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La démarche de l’Allemagne vers la neutralité énergétique a connu quelques difficultés, car le Maroc, un partenaire clé dans ce domaine, a bloqué l’accord conjoint sur l’hydrogène vert conclu par les deux pays. Avec le soutien émergent de la communauté internationale sur la question du Sahara, le Royaume affirme de plus en plus son rejet de toute ingérence étrangère dans ce dossier. L’Allemagne en a ainsi fait les frais, puisque Rabat a suspendu temporairement son accord sur l’hydrogène vert avec Berlin. Le Maroc a même fait part de sa volonté de reconsidérer définitivement cet accord, ce qui pourrait nuire considérablement aux ambitions de neutralité énergétique de l’Allemagne.
En juin 2020, après que le gouvernement allemand a présenté sa stratégie nationale pour l’hydrogène, le Maroc a été le premier pays à signer un projet conjoint de développement de l’hydrogène vert. Le plan prévoyait que le Royaume s’associe au ministère allemand de la Coopération économique et du Développement pour diriger des projets conjoints de recherche et d’investissement sur l’utilisation de l’hydrogène, qui fait partie intégrante des objectifs de neutralité énergétique de l’Allemagne.
Maintenant, dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays, liées au refus de l’Allemagne de reconnaître la marocanité du Sahara, Rabat a choisi la voie de la confrontation directe. C’est dans ce sens que le ministère des Affaires étrangères a annoncé la suspension de tout contact diplomatique avec l’ambassade d’Allemagne à Rabat. En conséquence, le Maroc a rappelé son ambassadeur dans le pays européen.
Le partenariat germano-marocain dans le domaine de l’hydrogène «reste d’un intérêt mutuel du point de vue du gouvernement fédéral [allemand], mais est mis à l’épreuve en raison des développements actuels», rapporte El Mundo qui cite le ministère allemand des Affaires étrangères. «Si la situation actuelle se poursuit, le gouvernement allemand considère que des conséquences négatives sur la création d’entreprises et l’attractivité du marché ne peuvent être exclues», poursuit le ministère. Selon ce dernier, le Maroc ne recevra les fonds promis que s’il «remplit ses obligations contractuelles».
La Banque allemande de développement (KfW), principal partenaire pour la structuration des prêts entre les deux pays dans cette entreprise, a déclaré au journal espagnol que tous les projets entre les deux pays ont été temporairement suspendus. Pour le moment, ni le ministère allemand des Affaires étrangères ni la KfW ne sont en mesure de donner un calendrier précis pour la reprise des relations économiques entre Rabat et Berlin, ce qui met en péril l’investissement de deux milliards d’euros de l’Allemagne dans son plan de neutralité énergétique.
Dans le pire des cas, Berlin doit faire marche arrière sur ses progrès et trouver un nouveau partenaire pour accompagner sa stratégie. Mais selon la Fondation Heinrich Boll, une organisation de politique verte, «le Maroc est incontestablement un précurseur de la politique climatique et énergétique en Afrique, mais aussi dans le reste du monde». Affaire à suivre…
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