Il existe des « preuves crédibles » reliant le prince héritier d’Arabie saoudite à l’assassinat en octobre dernier du journaliste Jamal Khashoggi, a déclaré mercredi un enquêteur indépendant des Nations unies, appelant à une réouverture judiciaire internationale dans ce dossier.
Dans un nouveau rapport, la rapporteuse spéciale de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Agnes Callamard, a déclaré qu’elle avait « déterminé qu’il existerait des preuves crédibles, exigeant des enquêtes supplémentaires sur la responsabilité individuelle des hauts fonctionnaires saoudiens, dont le Prince Héritier ».
Le rapport souligne qu' »aucune conclusion n’a été tirée quant à sa culpabilité. La seule conclusion qui a été faite est qu’il existe des indices crédibles qui devraient faire l’objet d’une enquête plus approfondie, par une autorité compétente, pour déterminer si on a respecté ou non la responsabilité pénale. »
Callamard a déclaré par exemple qu’elle avait trouvé des preuves que « Khashoggi était lui-même pleinement conscient de la puissance du Prince héritier, et qu’il avait peur de lui ».
Khashoggi, correspondant du Washington Post et détracteur du Prince héritier Mohammed Ben Salman, a été assassiné au consulat saoudien d’Istanbul le 2 octobre dernier.
Riyad a d’abord affirmé ignorer le sort du journaliste, mais a par la suite imputé le meurtre à des agents « malhonnêtes ».
Les procureurs saoudiens ont acquitté le prince héritier et déclaré qu’environ deux douzaines de personnes impliquées dans le meurtre sont en détention, dont cinq hommes ont été condamnés à mort.
Callamard a mené « une enquête indépendante sur la mort de Khashoggi ».
Les rapporteurs spéciaux de l’ONU sont également indépendants et ne parlent pas au nom de l’organisation mondiale.
Enquête criminelle
Dans son rapport publié le mardi 18 juin, elle a indiqué qu’elle avait constaté que les enquêtes conduites jusqu’à présent par l’Arabie saoudite et la Turquie « n’avaient pas respecté les normes internationales concernant les investigations sur les assassinats ».
Elle a exhorté le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, à lancer une enquête pénale internationale officielle sur cette affaire, qui, selon elle, permettrait « de constituer des dossiers solides sur chacun des auteurs présumés et de déterminer des mécanismes de responsabilité formelle, tels qu’un tribunal ad hoc ou hybride ».
Elle a également appelé le FBI des États-Unis, où Khashoggi résidait, à ouvrir une enquête sur ce dossier, s’il ne l’a pas déjà fait, « et à engager des poursuites pénales dans ce sens en Amérique ».
Dans le cadre de son enquête, Callamard a expliqué, entre autres, qu’elle avait elle-même visionné des images de vidéosurveillance du meurtre depuis l’intérieur du consulat.
Le rapport mentionne les noms des 15 personnes qui, selon elle, faisaient partie de la mission visant à tuer Khashoggi et signale que nombre d’entre elles ne figuraient pas sur la liste des 11 suspects non identifiés qui font face à un procès à huis clos pour le meurtre.
Le rapport de mercredi a également révélé qu’il y avait des preuves que « l’Arabie saoudite a délibérément utilisé son immunité consulaire pour faire obstruction aux enquêtes de la Turquie en attendant que la scène du crime soit complètement nettoyée ».
« Compte tenu de mes préoccupations concernant l’équité du procès des 11 suspects en Arabie saoudite, je demande la suspension du procès », a-t-elle déclaré dans le rapport.
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