Le Web ne cesse d’évoluer. L’ère du web 3.0 ou internet des objets a rapidement évolué. Toutefois, si l’on parle beaucoup de big data et d’objets connectés, on semble bien souvent oublier qu’en parallèle, une autre révolution émerge : celle de la technologie Blockchain. Les cryptomonnaies et la Blockchain ne sont pas des phénomènes nouveaux. C’est autour des années 1980 que l’on situe leurs naissances avec l’entreprise DigiCash Inc. Cette dernière a été créée dans le but de mettre sur pied la première monnaie virtuelle utilisée dans le monde entier. DigiCash avait, cependant, échoué à faire adopter son projet au grand public.
Ainsi, c’est au cours de la dernière décennie qu’il y a eu une réelle évolution dans l’acceptation et l’adoption des cryptomonnaies par le grand public. Ces monnaies virtuelles étaient considérées, d’une part, comme formes alternatives de paiement, mais également et surtout, comme outil d’investissement.
En effet, après le lancement et le succès des cryptos comme Bitcoin, Litecoin, Ethereum, d’autres cryptomonnaies ont rapidement suivi. Plus récemment, le Dogecoin, créé comme une plaisanterie, a commencé à prendre une place importante grâce notamment à l’impulsion d’Elon Musk.
Écouter aussi :Qu’est-ce que le Dogecoin, cette cryptomonnaie parodique ?
Grâce à la Blockchain, qui permet à des inconnus de réaliser des transactions, sans intermédiaire, de façon sécurisée et sûre, puisque chaque maillon de la chaîne est garant de l’ensemble, ce type de monnaie prospère. Or, si le débat économique semblait clos sur la question au début des années 2000, les nouveaux supports monétaires réactivent interrogations et analyses, les problématiques de fond restant la question de la dématérialisation et de la position face aux monnaies privées. Le système bancaire hiérarchisé subit directement l’impact de ce phénomène. En effet, les nouveaux acteurs et les nouvelles monnaies numériques contestent la vision contemporaine de la monnaie puisqu’ils tendent à s’affranchir des institutions monétaires et bancaires. La mobilisation de la théorie monétaire s’avère alors inévitable.
Face au développement du monde financier désintermédié et décentralisé du Bitcoin se joue aussi la maîtrise du contrôle monétaire. Ainsi, tandis que la notoriété et le cours du Bitcoin, la doyenne des cryptomonnaies, ont fortement progressé pendant la crise Covid-19, la Banque des règlements internationaux (BRI), considérée comme la banque centrale des banques centrales, veut accélérer le lancement des monnaies numériques d’État et des systèmes de paiement pour le grand public, via la technologie Blockchain. Toutefois, alors que le Bitcoin et ses petites sœurs reposent sur un registre de compte public, la BRI vise à règlementer ce marché. En effet, son projet, tout comme celui de Facebook avec la monnaie Diem (ex-Libra), se développe sur des Blockchains privées et centralisées.
D’après la BRI, 86% des banques centrales dans le monde travaillent déjà sur ce sujet. En effet, la banque centrale de l’empire du Milieu s’entraîne, depuis quelques mois, sur une application «maison» pour développer l’usage du yuan en mode «virtuel». Ainsi, dans quelques mois, la Chine devrait devenir le premier pays au monde à entièrement digitaliser sa monnaie. D’autres pays comme la Suède et le Canada sont intéressés et mènent des recherches dans ce sens, pilotés par leurs banques centrales. Cet engouement grandissant a sûrement donné des idées à la banque centrale marocaine.
Qu’en est-il du E-Dirhams ?
Au Maroc, où l’usage des cryptomonnaies est formellement interdit depuis fin 2017, si la mise en place d’une monnaie digitale ne pourra voir le jour qu’à moyen ou long termes, il devient urgent de s’y préparer dès maintenant. Une réalité dont Bank Al-Maghrib (BAM) est bien conscient, puisque ce dernier a déjà annoncé la création d’un comité chargé d’analyser les avantages et les risques d’une monnaie digitale. Selon la MAP, ce comité réfléchira sur les impacts de la monnaie digitale sur la politique monétaire, la structure de l’intermédiation bancaire, la stabilité financière et le cadre juridique. Il est ainsi chargé d’identifier et d’analyser les avantages et risques d’une Central Bank Digital Currency (CBDC).
Baptisée E-Dirhams, cette devise virtuelle pourrait être mise en œuvre, mais pas de façon décentralisée, explique Rachid Guerraoui, professeur d’Informatique à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), à Le Boursier. Cette monnaie «pourrait apporter des solutions intéressantes sur la résolution des problèmes liées au cash, ce qui rend la corruption beaucoup plus difficile», a-t-il indiqué, expliquant qu’à «partir du moment où tout devient traçable et infalsifiable, vous éliminez de nombreux problèmes». Il a ajouté que si ce genre de monnaie commence à se développer en Afrique, peut être que le Maroc pourrait se positionner comme un pionnier en la matière, à l’instar de l’Estonie en Europe et sous-traiter des services.
E-commerce : une croissance de 30% en 5 ans
Économie - Le secteur du e-commerce au Maroc a connu une croissance de 30% en 5 ans
Mouna Aghlal - 9 janvier 2025Pêche au poulpe : une saison prometteuse et durable en 2025
Économie - La saison hivernale 2025 de pêche au poulpe, lancée début janvier sur tout le littoral marocain, affiche des résultats prometteurs.
Ilyasse Rhamir - 9 janvier 2025Sécurité routière : NARSA dévoile son plan 2025
Économie - La NARSA a tenu sa 12e session du Conseil d’administration sous la présidence du ministre du Transport et de la Logistique.
Ilyasse Rhamir - 9 janvier 2025Sociétés cotées : l’AMMC publie les déclarations de décembre relatives au programme de rachat
Économie - Les déclarations de décembre relatives au programme de rachat par les sociétés cotées ont été publiées par l’AMMC.
Mbaye Gueye - 9 janvier 2025TPE-PME au bord du gouffre : appel à une réforme urgente
Économie - Les TPE-PME, qui constituent l’épine dorsale de l’économie marocaine sont menacées par des pratiques administratives jugées agressives.
Ilyasse Rhamir - 8 janvier 2025La faculté de Salé organise le premier colloque sur l’économie et le management public
Économie La faculté de Salé organise le 1er colloque sur l'économie et le management public pour trouver de nouvelles solutions
Mouna Aghlal - 8 janvier 2025Fin du soutien exceptionnel, quels changements pour le secteur de la presse ?
Économie - Le début d'une nouvelle ère pour la presse marocaine : en mars 2025, le soutien gouvernemental exceptionnel au secteur de la presse et de l’édition tirera sa révérence.
Ilyasse Rhamir - 8 janvier 2025CRI : nouvel élan pour l’investissement régional
Économie - Pour dynamiser l’investissement et garantir une intervention efficace des CRI, le gouvernement marocain a déployé une stratégie ambitieuse.
Ilyasse Rhamir - 8 janvier 2025Guercif-Nador : une autoroute pour 5,5 MMDH
J.R.Y - 21 mai 2021Budget 2025, réforme sociale : les annonces de Younes Sekkouri
Économie - Avec une enveloppe budgétaire globale de 14 milliards de dirhams, le ministère ambitionne de relever plusieurs défis, notamment dans les domaines de l’emploi et du soutien économique.
Rédaction LeBrief - 30 novembre 2024Coupe du Monde 2030 : la feuille de route
Économie, Sport - Le Maroc, l’Espagne et le Portugal préparent une Coupe du Monde qui marquera l’histoire. Ce projet tripartite dépasse le cadre sportif pour devenir un levier stratégique.
Farah Nadifi - 5 décembre 2024HCP : la croissance de l’économie nationale devrait augmenter au T1-2023
Économie - Selon les projections du HCP, la croissance de l’économie nationale s’est située à 1,4% au dernier trimestre de 2022.
Rédaction LeBrief - 3 janvier 2023Bank Al-Maghrib prépare le lancement du marché secondaire des créances en souffrance
Économie - Bank Al-Maghrib (BAM) s'apprête à révolutionner le secteur bancaire marocain en mettant en place un marché secondaire des créances en souffrance.
Farah Nadifi - 29 novembre 2024Automobile : La bonne dynamique s’estompe
J.R.Y - 4 juillet 2019Importations de céréales : les chiffres de 2024
Économie - Entre janvier et novembre 2023 et la même période en 2024, les importations totales de produits ont augmenté de 9 %.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024PLF 2025 : impôt sur le revenu, à quels changements s’attendre ?
Économie - Au cœur de cette réforme, l’impôt sur le revenu (IR) fait l’objet d’une révision significative. Selon Mohamed Rahj, professeur à l’Université et consultant expert des questions en fiscalité, l’objectif principal de ce projet est de « rehausser le salaire net des employés sans accroître la charge des employeurs ».
Farah Nadifi - 21 octobre 2024