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Xi a quitté la capitale chinoise jeudi matin avec son épouse et plusieurs de ses principaux collaborateurs, dont le ministre des Affaires étrangères Wang Yi, le diplomate Yang Jiechi et le conseiller économique He Lifeng, indiquent les médias officiels chinois.
Xi passera deux jours dans la capitale nord-coréenne avec le dirigeant Kim Jong Un, pour une affaire qui devrait être largement symbolique. Des photos de Pyongyang illustrent la décoration de certaines parties de la ville, ornées de drapeaux chinois et nord-coréens, de montgolfières et de banderoles sur lesquelles on peut lire « une amitié inébranlable ».
Le quotidien public chinois People’s Daily a rapporté que Kim et son épouse ont accueilli le couple chinois à leur arrivée à Pyongyang avec le cérémonial typique d’une visite officielle – une salve de 21 coups de feu, un orchestre militaire et des enfants présentant les fleurs.
Les deux hommes se sont ensuite rendus en voiture au Palais du Soleil de Kumsusan, le mausolée du fondateur nord-coréen Kim II Sung et de l’ancien dirigeant nord-coréen Kim Jong Il.
Un éditorial publié mercredi dans le journal public nord-coréen Rodong Sinmun, Xi a écrit qu’il espère profiter de sa visite pour « marquer un nouveau chapitre de la traditionnelle amitié » qui unit les deux pays. Bien que Xi a écrit pour des médias étrangers avant de se rendre dans d’autres pays, il est rare que les médias contrôlés par l’État nord-coréen publient quelque chose d’un chef d’État étranger.
Les deux dirigeants se sont depuis lors entretenus, selon les informations de Xinhua, la chaîne d’État chinoise Xinhua.
Cette visite est une véritable victoire pour Kim, dont le régime aurait cherché à recevoir les dirigeants chinois depuis un certain temps. Kim a invité Xi à Pyongyang en mars 2018, après le premier voyage du dirigeant nord-coréen à Pékin. Certains experts affirment que la capitale chinoise a peut-être hésité, dans l’attente de conditions favorables pour une visite et en cherchant à obtenir une rétribution à Pyongyang.
Les experts estiment que le voyage de Xi pourrait être le présage d’un changement de cap dans les pourparlers nucléaires entre la Corée du Nord et les États-Unis, qui stagnent depuis quelques mois. Ces pourparlers sont au point mort depuis le sommet de Hanoi entre Kim et le président américain Donald Trump, qui s’est terminé brutalement, les deux parties n’étant pas parvenues à un accord.
« Cette visite met en lumière l’influence unique de la Chine et lui permet de présenter sa contribution potentielle à la promotion de la diplomatie de dénucléarisation », a déclaré Tong Zhao, chercheur au Carnegie-Tsinghua Center for Global Policy, à Pékin.
« Si la médiation de la Chine peut s’avérer utile, elle aiderait aussi à prouver son utilité pour les États-Unis en tant que partenaire constructif sur des problématiques régionales clés, » a ajouté Tong.
Xi et Trump devraient se rencontrer en marge du G20 la semaine prochaine à Osaka, au Japon, où ils discuteront probablement de la guerre commerciale entre leurs deux pays et des négociations nucléaires avec la Corée du Nord.
Trump a déclaré la semaine dernière qu’il avait reçu une » belle » lettre de Kim, que les responsables de la Maison-Blanche considéraient comme une « revalorisation » avant un éventuel troisième sommet. Mais une source proche du dossier a signalé à la CNN que celui-ci manquait de substance et ne contenait aucun détail sur la démarche à suivre pour ces deux pays.
Xi s’était déjà rendu à Pyongyang en 2008, alors qu’il était vice-président de la Chine et que le père de Kim Jong Un, Kim Jong II, régnait en Corée du Nord. Sa visite de ce jeudi est la première d’un dirigeant chinois en Corée du Nord depuis 2005, une période marquée par la méfiance mutuelle et, parfois, la haine totale entre les deux pays.
Après son arrivée au pouvoir en 2011, Kim a procédé à la purge des officiels pro-Pékin des rangs de Pyongyang, dont son oncle Jang Song Thaek. Kim a ensuite intensifié les essais et la mise au point d’armes nucléaires et de missiles balistiques par la Corée du Nord au grand dam de la Chine.
Kim a commencé à entreprendre des démarches diplomatiques au début de 2018. L’amélioration des relations entre la Chine et la Corée du Nord est devenue une priorité importante pour les deux parties.
Depuis lors, la Corée du Nord n’a ni effectué d’essais nucléaires ni tiré de missiles balistiques à longue portée, et les États-Unis ont annulé ou suspendu des exercices militaires majeurs.
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