Au début de 2022, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) devra publier un nouveau rapport analysant les impacts du changement climatique sur notre planète et sur les espèces qui y vivent. Le «brouillon» de ce récapitulatif, qui doit encore prendre en compte 40.000 commentaires, a fuité dans la presse, ce mercredi 23 juin. Ce pré-rapport très sombre, qui a été diffusé dans les médias, avant sa relecture et sa validation, expose une situation critique.
D’ici 30 ans, voire plus tôt, la vie sur Terre telle que nous la connaissons seratransformée par le changement climatique. C’est l’alerte émise par le projet de rapport de l’organisme international chargé d’examiner et d’évaluer les données scientifiques les plus récentes pour la compréhension des changements climatiques. En effet, peu importe le rythme des émissions de gaz à effet de serre, le changement climatique pourrait avoir des conséquences dévastatrices bien avant 2050. «La vie sur Terre peut se remettre d’un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes», mais «l’humanité ne le peut pas», lit-on dans ce résumé technique de 137 pages.
«Le pire est à venir»
Chaque année, de nombreuses parties du globe sont frappées par trois à quatre catastrophes météorologiques, comme la sécheresse, des incendies ou encore des inondations. Le GIEC se veut alarmiste : «Le pire est à venir, avec des implications sur la vie de nos enfants et nos petits-enfants bien plus que sur la nôtre». Alors que les températures moyennes ont augmenté de 1,1°C depuis le milieu du XIXe siècle, les effets de cette hausse sont déjà graves et seront de plus en plus violents, même si les émissions de CO2 sont freinées.
Les humains les moins responsables de ces émissions, notamment les Africains, sont ceux qui en souffriront le plus, regrette le GIEC. Agriculture, élevage, pêche, aquaculture… «Dans tous les systèmes de production alimentaire, les pertes soudaines s’accroissent», observe le rapport. Dans les décennies à venir, le GIEC prévoit que les conséquences du changement climatique provoqueront un déclin des cultures de base. Ainsi, les prix des denrées alimentaires devraient augmenter d’un tiers en 2050. Résultat : 183 millions de personnes de plus au bord d’une faim chronique. En parallèle, alors que plus de la moitié de la population mondiale souffre déjà du stress hydrique, le réchauffement climatique ne va pas améliorer la situation. Enfin le GIEC prévoit une dégradation de la santé des populations humaines du fait de la multiplication des maladies.
Outre l’Homme, pour certains animaux et variétés de plantes, il est peut-être même déjà trop tard. «Même à +1,5°C, les conditions de vie vont changer au-delà de la capacité de certains organismes à s’adapter», souligne le rapport. De plus, le réchauffement climatique pourrait avoir des effets irréversibles, comme la fonte des glaciers, notamment dans l’arc arctique, où le réchauffement climatique est trois fois plus rapide qu’ailleurs dans le monde. Ce point de non-retour entraînerait une montée du niveau des océans jusqu’à 13 mètres. Ainsi, en 2050, des centaines de millions d’habitants de villes côtières seront menacés par des vagues-submersion plus fréquentes, ce qui entraînera à son tour des migrations importantes.
Face à cette situation désastreuse, des mesures d’urgence sont évidemment nécessaires
Comme l’a montré la pandémie de la Covid-19, «nos niveaux actuels d’adaptation seront insuffisants pour répondre aux futurs risques climatiques», prévient le GIEC. Toutefois, malgré son ton apocalyptique, l’organisation a également souligné l’espoir offert aux hommes de changer leur destin. Ceci ne peut être atteint qu’en adoptant des mesures immédiates et drastiques. En effet, l’une des conclusions les plus importantes du rapport concerne la limitation du réchauffement climatique.
L’humanité peut encore s’orienter vers un avenir meilleur. Toutefois, «nous avons besoin d’une transformation radicale des processus et des comportements à tous les niveaux : individus, communautés, entreprises, institutions et gouvernements», plaide le rapport. «Nous devons redéfinir notre mode de vie et de consommation», conclut-il. Cette conclusion, au moins, ne changera pas d’ici la publication du rapport final.
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