La justice espagnole poursuit son enquête sur les tenants et aboutissants de l’entrée « clandestine »de Brahim Ghali, leader du Polisario,en Espagne. Selon la presse locale, l’avocat espagnol Antonio Galvez a déposé une plainte officielle auprès du tribunal de Saragosse pour «falsification, prévarication et dissimulation» de documents. Les responsables des douanes qui étaient présents lors de l’arrivée de Ghali affirment que lorsque ce dernier a atterri, «son passeport et sa pièce d’identification n’ont pas été demandés». De plus, le général José Luis Ortiz-Cañavate, chef de la base aérienne de Saragosse, a soutenu qu’«il aurait reçu par téléphone un ordre de l’État-major de l’armée de l’Air, de ne pas faire passer par le contrôle des passeports ou par la douane» le chef séparatiste.
Lire aussi :Affaire Brahim Ghali : le Maroc ne décolère pas
Cet ordre sans précédentet le fait qu’il s’agissait d’un «avion officiel du gouvernement algérien» ontfait sourciller de nombreux critiques. D’autant plus que les officiers de la base aérienne et ceux de la douanecontinuent d’assurer qu’ils n’avaient aucune idée sur l’identité des passagers vu qu’aucun d’entre eux n’a été formellement identifié.Ces derniers soulignent avoir reçu des instructions officielles selon lesquellesl’appareil algérien médicalisé transportait un patient muni d’un passeport diplomatique ainsi que son compagnon.
Lire aussi :Maroc-Espagne : l’affaire Brahim Ghali attise l’ire de la diplomatie et des partis marocains
De plus, Ortiz-Cañavate a précisé au juge en charge de cette enquête que c’est la ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, quia donné l’ordreau ministère de la Défense de violerles protocoles de contrôle aux frontières de l’armée de l’Air espagnole pour faciliter l’entrée du chef séparatiste. Dans sa déposition écrite, le chef de la base aérienne de Saragosse, a expliquéque conformément aux procédures en vigueur, toute personne qui atterritdans ledit aéroport en provenance d’un pays hors de la zone Schengen doit être soumiseà un contrôle d’identité et de titres de voyages.
Lire aussi :Affaire Brahim Ghali : quel sort pour les relations Maroc-Espagne ?
D’après le quotidien L’Opinion, «cette opération porte ainsi la marque d’Arancha Gonzalez Laya qui semble avoir géré personnellement ce dossier». Une décision, rapporte la même source, qui a été fortement contestée par les ministres de l’Intérieur et de la Défense ainsi que les services de renseignements, qui l’ont décrite comme «une maladresse de la Chef de la diplomatie».
Lire aussi :L’affaire Brahim Ghali divise les politiques en Espagne
Les politiques espagnols toujours divisés
L’affaire Brahim Ghali aprovoquéun grave conflit diplomatique entre le Maroc et l’Espagne, qui divise désormais les politiques espagnols. En effet, alors que le Parti populaire (PP), chef de file de l’opposition espagnole, plaide en faveur d’une reprise urgente des relations diplomatiques avec le Royaume, le parti Vox de l’extrême droite appelle àla «suspension des aides à la coopération» destinées au Maroc ainsi que les fonds destinés à la lutte contre l’immigration. Le parti centriste Ciudadanos a pour sa part interpelé l’Union européenne quant à la décision de Rabat d’écarter l’Espagne de l’opération Marhaba 2021, et lui a demandé d’ouvrir une enquête dans ce sens.
Lire aussi :Exclue de l’opération Marhaba, l’Espagne risque de perdre 1,15 milliard d’euros
Par ailleurs, selon les rumeurs qui circulent dans la presse ibérique, les jours d’Arancha Gonzalez Laya à la tête du ministère des Affaires étrangères sont désormais comptés. Devenue persona non grata depuis le début de l’affaire Ghali et après les révélations-chocs de l’armée de l’Air, la responsable pourrait très bien être limogéeen septembre prochain, lors de la reprise du calendrier politique du pays. Les médias espagnols avancent que Luis Planas, l’actuel ministre de l’Agriculture, est le grand favori pour reprendre les rênes de la diplomatie ibérique. Ce dernier est un grand connaisseur du Maroc, puisqu’il a été ambassadeur d’Espagne à Rabat pendant plusieurs années sous le gouvernement de José Luis Zapatero.
Enfin, il est clair qu’avant d’entamer un quelconque dialogue ou échange avec le Maroc au sujet de la reprise des relations bilatérales, Perdro Sanchez, Premier ministre espagnol, doit d’abord calmer les politiques de son pays et réévaluer les compétences diplomatiques de sa coalition.
Maroc-Mauritanie : quelles conclusions tirer de la visite du président ?
Afrique, Diplomatie, Politique - Relations, gazoduc… Quelles cartes se jouent derrière cette rencontre Maroc-Mauritanie ? Analyse.
Sabrina El Faiz - 23 décembre 2024Sanchez à Rabat : « Les principes de la souveraineté sont menacés »
Politique - A Rabat, l'IS s’est rassemblée avec des personnalités socialistes, telles que Driss Lachgar, Pedro Sanchez, ou encore Anne Hidalgo.
Sabrina El Faiz - 21 décembre 2024Assises de la régionalisation avancée : le roi Mohammed VI accorde une attention particulière à la réussite du développement régional
Politique - Le message du Roi adressé aux participants de la deuxième édition des Assises nationales de la régionalisation avancée met en lumière l'importance que le roi Mohammed VI accorde à la réussite du développement régional.
Farah Nadifi - 21 décembre 2024Transformation digitale au Maroc : défis et perspectives pour les régions
Politique - La transformation digitale s'impose comme une priorité stratégique pour le développement des régions marocaines, un enjeu mis en lumière lors des Assises de la régionalisation avancée.
Rédaction LeBrief - 21 décembre 2024Le roi Mohammed VI reçoit le président de la République Islamique de Mauritanie
Politique - Le roi Mohammed VI a reçu ce jeudi au Palais Royal de Casablanca, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, président de la République Islamique de Mauritanie, selon un communiqué du Cabinet Royal.
Farah Nadifi - 20 décembre 2024A Tanger, la régionalisation avancée en quête d’un nouveau souffle
Politique - À Tanger, les débats battent leur plein lors des Assises nationales de la régionalisation avancée.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Parc automobile : la Cour des comptes alerte sur une gestion inefficace et coûteuse
Politique - Dans son rapport annuel 2023-2024, la Cour des comptes pointe des dysfonctionnements majeurs dans la gestion du parc automobile marocain. Coûts élevés, mauvaise organisation et impact environnemental préoccupant nécessitent des réformes urgentes pour optimiser ce secteur vital.
Farah Nadifi - 20 décembre 20242e Assises nationales de la régionalisation avancée : le discours intégral du Roi
Politique - Voici le texte intégral du Message Royal, dont lecture a été donnée par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.
Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024La réforme du Code pénal bloquée
Mohamed Laabi - 11 février 2020AMO : simplification en vue
Politique - Le Conseil de gouvernement marocain a adopté un nouveau projet de loi (n° 54.23) modifiant la loi n° 65.00 relative à l'AMO.
Ilyasse Rhamir - 7 novembre 2024Un député du PAM s’attaque à MHE
Khansaa Bahra - 20 avril 2021Droit de grève : malgré la modification du texte, le projet divise toujours
Politique - Face à la pression des syndicalistes, le gouvernement a fait un geste visant à améliorer le projet de loi sur le droit de grève.
Mbaye Gueye - 3 décembre 2024Sahara : Sainte Lucie, la Dominique et Grenade réaffirment leur soutien au Maroc
Politique - Sainte Lucie, la Dominique et Grenade ont réaffirmé leur soutien indéfectible à la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
Rédaction LeBrief - 28 novembre 2024Le roi Mohammed VI préside le Conseil des ministres
Politique - Le roi Mohammed VI a présidé un Conseil des ministres, ce mercredi 4 décembre 2024, au palais royal de Rabat.
Mbaye Gueye - 4 décembre 2024Un Symposium international célèbre la justice transitionnelle à Rabat
Politique - Sous le patronage du roi Mohammed VI, un Symposium international sur la justice transitionnelle a débuté à Rabat.
Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024