L’annonce avait réjoui beaucoup de monde. Le 16 juin 2021, la Confédération nationale de tourisme (CNT) annonce que les hôtels baisseront de 30% les prix de leurs chambres. Des prix proposés à tous les Marocains sans distinction.
«Nous avons tenu des réunions avec les propriétaires d’hôtels pour adopter des prix abordables et nous avons décidé d’adopter de nouveaux prix. Nous avons pris en considération le fait que ces Marocains n’ont pas visité le Royaume et leurs familles depuis deux ans. Ainsi, ils baisseront de 30% dans les hôtels, comparés à ceux sur les plateformes de réservation. Nous allons généraliser cette mesure prise à l’unanimité», avait confié Faouzi Zemrani, vice-président de la CNT.
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Théoriquement, le marché a été conclu. Dans la pratique, c’est autre chose. Plusieurs Marocains ont été surpris de voir que les réductions ne figurent pas dans la tarification des hôtels. «Il n’y a pas de 30% de réductions. Pour certains hôtels, les 30% veulent dire uniquement la gratuité pour un enfant quand il est accompagné de ses parents», souligne un internaute. D’autres citoyens ont exprimé leur étonnement de voir que les prix de base ont augmenté.
«Ce qui se passe aujourd’hui c’est que sur les plateformes de réservation, les hôteliers augmentent de manière artificielle leurs tarifs. Une chambre qui coûte 1000 dirhams la nuit à titre d’exemple est facturée à 1400 ou 1500 dirhams pour qu’après réduction de 30%, l’hôtelier se retrouve avec le tarif avec lequel il souhaite vendre», se désole un professionnel du secteur.
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En naviguant sur les sites des hôtels dans certaines villes touristiques du royaume, on remarque effectivement que le tarif de certainsétablissements est très élevé. Une chambre dans un hôtel 4 étoiles coûte près de 1500 dirhams la nuitée. L’hôtel prétend que le prix de base est de 2965 dirhams… (voir l’image ci-dessous). À noter que la nuitée en 4 étoiles ne dépasse d’habitude pas 1000 dirhams en haute saison.
Même constat à Marrakech où les prix d’un hôtel 4 étoiles sont affichés à 1305 dirhams au lieu de 1862 dirhams. Notre interlocuteur relève que les hôteliers justifient cette pratique par le fait qu’ils sont passés par une période très difficile en 2020, une période où ils ont perdu beaucoup d’argent et qu’au vu du manque de visibilité quant à la situation épidémiologique dans les mois et les années à venir, cet été est la seule période où ils peuvent surfer sur la vague des bénéfices. «C’est une situation qui fait du mal en termes d’images et fait du mal à ceux qui ont joué le jeu. Nous aurions souhaité pour l’intérêt du consommateur nous retrouver avec des prix abordables. Malheureusement, tout le monde n’a pas eu la même approche», souligne notre expert avant d’ajouter que la Confédération n’a aucune obligation légale de fermer les portes d’un hôtel. «Moi Confédération, je ne peux pas punir un hôtel de n’avoir pas respecté un accord commun. C’est juste dommage parce que cela aurait permis aux instances représentatives de négocier des avantages pour les salariés du secteur quand elles se présentent devant le ministère de tutelle. Cela leur aurait permis au moins de présenter un argument d’entreprises citoyennes qui participent à l’essor et au développement de leurpays», confie notre source.
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Rappelons que l’année 2020 a été catastrophique sur tous les plans, mais plus précisément au niveau du tourisme national et mondial. Au Maroc, les pertes sont estimées à 18,3 milliards de DH(MMDH) uniquement sur les sept premiers mois de l’année 2020. Au niveau mondial, le bilan est effrayant. Un rapport présenté le 30 juin dernier conjointement par la CNUCED et l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) estime que la pandémie de la Covid-19 a porté uniquement pour les années 2020 et 2021 une perte de PIB de plus de… 4000milliards de dollars ! Un chiffre qui donne le tournis.
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