Pour le Maroc, la question du Sahara est une grande ligne rouge à ne pas franchir. En effet, en raison de la position défavorable de l’Allemagne à ce sujet, entre autres, le Royaume n’a pas participéce mercredi 23 juin au deuxième sommet de Berlin sur la Libye, et ce, bien qu’il ait été invité par le président américain Joe Biden. En conviant cette année le Maroc à cette conférence, après l’avoir écarté de celle qui s’est tenue en janvier 2020 malgré son engagement dans la résolution de la crise libyenne,le pays de lachancelière Angela Merkel a tenté de désamorcer les tensions entre Berlin et Rabat. Des tensions qui ont été provoquées non seulement par l’exclusion du Maroc de la première réunion sur la Libye, mais aussi par la décision del’Allemagne de convoquer un meeting en urgence fin 2020 auConseil de sécurité pour contester la reconnaissance des États-Unis de la marocanité du Sahara. Selon Hespress FR, le Royaume, qui n’a pas réagi à la suite de l’invitation américano-allemande etn’a envoyé aucune délégation à Berlin, souhaite démontrer que le différend avec l’Allemagne est toujours d’actualité.
Par ailleurs, ce sont bien les propositions et recommandationsliées à la crise en Libye que leMaroc a longtemps défendues qui ont été présentées lors de la réunion de ce mercredi. La cheffe de la diplomatie libyenne, Najla Al-Mangoush, a indiquéà la fin de cette conférence de haut niveau quele gouvernement intérimaire libyen veut voir les mercenaires étrangers quitter le pays. Un départ qui, selon elle, interviendra alors que la politique du pays commence à se stabiliser grâce aux nombreux rounds de discussions inter-libyennes menées en Suisse, en Égypte et au Maroc. «Nous avons fait des progrès en ce qui concerne les mercenaires et nous espérons que dans les jours à venir, les mercenaires se seront retirés des deux côtés», a-t-elle déclaré. La responsablefait ainsiréférence aux milices russes soutenant le général Khalifa Haftar déployées dans l’Est du pays et les soldats turcs présents à Tripoliet alliés du Gouvernement national d’entente (GNE) soutenu pas les Nations Unies (ONU). Le texte final de la conférence a d’ailleurs insisté sur le fait que «toutes les forces étrangères et les mercenaires doivent être retirés de la Libye sans délai».
Notons que le retrait des forces étrangères et la fin de l’ingérence internationale en Libye ont été préconisés à plusieurs reprises par le Maroc lors des rounds de pourparlers inter-libyens tenus dans le Royaume et en Suisse. «Le Maroc n’a aucun intérêt dans ce pays, son seul et unique intérêt réside dans le règlement pacifique et politique du conflit libyen. Il faut que les ingérences étrangères et les armes cessent, en laissant la place aux frères libyens pour régler eux-mêmes leurs problèmes», n’a d’ailleurs cessé de plaider le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.
Les efforts vains de l’Espagne
S’agissant de la crise diplomatique avec l’Espagne, le silence du Marocprouve son irritation face aux « efforts »et aux « manoeuvres » du gouvernement de Pedro Sanchez de calmer les tensions entre les deux pays. Il faut rappeler que les choses ne se sont pas arrangées après la fin de l’épisode chaotique de la collusion entre Madrid, Alger et le Polisariopour faire rentrer discrètement Brahim Ghali, chef des séparatistes,dans la péninsule ibérique pour un traitement post-infection à la Covid-19puis pour le reconduire en Algérie après un passage éclairdevant la justice espagnole. Danscette affaire, le Royaume a prévenu que les agissements et l’attitude de l’Espagne ont brisé la confiance et les relations amicales qui liaient les deux pays.
De plus, le gouvernement ibérique a aggravé la situation en procédant à des manipulations peu éthiques.Il a affirmé que la migration clandestine et la récente crise migratoire de Sebtasont à l’origine de sonconflit avec le Maroc. Il est même allé jusqu’à convaincre le Parlement européen que le Royaume a «utiliser les migrants mineurs comme un “moyen de pression politique”». Pire encore, la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzales Laya, a discuté avec son homologue américain, Anthony Blinken, sur la question du Sahara marocain, et lui aurait demandé d’annuler la proclamation de la reconnaissance de la marocanité des provinces du Sudactée par l’administration du président sortant Donald Trump.
Face aux hostilités espagnoles, le Maroc a exclu l’Espagne de son importante opération de transit Marhaba 2021. Une exclusion qui pourrait couter à Madrid jusqu’à 1,5 milliard d’euros cet été. En outre, certains médias espagnols ont également souligné que l’avenir de l’accord de pêche, signé par le Royaume et l’Union européenne, et qui profite à 70% à l’Espagne, est aujourd’hui incertain, menaçant ainsi l’emploi de quelques milliers de travailleurs espagnols opérant dans ce secteur.
Dans un ultime effort de reprendre ses relations avec le Maroc, le gouvernement espagnol cherche à convaincre les États-Unis d’intervenir en tant que médiateur tout en faisant valoir que l’une des causes du conflit est le flux de migrants. La cheffe de la diplomatie ibérique a également indiqué ce week-end que son pays«est disposé à examiner toute solution proposée par le Maroc pour le règlement de la question du Sahara» et a même accepté de « réviser »sa position du plan d’autonomie.
Pour conclure, désormais, surtout après la reconnaissance américaine, le Royaume se montre intransigeant quand il s’agit du Sahara. Et comme Nasser Bourita l’a si bien dit : «le Maroc d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier et désormais, tout pays qui s’affiche contre notre intégrité territoriale, est considéré comme étant ennemi et nous devons agir en conséquence».
Quotas ICCAT 2024 : Le Maroc bénéficie d’une hausse pour l’espadon et le thon obèse
Politique - Lors de la 24e réunion extraordinaire l'ICCAT, tenue à Limassol, Chypre, le Maroc a obtenu une augmentation de son quota pour l’espadon de l'Atlantique-Nord et le thon obèse
Farah Nadifi - 23 novembre 2024PLF 2025 : des réformes pour un avenir social plus équitable
Politique - Le projet de loi de finances (PLF) pour l'exercice 2025 met en avant un ensemble de mesures visant à consolider l’État social.
Farah Nadifi - 22 novembre 2024Le Maroc renforce son rôle au CDH de l’ONU
Politique - La Retraite du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU (CDH) constitue une étape importante, illustrant l'engagement du Maroc dans une diplomatie multilatérale responsable
Farah Nadifi - 22 novembre 2024Bourita s’entretient avec le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme
Politique - Cette rencontre a permis d’aborder plusieurs questions, en particulier celles liées à la protection des droits humains.
Rédaction LeBrief - 22 novembre 2024Le président chinois quitte le Maroc au terme d’une visite au Royaume
Politique - Le président chinois a quitté le Maroc vendredi après-midi, à l'issue d'une visite de courte durée.
Rédaction LeBrief - 22 novembre 2024Justice et technologie : les avocats face à l’évolution numérique
Politique - La profession d’avocat se trouve aujourd’hui confrontée à de nombreux défis, dont l’un des plus importants est d’adopter la transformation digitale et de suivre le rythme rapide des évolutions technologiques
Farah Nadifi - 22 novembre 2024Le prince héritier Moulay El Hassan reçoit le Président chinois à Casablanca
Politique - Le prince héritier Moulay El Hassan a accueilli, jeudi soir à Casablanca, le président chinois, Xi Jinping
Farah Nadifi - 22 novembre 2024Le Panama annonce suspendre toutes relations diplomatiques avec la pseudo « RASD »
Politique - Le Panama a annoncé, le jeudi 22 novembre 2024, la suspension de ses relations diplomatiques avec la soi-disant "RASD"
Farah Nadifi - 22 novembre 2024Cour des comptes : nouvelles nominations royales
Rédaction LeBrief - 1 novembre 2022La famille royale célèbre mardi le 16ᵉ anniversaire de la princesse Lalla Khadija
Politique - Le peuple marocain célèbre, ce 28 février 2023, le 16ᵉ anniversaire de la princesse Lalla Khadija.
Khadija Shaqi - 27 février 2023Union africaine : bilan du 36e Sommet de l’organisation
Afrique, Économie, Politique, Politique - Clap de fin dimanche pour la 36e session ordinaire du Sommet de l'UA, où une dizaine de résolutions ont été adoptées.
Manal Ben El Hantati - 20 février 2023Espagne : la nouvelle feuille de route avec le Maroc présente des « résultats positifs »
Politique - Suite à la visite du président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, en avril dernier au Royaume, à l’invitation du roi Mohammed VI, Madrid a exprimé sa satisfaction par rapport à la nouvelle feuille de route établie avec le Maroc.
Rédaction LeBrief - 7 juin 2022Sahara : le Kenya soutient l’initiative du Maroc et révoque sa reconnaissance du Polisario
Afrique, Diplomatie, Politique - William Ruto, nouveau président du Kenya, a révoqué la reconnaissance de son pays de la pseudo RASD.
Nora Jaafar - 14 septembre 2022