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Dans un point de conjoncture publié au titre du deuxième trimestre 2021, le Haut-Commisariat au Plan (HCP) a révélé que l’économie nationale se serait consolidée de 12,6%, au lieu de +1% un trimestre plus tôt. Cette augmentation a été portée par un rebond de 11,7% de la valeur ajoutée hors agriculture et un accroissement de 19,3% de celle de l’agriculture. Compte tenu d’une hausse de 19,1% de la valeur ajoutée agricole et d’un accroissement de 5,4% des secteurs hors agriculture, l’activité économique progresserait de 7,2% au troisième trimestre 2021, au lieu d’une contraction de -6,7% au même trimestre de l’année précédente.
Le document fait état de la poursuite de l’amélioration de l’activité mondiale au deuxième trimestre 2021, avec l’allègement des mesures de restrictions sanitaires, l’avancée des campagnes de vaccination et la réouverture progressive des commerces non essentiels et des lieux récréatifs et de restauration. En effet, au deuxième trimestre 2021, les échanges mondiaux de marchandises auraient continué à se redresser, dépassant leur niveau prépandémie. S’agissant de la demande étrangère adressée au Maroc pour les biens, elle aurait suivi la même trajectoire avec une hausse de 20,6% en variation annuelle, profitant d’un effet de rattrapage après la chute de 13,6% enregistrée à la même période un an auparavant.
En ce qui concerne les exportations des biens et services au niveau national, elles se seraient redressées de 31% en variation annuelle, au deuxième trimestre 2021, après la chute de 32,3% enregistrée au même trimestre un an auparavant. Les importations de biens et services se seraient, quant à elle, redressées de 26% au deuxième trimestre 2021, après cinq trimestres successifs de baisse, sans toutefois atteindre le niveau d’avant pandémie. Selon le HCP, ce regain de dynamisme incombe à la reprise de la demande intérieure combinée à un effet de rattrapage, après la baisse de 25,7% enregistrée au même trimestre de 2020. En valeur, les importations de biens auraient, en plus, subi un renchérissement des prix à l’import, en particulier ceux des matières premières.
Par ailleurs, le HCP a souligné que le rythme de croissance de l’activité économique nationale a augmenté. En effet, au deuxième trimestre 2021, l’économie nationale se serait redressée de 12,6%, en variation annuelle. Cette évolution aurait été favorisée par un accroissement de 19,3% de la valeur ajoutée agricole et un rebond de 11,7% de la valeur ajoutée non-agricole, attribuable, en partie, à l’effet de l’ajustement de base lié au confinement sanitaire durant le deuxième trimestre de 2020. La croissance des activités secondaires se serait, pour sa part, accélérée, portant sa contribution à la croissance du PIB à +3,5 points, au lieu de +0,5 point un trimestre auparavant. La valeur ajoutée industrielle aurait crû de 22,8%, après +1,6% un trimestre auparavant, tirée par le redressement de la plupart des branches manufacturières. Les activités de la construction se seraient, pour leur part, redressées, après avoir quasiment stagné au premier trimestre 2021, marquant une hausse de 9,6%, dans un contexte d’amélioration des transactions immobilières. La valeur ajoutée minière aurait, en revanche, ralenti au deuxième trimestre 2021, affichant une hausse de 1,2% en variation annuelle, après avoir progressé de 5,2% un trimestre auparavant. L’activité agricole aurait, pour sa part, conservé son dynamisme amorcé au début de l’année 2021, affichant une progression de 19,3% au deuxième trimestre 2021.
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En outre, le HCP note que la demande intérieure aurait poursuivi son redressement pour le deuxième trimestre successif, après avoir régressé au cours de l’année 2020. La consommation des ménages se serait affermie de 18,9%, au lieu de +2,4% un trimestre auparavant, portée par la hausse des achats de biens alimentaires, manufacturés et de services de transport, de restauration et de loisirs. La consommation des administrations publiques aurait, pour sa part, progressé de 5,3%, au lieu de +6,2% un trimestre plus tôt, en ligne avec l’accroissement des dépenses de fonctionnement administratif. L’investissement brut se serait, également, consolidé de 5,5%, au lieu de +4,1% le trimestre qui précède, dans le sillage du raffermissement de l’équipement en produits manufacturés et immobiliers.
Au deuxième trimestre 2021, la croissance des prix à la consommation se serait nettement accélérée, s’établissant à +1,7% en glissement annuel, au lieu de +0,1% un trimestre plus tôt. Cette évolution aurait été le résultat d’un rebond de 2,1% des prix des produits non-alimentaires et d’un accroissement de 1,3% de ceux des produits alimentaires, au lieu de -1,2% un trimestre plus tôt. En revanche, la masse monétaire aurait évolué au rythme de +6,4%, au deuxième trimestre 2021, après +7,6% un trimestre auparavant, en glissements annuels. Les taux d’intérêt sur le marché interbancaire auraient baissé de 43 points de base, en glissement annuel, se situant à 1,5%, soit le même niveau que le taux directeur de Bank Al-Maghrib. Toutefois, la croissance des créances sur l’économie se serait améliorée.
Selon le HCP, la croissance du marché des actions se serait consolidée au deuxième trimestre 2021. En effet, les indices boursiers auraient connu des évolutions haussières importantes, expliquées en partie par l’effet de base, du moment que les baisses enregistrées au deuxième trimestre de l’année 2020 étaient brutales avec l’expansion de la pandémie. Les résultats comptables trimestriels des sociétés cotées auraient enregistré un accroissement du chiffre d’affaires global. Les séances de corrections à la hausse auraient été dominantes, dévoilant une reprise de la prise de risque des investisseurs. Les indices boursiers MASI et MADEX se seraient accrus de 22% et 22,2% respectivement, en glissements annuels, après des hausses de 18,3% et 18,5% au trimestre précédent. La capitalisation boursière se serait, quant à elle, appréciée de 21,7%, en variation annuelle.
Poursuite du redressement de l’activité économique au troisième trimestre 2021
Au troisième trimestre 2021, la croissance mondiale devrait continuer à s’améliorer, mais resterait conditionnée par l’évolution de la situation sanitaire, la rapidité du déploiement des vaccins à travers le monde et l’ampleur des mesures d’endiguement et de réponse de politiques économiques mises en place pour la juguler, indique la note. Les pressions inflationnistes, liées aux tensions sur l’approvisionnement en matières premières et en demi-produits observées ces derniers mois, devraient se résorber progressivement avec la remise en marche de l’économie mondiale. Les cours du pétrole brut devraient avoisiner les 70$/baril. Le commerce mondial de biens resterait dynamique et croitrait au rythme de 12,8%, tiré par les échanges des économies avancées et émergentes, surtout des États-Unis et de la Chine. Dans ce contexte, la demande mondiale adressée au Maroc s’améliorerait de 11,6%, en variation annuelle, lors de la même période.
La demande intérieure nationale poursuivrait son redressement pour le troisième trimestre successif, portée par la hausse des dépenses des ménages, dans un contexte de raffermissement des achats de biens alimentaires et manufacturés et d’un accroissement des dépenses de restauration, des services de loisirs et de transport, souligne le HCP. Et d’ajouter que les dépenses publiques resteraient relativement dynamiques, situant la hausse de la consommation publique à 4,3%.
Ainsi, dans ces conditions, la valeur ajoutée hors agriculture afficherait un accroissement de 5,4%, au troisième trimestre 2021, en glissement annuel, explique le HCP. Dans le secteur tertiaire, l’activité poursuivrait son amélioration dans les services marchands notamment de commerce, de transport et de la restauration. Dans l’ensemble, le secteur tertiaire contribuerait pour +2,9 points à l’évolution du PIB, au lieu de +1,1 point pour le secondaire. Dans le même sillage, les activités industrielles, d’électricité et de construction poursuivraient leur raffermissement amorcé au début de l’année. En revanche, la croissance de l’activité minière ralentirait, s’établissant à +1,6%, en rythme annuel, au lieu de +4,2% une année auparavant.
La valeur ajoutée agricole croitrait, pour sa part, de 19,1%, en variation annuelle, portant sa contribution à la croissance économique globale à 2,1 points, avance la note. L’évolution de la production végétale resterait soutenue, mais la forte progression de la production animale, enregistrée au deuxième trimestre 2021, s’amortirait progressivement au troisième trimestre, avec la dissipation progressive de l’effet de l’ajustement de base lié au confinement sanitaire qui était opéré au deuxième trimestre de 2020.
Dans l’ensemble et compte tenu d’un accroissement de 5,4% de la valeur ajoutée hors agriculture et d’un rebond de 19,1% de celle de l’agriculture, l’activité économique enregistrerait une hausse de 7,2% au troisième trimestre 2021, en variation annuelle, au lieu de -6,7% au troisième trimestre 2020, conclut le HCP.
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