Ce lundi, le roi Mohammed VI a présidé un Conseil des ministres au Palais royal de Fès. Au début des travaux, Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration a présenté un exposé sur le projet de loi-cadre relatif à la réforme fiscale. L’argentier du Royaume a détaillé les tenants et les aboutissants de ce texte en expliquant que ce projet se base sur les recommandations des Assises nationales sur la fiscalité, tenues en mai 2019, et qu’il vise à instaurer un système fiscal efficace, juste, équitable et équilibré pour le royaume.
Le ministre a également souligné que ce projet de loi-cadre mobilisera tous les potentiels fiscaux pour financer les politiques publiques, promouvoir le développement économique et réaliser l’inclusion et la cohésion sociales.
Lire aussi :Conseil des ministres du 28 juin : ce qu’il faut retenir
Contacté par LeBrief, Mohamadi El Yacoubi, président du Cercle des fiscalistes du Maroc, précise que le timing est très bien choisi pour l’adoption de ce projet. «Ce projet de loi-cadre tombe à point nommé, juste après la publication du rapport sur le nouveau modèle de développement dont il se sera assurément imprégné. Il aura le mérite de définir les grandes lignes pour la réforme du système fiscal national et sa programmation sur les cinq années à venir», assure El Yacoubi.
Notre interlocuteur avance que ce projet de loi sera bénéfique pour le Royaume à tous les niveaux. «En précisant les engagements de notre pays, cette formulation de la stratégie fiscale donnera une certaine stabilité à notre système fiscal et offrira aux investisseurs une meilleure visibilité. Il est attendu de cette réforme, qui a été déjà entamée depuis 2020, d’aboutir à un système en phase avec la dynamique de l’économie qui permettra de soutenir la croissance, de promouvoir les investissements productifs et de décourager l’économie de la rente», explique-t-il.
Loi-cadre relativeà la réforme des EEP
Après avoir évoqué le projet de loi-cadre sur la réforme fiscale, Mohamed Benchaâboun a abordé la deuxième partie de sa présentation. Cette dernière concerne leprojet de loi-cadre relatif à la réforme des établissements et entreprises publics (EEP). Le ministre a rappelé que ce projet a été élaboré conformément aux hautes instructions royales contenues dans les discours du Trône et de l’ouverture du Parlement pour l’année 2020. Le chantier vise la mise en place dequatre principes encadrant la réforme globale et progressive des établissements du secteur public, à savoir :
- la mise en place d’un programme de restructuration des EEP par leur regroupement ou leur fusion ou par leur dissolution et liquidation ;
- l’impulsion d’une nouvelle dynamique au secteur public et accroissement de l’efficacité du contrôle financier de l’État. Mise en place des mécanismes garantissant la cohésion, coordination et complémentarité entre les différents établissements et entreprises publics ;
- l’adoption d’une approche contractuelle entre l’État et ces établissements et entreprises en vue d’augmenter leurs performances et d’améliorer leur gouvernance ;
- la transformation des établissements publics qui exercent une activité commerciale en société anonyme.
«Ce chantier constitue un tournant historique pour un secteur stratégique pour le pays», estime Mohamadi El Yacoubi. Il explique que la réforme en profondeur du secteur public vient traiter les insuffisances et les dysfonctionnements structurels des EEP dans l’optique de développer davantage de synergies, d’économies d’échelles et de cohérence dans leurs missions.
«La réforme s’articule autour de la transformation des établissements publics, à caractère commercial, en sociétés anonymes ainsi que la dissolution/liquidation de certains EEP dont les missions ne sont plus appropriées ou ayant des apports socio-économiques quasi nuls. Avec cette réforme qui se profile, le Maroc, amorce une nouvelle dynamique de réforme de ses EEP, qui verront leur pilotage, leur gestion et leur gouvernance foncièrement transformés», note le président du Cercle des fiscalistes du Maroc.
Lire aussi :Assises sur la fiscalité : le jour d’après !
Le Conseil des ministres a également connu l’adoption d’un projet de loi modifiant et complétant la loi sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et encadrant leur destruction. Parallèlement, 11 conventions internationales, dont trois conventions bilatérales et huit multilatérales ont été approuvées. Ces dernières concernent les espaces africain et arabo-islamique et les espaces internationaux multilatéraux.
Enfin, le Roi a procédé à de nouvelles nominations à de hautes fonctions. Hicham Zenati Serghini a été confirmé au poste de directeur général de la nouvelle Société nationale de Garantie et de financement de l’entreprise (SNGFE) qui est la nouvelle dénominationde la Caisse centrale de garantie (CCG). Youssef El Bari a été nommé au poste de directeur général de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), tandis que Mohamed Kenbib a été placé à la tête de l’Institut Royal pour la recherche sur l’histoire du Maroc (IRRHM).
Casablanca au cœur des Assises de la régionalisation
Politique - Une rencontre de concertation régionale s’est tenue mercredi à Casablanca, en prévision des 2èmes Assises nationales de la régionalisation avancée.
Ilyasse Rhamir - 11 décembre 2024Abdellatif Ouahbi face au parlement
Politique - Abdellatif Ouahbi, s’est livré à l’exercice hebdomadaire des questions orales au niveau de la Chambre des conseillers. Il est revenu sur la nécessité pour le Maroc de voter le moratoire onusien qui annule la peine de mort.
Mbaye Gueye - 11 décembre 2024Le Maroc soutient les aspirations du peuple syrien à la stabilité et au développement
Politique - Nasser Bourita, a déclaré que le Maroc suit de près les évolutions importantes et rapides en Syrie et soutient les aspirations du peuple syrien.
Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024Bourita et Raila Odinga : entretien sur l’avenir de l’Union africaine
Politique - Nasser Bourita a reçu l’ancien premier ministre du Kenya, Raila Amolo Odinga, également candidat à la présidence de la Commission de l’UA.
Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024Le RNI revient sur la loi de finances 2025
Politique - Le RNI s’est réuni à Rabat, sous la présidence de Aziz Akhannouch, qui a présenté une allocution politique abordant plusieurs questions.
Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024Rachid Talbi Alami en Slovénie pour une visite de travail
Politique - Le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, est en Slovénie pour une visite de travail.
Mbaye Gueye - 9 décembre 2024Akhannouch revient sur l’augmentation des salaires
Politique - Le gouvernement mise sur l’implication des administrateurs et cadres administratifs pour réussir la généralisation de la protection sociale, explique Akhannouch.
Rédaction LeBrief - 9 décembre 2024Le roi Mohammed VI opéré ce dimanche à Rabat
Rédaction LeBrief - 8 décembre 2024Renforcement des relations entre le Maroc et Sao Tomé-et-Principe
Politique - Le 28 novembre 2024, à Casablanca, le Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch, a accueilli Patrice Emery Trovoada, Premier Ministre de la République Démocratique de Sao Tomé-et-Principe.
Ilyasse Rhamir - 29 novembre 2024Mali : Assimi Goïta plaide pour une réforme de la Constitution
Afrique, Politique, Politique - Le Colonel Assimi Goïta a présenté, le 20 mars, le projet de Constitution du Mali aux forces vives de la nation malienne
Nora Jaafar - 22 mars 2023Rabat : 22ème réunion de la Commission militaire mixte maroco-française
Politique - Les échanges ont porté sur la coopération militaire bilatérale et les enjeux sécuritaires régionaux et internationaux.
Rédaction LeBrief - 3 décembre 2024Maroc-Mauritanie : quelles conclusions tirer de la visite du président ?
Afrique, Diplomatie, Politique - Relations, gazoduc… Quelles cartes se jouent derrière cette rencontre Maroc-Mauritanie ? Analyse.
Sabrina El Faiz - 23 décembre 2024Gérer les tensions entre l’Algérie et le Maroc
Afrique, Diplomatie, Politique - Depuis 2021, l’Algérie et le Maroc traversent une crise diplomatique marquée par une rupture des relations entre les deux pays.
Mbaye Gueye - 29 novembre 2024Covid-19 : pas de festivités pour le nouvel an
J.R.Y - 20 décembre 2021Akhannouch revient sur l’augmentation des salaires
Politique - Le gouvernement mise sur l’implication des administrateurs et cadres administratifs pour réussir la généralisation de la protection sociale, explique Akhannouch.
Rédaction LeBrief - 9 décembre 2024Sanchez à Rabat : « Les principes de la souveraineté sont menacés »
Politique - A Rabat, l'IS s’est rassemblée avec des personnalités socialistes, telles que Driss Lachgar, Pedro Sanchez, ou encore Anne Hidalgo.
Sabrina El Faiz - 21 décembre 2024