Le variant Delta continue d’inquiéter les autorités. Ce mercredi, le ministère de la Santé a une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme en annonçant que 43 cas du variant Delta ont été recensés dans quatrerégions du Royaume. Le nombre d’infections quotidien est passé à 1.279 alors qu’il stagnait depuis de longues semaines en dessous des 500 cas. Le taux de reproduction du virus est passé à 1,3 alors que l’objectif dans le cadre du plan national de veille et de lutte contre la Covid-19 est qu’il ne dépasse pas 0,7.
Au vu de la situation actuelle, la tutelle a lancé ce mercredi un nouveau rappel pour le respect des mesures sanitaires. Le risque de reconfinement en cas d’aggravation de la situation épidémiologique n’est pas écarté. «Nous ne pouvons pas rester sans rien faire face à ce relâchement», souligne le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb. Ce dernier a adressé aussi un message aux dix millions de citoyens ayant reçu au moins une dose du vaccin contre la Covid-19. «Les personnes vaccinées doivent savoir qu’à défaut d’atteindre l’immunité collective, on n’est pas encore à l’abri d’une éventuelle contamination : on peut être porteur du virus et contaminer ceux qui ne le sont pas», souligne-t-il.
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Aït Taleb a également relevé qu’un relâchement s’est fait sentir dans plusieurs villes du Maroc depuis l’allégement des mesures restrictives, exhortant ainsi au respect des recommandations du Comité scientifique et technique national dans la lutte contre la Covid-19.
Un reconfinement est-il donc probable à la veille de Aïd Al-Adha ? Interrogé par LeBrief, Moulay Mustapha Ennaji, membre du comité scientifique et technique national et directeur du laboratoire de la virologie à l’Université Hassan II de Casablanca, déclare qu’il est difficile de répondre à cette question et que tout dépendra de l’évolution de la situation épidémiologique lors de ces deux prochaines semaines. «Nous ne pouvons pas nous prononcer à ce sujet maintenant. Même si la situation est sous contrôle, le risque d’une plus grande contamination est toujours là, les données sont plus inquiétantes qu’il y a quelques semaines et ils changent tout le temps, il faut être très vigilants», précise notre interlocuteur.
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De son côté, Azeddine Ibrahimi, également membre du Comité, a tenu à rassurer les citoyens en signalant que les vaccins de Sinopharm et d’AstraZeneca utilisés au Maroc sont efficaces contre le variant indien. Dans une entrevue faite sur les réseaux sociaux avec l’influenceur marocain Mustapha Swinga (voir vidéo ci-dessous), l’expert a expliqué la hausse des cas de contaminations par l’allégement des mesures restrictives, qui a entraîné une plus forte mobilité des citoyens, ainsi qu’à la hausse du nombre quotidien des tests PCR.
Situation critique à Casablanca
Avec 553 contaminations enregistrées durant les dernières 24 heures, la région Casablanca-Settat représente à elle seule plus de 43% des cas sur l’ensemble du Royaume. S’ensuivent les régions de Rabat-Salé-Kenitra (180), Souss-Massa (166), Marrakech-Safi (162), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (79), Fès-Meknès (56), l’Oriental (18), Béni Mellal-Khénifra (15), Drâa-Tafilalet (13), Dakhla-Oued Eddahab (13), Laâyoune-Sakia El Hamra (13) et Guelmim-Oued Noun (11).
Les cas actifs sont au nombre de 6.241, tandis que les cas sévères ou critiques ont atteint 290, dont 11 placés sous intubation et 159 sous ventilation non invasive. À l’écriture de ses lignes, le suspensreste entier quant à la manière dontle gouvernement procédera face à la hausse des cas de contamination. Va-t-on retourner à un couvre-feu à 20 heures?? Les hammams et mosquées seront-ils de nouveau fermés ? Une seule certitude, l’État d’urgence sanitaire sera reconduitjusqu’au 10 août prochain.
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