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Encore une fois, le Maroc confirme l’importance de son rôle de médiateur dans la résolution de la crise libyenne. Ce dimanche 27 juin, le pays a accueilli pour la première fois le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah. Ce dernier a été reçu à Rabat par Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères. Cette visite, qui intervient après celle d’Aguila Saleh, le président de la Chambre des représentants de Libye, reconnait une fois de plus lesefforts déployés par leMaroc en faveur d’une solution durable au conflit libyen. Suite à sa rencontre avec Dbeibah, le chef de la diplomatie marocaine a avancé quele Royaume «accompagne les efforts du peuple libyen et des institutions légitimes libyennes afin de préparer les prochaines échéances électorales, qui visent à asseoir les fondements d’une stabilité pérenne dans ce pays du Maghreb». Il a précisé que les élections présidentielles libyennes, prévues le 24 décembre prochain, permettront enfin aux Libyens de jouir de la stabilité, de mettre fin à la présence étrangère et de réaliser le développement tant escompté de leur pays.
De son côté, le Premier ministre libyen a souligné que son déplacement vise également à «renforcer les relations bilatérales entre le Maroc et la Libye dans tous les domaines et de les développer dans l’intérêt des deux peuples». De plus, il a évoqué le projet de forum économique maroco-libyen, la réouverture de l’ambassade du Maroc à Tripoli ainsi que la question des visas entre les deux pays. Le responsable libyen aajouté que le gouvernement de transition attend avec impatience la tenue de la neuvième réunion du comité supérieur conjoint entre les deux pays, qui ne s’est pas réuni depuis 2009.
Reçu au siège de la Chefferie du gouvernement ce lundi à Rabat, Abdelhamid Dbeibah a eu des entretiens avec son homologue Saad Dine El Otmani. Ce dernier a exprimé sa satisfaction de la visite de l’importante délégation libyenne, qui constitue une opportunité de faire avancer les relations bilatérales et la coopération entre les deux pays à tous les niveaux. El Otmania également exprimé l’aspiration du Maroc au succès des prochaines élections en Libye, soulignant l’engagement continu du Royaume à soutenir positivement toute solution à la question libyenne convenue par les composantes libyennes, dans le cadre de la souveraineté de la décision libyenne.
#Maroc ?? – #Libye ??| Le Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Étranger, M. Nasser Bourita, a reçu aujourd’hui le Chef du gouvernement libyen d’union nationale, M. Abdulhamid AlDabaiba.@GovernmentLY pic.twitter.com/5mlxL4PYJw
— Maroc Diplomatie ?? (@MarocDiplomatie) June 27, 2021
Lire aussi :Le Maroc, toujours engagé dans la résolution de la crise libyenne
Les intérêts des Libyens sont une priorité pour le Maroc
Les visites successivesau Maroc de hauts responsables libyens sont un indicateurdu rôle que Rabat a joué dans le processus politique visant à mettre fin à la crise de la Libye qui dure depuis une décennie. Les visites de Abdelhamid Dbeibah et d’Aguila Saleh ont en pluseu lieu après la conférence de Berlin II sur la Libye, à laquellele Royaume a choisi de ne pas participer. En effet, les deux responsables libyens sont arrivés au Maroc directement après les négociations allemandes, confirmant l’importance de la plate-forme d’échanges que le gouvernement marocain a mis au service des factions libyennes rivales pour régler leurs différends, conformément aux pourparlers de Bouznika de l’année dernière.
Notant que le Maroc a été l’un des principaux défenseurs du dialogue politique interlibyen. Les efforts de «médiation constructive» de Rabat ont été reconnus au niveau international, puisque l’envoyé spécial pour la Libye et chef de la mission de soutien des Nations unies en Libye (UNSMIL), Jan Kubis, a assuré quele Royaume contribue à la résolution de la crise libyenne. Aguila Saleh a pour sa part affirmé que «le Maroc est un pays influent. Il suit et surveille également le conflit libyen sans intérêt personnel».
Ainsi, en refusant de participer aux réunions sur ce confit dirigées par les pays occidentaux, le Royaume opte davantage pour un cadre de dialogue et de renforcement de la confiance en plaçant en priorité les préoccupations et les attentes des Libyens. Le pays plaide d’ailleurs depuis des années pour le retrait des forces et des milices étrangères de Libye et exhorte à une plus forte implication de la Ligue arabe et de l’Union africaine pour faciliter et encourager de véritables «pourparlers interlibyens» afin de trouver une solution durable à la décennie d’incertitude politique que connaît le pays. C’est dans cette optiqueque le Royaume a organisé plusieurs réunions entre les parties libyennes en conflit.
Lire aussi :Démarrage du 2e sommet de Berlin sur la Libye
Enfin, rappelons que si la réunion de 2015 à Skhirat, qui a débouché sur les fameux accords de Skhirat, est la plus connue, le Maroc a tenu tout au long de 2020 une série de pourparlers interlibyens tout aussi importants dans les villes de Bouznika et de Tanger.
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