Accueil / Économie

Affaire EPC Maroc/Sefrioui : la bataille judiciaire continue

Temps de lecture

Dans un communiqué publié ce mardi 6 juillet, EPC Maroc a réagi au communiqué de Sefrioui, dans lequel il a accusé la société de manipulation et de chantage médiatiques.

Lire aussi :La famille Sefrioui réagit aux accusations d’EPC Maroc

Pour répondre à ce premier point, EPC Maroc a communiqué un fait avéré sur une procédure pendante devant le tribunal correctionnel concernant Anas Sefrioui, Saad Sefrioui, Kenza Sefrioui et Malik Sefrioui au titre de l’article 570 du Code pénal suite à la destruction abusive et sans sommation le 29 mars 2021 des locaux administratifs et commerciaux de EPC Maroc sis à Bouskoura. L’information étant dans le domaine public, EPC a usé de son droit à informer l’opinion publique et les parties prenantes au regard de la gravité des évènements survenus et des conséquences pouvant en découler.

Par ailleurs, en ce qui concerne les éléments du communiqué de Sefrioui, EPC Maroc constate que ce dernier reconnait expressément avoir procédé à des opérations de destruction et de démolition des biens de meubles et immeubles de EPC Maroc ce qui contredit ses déclarations selon lesquels il s’agirait «d’allégations» destinées à «manipuler l’opinion publique». Enfin, le document cité comporte de nombreuses erreurs et contre-vérités auxquelles EPC Maroc répond point par point :

  • La démolition, dontSefrioui a affirmé à plusieurs reprises qu’elle a été autorisée par les autorités, ne peut en aucun cas l’avoir été en l’état, car l’autorisation ne peut être délivrée que si les biens sont libres de tout occupant, les autorités étant tenues de préserver la sécurité publique.Or, EPC Maroc occupe ces locaux valablement et légalement au titre d’une location vieille de 60 ans et dont le loyer de l’année 2021 a été intégralement réglé.
  • Anas Sefrioui en indiquant que EPC Maroc «ne disposait ni du droit de propriété commerciale ni du fonds de commerce» omet de préciser qu’elle est locataire depuis le 22 juin 1972 et que le paiement des loyers annuels a toujours été acquitté. Ainsi, EPC Maroc dispose de plein droit de la propriété commerciale.C’est d’ailleurs sur le fondement des dispositions légales relatives à la propriété commerciale et à l’existence d’un fonds de commerce que Foncière Iskane avait déposé des actions en expulsion dont aucune n’a abouti.Toujours au titre de ces mêmes dispositions légales, quand bien même EPC aurait occupé une partie du terrain sans droit ni titre – ce qui n’était pas le cas, EPC Maroc étant particulièrement soucieuse du respect du droit et des lois – seul un tribunal peut ordonner son expulsion.Il est à noter à ce titre que les différentes actions en justice visant à l’expulsion de EPC Maroc déposée par Anas Sefrioui es-qualité ont toutes été rejetées par le tribunal compétent.
  • EPC a transféré une partie de ses activités, notamment celles relatives à la production et au stockage d’explosifs civils, à Settat à la demande des autorités administratives, mais a maintenu ses bureaux dans les lieux qui ont été détruits en continuant à y employer plus de 30 personnes et où étaient stockés ses archives, sa documentation et du matériel.Un constat d’huissier – désigné par le tribunal de Première Instance de Casablanca – réalisé le 29 mars 2021 en atteste formellement.
  • Si deux protocoles d’accords ont effectivement été conclus avec Foncière Iskane pour la libération du terrain en 2016 et 2017, cette dernière n’en a pas respecté les termes et plusieurs décisions judiciaires ont rejeté les actions en justice déposées par Foncière Iskane sur la base de ces protocoles.

EPC Maroc a souligné qu’elle dispose de tous les documents et preuves attestant de sa bonne foi et prouvant les dégâts, dommages et préjudices subis parmi lesquels les photographies et vidéos prises durant les opérations de démolition et de vandalisme et les constats d’huissiers présents sur les lieux. La Société EPC Maroc utilisera toutes les voies de droit pour obtenir réparation, conclut le communiqué.

Lire aussi :EPC Maroc intente des actions en justice à l’encontre de Foncière Iskane

Dernier articles
Les articles les plus lu

Quand la croissance des recettes ne freine pas le déficit

Économie - L'exécution budgétaire du Maroc a montré des signes de tensions financières, avec un déficit qui s’est creusé de 11,6 MMDH par rapport à la même période en 2023.

Mbaye Gueye - 20 décembre 2024

Le besoin de financement du Trésor en légère baisse à fin novembre

Économie - À fin novembre 2024, le besoin de financement du Trésor s’est établi à 55,9 MMDH, contre 59,2 MMDH à la même période en 2023.

Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024

Légère hausse de l’inflation en novembre 2024

Économie - En novembre 2024, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,8% par rapport à novembre 2023, selon le HCP.

Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024

Tanger-Tétouan-Al Hoceima : plus de 9.700 entreprises créées au T3-2024 (OMPIC)

Économie - Selon l’OMPIC, 9.761 entreprises ont été créées dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima durant les neuf premiers mois de 2024.

Mbaye Gueye - 20 décembre 2024

12-18 décembre : le déficit de liquidité bancaire se creuse de 2,4%

Économie - Le déficit de liquidité bancaire au Maroc s'est creusé de 2,4%, atteignant 138,9 milliards de dirhams.

Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024

Délais de paiement : l’amende réajustée au nouveau taux directeur

Économie - La Direction générale des Impôts (DGI) a annoncé que les factures dont le délai de retard du paiement commence à partir du 1er décembre 2024, sont passibles d’une amende pécuniaire fixée au nouveau taux directeur (TD) de Bank Al-Maghrib (BAM).

Mbaye Gueye - 20 décembre 2024

Casablanca-Pékin : RAM relance sa liaison directe

Économie - La RAM relancera sa ligne directe Casablanca-Pékin dès le 20 janvier 2025, ce qui renforce des liens entre le Maroc et la Chine.

Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024

Essaouira : Akhannouch préside le développement de la station Mogador

Économie - Akhannouch a présidé à Essaouira une cérémonie de signature d’une convention pour le développement de Mogador.

Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024
Voir plus

Gouvernement-syndicats : réforme fiscale et hausse des salaires

Économie - L'accord du gouvernement lors de la session d'avril 2024 du dialogue social central marque une avancée pour les revenus des salariés au Maroc.

Chaima Aberni - 6 mai 2024

AIF 2024 : signature de trois accords entre le Maroc et la BAD

Économie -Le gouvernement marocain a procédé à la signature de trois accords de financement avec la Banque africaine de développement (BAD).

Mbaye Gueye - 5 décembre 2024

70 millions de dollars pour moderniser la protection sociale

Économie - La Banque mondiale a validé un nouveau projet d’un montant de 70 millions de dollars afin de consolider les progrès réalisés dans la réforme de la protection sociale.

Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024

Hydrogène vert : Akhannouch émet la circulaire de mise en œuvre de « l’Offre Maroc »

Aziz Akhannouch a émis la circulaire de mise en œuvre de "l’Offre Maroc" pour le développement de la filière de l’hydrogène vert.

Rédaction LeBrief - 11 mars 2024

FMI : le Maroc est sur la bonne voie pour maîtriser le ratio dette/PIB

Économie - Selon le FMI, le ratio de la dette devrait continuer à diminuer pour atteindre 68,3% en 2025, 67,2% en 2026 et 65% en 2029.

Mbaye Gueye - 27 novembre 2024

Un bug sur Google affichait l’euro à 18,54 DH, BAM dément

Économie - Mercredi soir, les Marocains ont retenu leur souffle après avoir constaté une chute soudaine de la valeur du dirham face à l’euro.

Hajar Toufik - 19 janvier 2023

5G au Maroc : un défi technologique avant le Mondial 2030

Économie - À l’approche du Mondial 2030, le Maroc aspire à intégrer pleinement la 5G dans son paysage technologique.

Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire