l’université Al Akhawayn franchit une étape dans sa modernisation en lançant une plateforme numérique.
Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024La viande toujours aussi chère sur le marché de gros
Société - La viande bovine est proposée entre 88 et 91 dirhams le kilo, tandis que la viande ovine se situe entre 115 et 120 dirhams le kilo.
Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024Benguerir primée par l’UNESCO pour ses avancées éducatives
Société - Benguerir a été honorée par l'UNESCO cette année pour ses avancées remarquables en matière d’éducation.
Ilyasse Rhamir - 4 décembre 2024Adoption du projet de loi organique sur la grève par la Commission
Société - La Commission des secteurs sociaux de la Chambre des représentants a adopté à la majorité, mercredi matin, le projet de loi organique n°97.15 encadrant le droit de grève.
Rédaction LeBrief - 4 décembre 2024Grève des médecins : Le SIMSP maintient la pression
Société - Le Syndicat Indépendant des Médecins du Secteur Public annonce la prolongation de sa grève nationale les 4 et 5 décembre 2024.
Ilyasse Rhamir - 4 décembre 202427.500 enfants en situation de handicap ont été scolarisés en 2024 (Naima Ben Yahya)
Société - La ministre de la Solidarité Naima Ben Yahya a annoncé que 19.000 personnes ont bénéficié d’aides techniques et médicales.
Mbaye Gueye - 4 décembre 2024La DGSSI alerte les bénéficiaires de l’aide sociale
Société - Ce faux site incite les utilisateurs à fournir des informations personnelles sensibles, notamment le numéro de la CIN ou de la carte bancaire.
Mbaye Gueye - 4 décembre 2024Grève des médecins : Le SIMSP maintient la pression
Société - Le Syndicat Indépendant des Médecins du Secteur Public annonce la prolongation de sa grève nationale les 4 et 5 décembre 2024.
Ilyasse Rhamir - 4 décembre 2024Ils forment une chaîne humaine pour sauver 4 dauphins
Khansaa Bahra - 19 septembre 2019Séisme d’Al Haouz : les survivants critiquent l’inaction gouvernementale huit mois après
Société - Huit mois après le séisme d'Al Haouz, les survivants vivent sous des tentes et dénoncent l'absence de solutions durables.
Chaima Aberni - 7 juin 2024Peines alternatives : vers une justice plus humaine
Société - La justice marocaine franchit un cap avec l’entrée en vigueur de la loi sur les peines alternatives, un texte ambitieux visant à moderniser le système judiciaire.
Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024Smeia et BMW : partenaires officiels du FIFM
Société - Smeia, importateur exclusif de BMW au Maroc, célèbre sa 9ᵉ année en tant que transporteur officiel du FIFM.
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024Sekkouri présente une version modifiée du projet de loi sur le droit de grève
Société - Younès Sekkouri, annonce la suppression des articles interdisant la grève politique, alternée et solidaire.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024Rabat : lancement du premier certificat universitaire en éducation bilingue et langue des signes pour les sourds
Société - L’Université Mohammed V de Rabat lance un programme innovant à destination des élèves sourds et malentendants.
Farah Nadifi - 8 novembre 2024