À l’approche des élections législatives de 2021, le nomadisme des députés prend de plus en plus d’ampleur. Pour une raison ou une autre, ces derniers choisissent de changer de maillot pour promouvoir leurs positions et négocier une meilleure visibilité. Les derniers transferts effectués à ce jour concernent Younes Benslimane qui a migré du Parti de la justice et du développement (PJD) vers le RNI, Itimad Zahidi (du PJD vers le RNI), Hicham El Mhajri (du PAM versRNI), Samir Radiouss (du PAM vers l’Istiqlal)… etc. Dans cet exercice, il paraît clair que le RNI et l’Istiqlal gagnent des points au profit du PJD et du PAM.
Contacté par LeBrief, Abdelhamid Benkhattab, professeur de sciences politiques, à la faculté de droitRabat-Agdal et président de l’association marocaine de sciences politiques précise que les négociations se font selon les positions de chaque député. «Les élus cherchent à maximiser leur profit avec des partis porteurs avec qui ils peuvent aspirer à des sièges. Généralement, il y a deux types de députés, ceux qui ont déjà un fief électoral stable, ceux-là vont essayer de marchander et monnayer leur position avec tous les partis. Le plus offrant l’emportera. Puis, il y a le second type de députés, ceux qui n’ont pas de fief électoral et vont essayer de chercher qui sont les partis qui vont leur apporter le soutien nécessaire et ceux qui peuvent bénéficier d’un électorat assez large durant les élections».
Lire aussi :Élections 2021 : le scrutin des représentants du personnel ouvre le bal des résultats
Commentant ces actions de nomadisme de la part des élus, Abdelhamid Benkhattab souligne que ces actions ne devraient pas surprendre la classe politique : «Je pense qu’il ne faut pas voir en cela quelque chose de négatif. Le jeu politique est structuré de la sorte partout dans le monde étant donné que chaque député est libre de son adhésion à n’importe quel parti politique. Tout de même, cette transhumance crée un certain déséquilibre au sein d’un certain nombre de partis et on essaye par différentes lois de minimiser les dégâts causés par le départ massif des députés en tentantde rationaliser ou réguler cette action», souligne Abdelhamid Benkhattab.
Notre interlocuteur nous signale qu’à l’approche de la date du scrutin, les élus n’ont plus le droit de changer de parti au risque d’être déchus de leur poste de député. «La transhumance doit se faire avant le départ de la campagne électorale. À partir du moment où cette campagne commence, la transhumance devient illégale».
Abdelhamid Benkhattab ajoute également que cette décision a été définitivement tranchée par la nouvelle loi. «Les partis politiques peuvent à chaque fois qu’un député délaisse son parti pour un autre, demander à la Cour constitutionnellede ne pas accepter la candidature du député en question», précise le politologue.
Lire aussi :Les instructions du roi Mohammed VI à l’approche des élections
Dans une tribune du magazine Challenge publiée ce mercredi, Jamal Berraoui, rédacteur en chef souligne que quand cette transhumance est faite en raison de désaccords politiques, elle est hautement respectable. «Adhérer à un parti, c’est un partage de convictions et non pas l’entrée dans une société secrète, genre la mafia ou la franc-maçonnerie. Par contre, ceux qui changent de couleur, sans raison politique, sont l’expression de la crise du politique», peut-on lire sur cette tribune. Le magazine souligne que «Ce phénomène n’est pas la cause de la crise politique, mais la conséquence» et invite les partis à «retrouver leur fonction constitutionnelle : encadrer la population».
Rappelons qu’une attention particulière est accordée par les partis politiques aux élections de cette année du fait que les élections législatives, régionales et communales auront lieu le même jour (8 septembre 2021). Chaque parti tentera de tirer son épingle du jeu en mettant toutes les chances et « les meilleurs éléments »de son côté.
Sanchez à Rabat : « Les principes de la souveraineté sont menacés »
Politique - A Rabat, l'IS s’est rassemblée avec des personnalités socialistes, telles que Driss Lachgar, Pedro Sanchez, ou encore Anne Hidalgo.
Sabrina El Faiz - 21 décembre 2024Assises de la régionalisation avancée : le roi Mohammed VI accorde une attention particulière à la réussite du développement régional
Politique - Le message du Roi adressé aux participants de la deuxième édition des Assises nationales de la régionalisation avancée met en lumière l'importance que le roi Mohammed VI accorde à la réussite du développement régional.
Farah Nadifi - 21 décembre 2024Transformation digitale au Maroc : défis et perspectives pour les régions
Politique - La transformation digitale s'impose comme une priorité stratégique pour le développement des régions marocaines, un enjeu mis en lumière lors des Assises de la régionalisation avancée.
Rédaction LeBrief - 21 décembre 2024Le roi Mohammed VI reçoit le président de la République Islamique de Mauritanie
Politique - Le roi Mohammed VI a reçu ce jeudi au Palais Royal de Casablanca, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, président de la République Islamique de Mauritanie, selon un communiqué du Cabinet Royal.
Farah Nadifi - 20 décembre 2024A Tanger, la régionalisation avancée en quête d’un nouveau souffle
Politique - À Tanger, les débats battent leur plein lors des Assises nationales de la régionalisation avancée.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Parc automobile : la Cour des comptes alerte sur une gestion inefficace et coûteuse
Politique - Dans son rapport annuel 2023-2024, la Cour des comptes pointe des dysfonctionnements majeurs dans la gestion du parc automobile marocain. Coûts élevés, mauvaise organisation et impact environnemental préoccupant nécessitent des réformes urgentes pour optimiser ce secteur vital.
Farah Nadifi - 20 décembre 20242e Assises nationales de la régionalisation avancée : le discours intégral du Roi
Politique - Voici le texte intégral du Message Royal, dont lecture a été donnée par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.
Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024Le roi Mohammed VI appelle à l’élaboration d’une feuille de route pour la régionalisation avancée
Politique - Lors des 2e Assises nationales de la régionalisation avancée, le roi Mohammed VI a souligné la nécessité d’élaborer une feuille de route claire pour la prochaine étape de ce chantier stratégique.
Ilyasse Rhamir - 20 décembre 2024La réforme du Code pénal bloquée
Mohamed Laabi - 11 février 2020AMO : simplification en vue
Politique - Le Conseil de gouvernement marocain a adopté un nouveau projet de loi (n° 54.23) modifiant la loi n° 65.00 relative à l'AMO.
Ilyasse Rhamir - 7 novembre 2024Un député du PAM s’attaque à MHE
Khansaa Bahra - 20 avril 2021Droit de grève : malgré la modification du texte, le projet divise toujours
Politique - Face à la pression des syndicalistes, le gouvernement a fait un geste visant à améliorer le projet de loi sur le droit de grève.
Mbaye Gueye - 3 décembre 2024Sahara : Sainte Lucie, la Dominique et Grenade réaffirment leur soutien au Maroc
Politique - Sainte Lucie, la Dominique et Grenade ont réaffirmé leur soutien indéfectible à la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
Rédaction LeBrief - 28 novembre 2024Le roi Mohammed VI préside le Conseil des ministres
Politique - Le roi Mohammed VI a présidé un Conseil des ministres, ce mercredi 4 décembre 2024, au palais royal de Rabat.
Mbaye Gueye - 4 décembre 2024Un Symposium international célèbre la justice transitionnelle à Rabat
Politique - Sous le patronage du roi Mohammed VI, un Symposium international sur la justice transitionnelle a débuté à Rabat.
Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024