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La lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles au Maroc est l’un des plus grands chantiers de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). C’est en tout cas ce qu’a affirmé Zaitouni Alhayel, directeur de la sécurité publique à la DGSN, lors d’une journée de sensibilisation organisée le mercredi 9 juin sous le thème « les défis et enjeux de la prise en charge des femmes et des filles victimes de violence ». Le responsable a expliqué que les données collectées par les services de la DGSN indiquent que les affaires liées à la violence faite aux femmes ont reculé de 11% en 2020en comparaison avecl’année précédente.
En dépit de cette baisse, le nombre de dossiers liés à ce fléau reste très important. Il ressort des chiffres de la DGSN que 50.844 affaires concernant 47.033 victimes ont été recensées en 2020, dont 9% concernent des mineures. 94% de cesdossiers (44.212) ont été résolus au cours de cette même année et 15.806 suspects ont été traduits devant la justice. En 2019, la sûreté nationale avait enregistré 57.255 plaintes portant sur des violences subies par 58.142 femmes et filles dans le pays, dont 8% de mineures. Au cours de cette même année, 54.965 affaires ont été traitées (96% d’affaires résolues) et 19.664 suspects ont été jugés pour leur implication dans ces violences.
De plus, Zaitouni Alhayel a précisé que 44% de ces affaires sont liées à des actes de violences physiques, tandis que 26% concernent des violences économiques, 20% des violences psychologiques, 9% des violences à caractère sexuel et 1% des violences commises par des moyens de la technologie moderne.
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La lutte contre la violence à l’égard des femmes, un grand chantier pour la DGSN
Lors de son intervention de ce mercredi, le directeur de la sécurité publique à la DGSN a indiqué que la violence faite aux femmes porte atteinte aux acquis accumulés par le Maroc dans le domaine des droits de l’Homme. Ainsi, conformément aux orientations royales, la lutte contre ce fléau représente un important chantier dans les stratégies d’action des services de la sûreté nationale. Consciente des graves problèmes sociaux, psychologiques et éducatifs engendrés par ce phénomène, la DGSN œuvre activement afin d’élaborer les politiques publiques nécessaires pour protéger la gent féminine marocaine.
D’ailleurs, c’est dans ce sens que la loi 103.13 relative aux violences faites aux femmes modifiant et complétant le Code pénal et le Code de procédure pénale a été adoptée en 2019. Cette dernière a apporté de nouvelles incriminations, dont le mariage forcé ou le harcèlement sexuel, ainsi que de nouvelles procédures pénales. Ce texte de loi concerne aussi la création de services d’accueil et d’écoute au profit de femmes victimes de violence, ainsi que la mise en placede mécanismes centraux et territoriaux de coordination intersectorielle, rappelle Alhayel.
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Un formulaire de collecte de données
Toujours dans le cadre de la lutte contre cette forme de brutalité, la DGSN a lancé depuis le 24 décembre 2020un formulaire standard pour la collecte de données sur les femmes et les filles victimes de violence. L’objectif de cette démarche est d’évaluer l’étendue et l’ampleur de ce fléau dans le pays, mais aussi de soutenir et d’assister les victimes à travers des dispositifs de préventionvisant àdéfendre leur liberté et leurs droits fondamentaux.
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Enfin, durant cette journée de sensibilisationplusieursintervenants ont loué les efforts de toutes les composantes de la Commission nationale pour la prise en charge des femmes victimes de violence, qui ont permis de mettre en œuvre les stratégies et les programmes de lutte contre les violences à l’encontre des Marocaines préétablies par les autorités compétentes.
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