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Le projet de loi sur l’usage licite du cannabis a été adopté ce mercredi 26 mai 2021 à la Chambre des représentants par 119 voixcontre 48. Les députés du Parti de lajustice et du développement (PJD) ont été les seuls à voter contre ce texte. Ces derniers ont dénoncé la «précipitation»et le «risque d’exploitation pendant les campagnes électorales»de septembre.
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Selon le texte de loi, l’objectif est de «reconvertir les cultures illicites destructrices de l’environnement en activités légales durables et génératrices de valeur et d’emploi». Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a déclaré que ce texte de loi intervient dans un contexte spécial marqué par un engouement «sans précédent»des pays internationaux pour le développement de la culture du cannabis afin de tirer profit des revenus issus de la commercialisation de ses produits dérivés.
Des atouts à faire valoir
Abdelouafi Laftit a souligné que les études exhaustives menées par son départementont démontré que le Maroc dispose de grandes potentialités à même d’attirer d’importants investissements pour l’industrialisation du cannabis et l’accès aux marchés mondiaux de ces produits.
Il estime que le Royaume dispose d’une grande connaissance de cette plante, cumulée au fil des siècles. Une connaissance qui permettrait auxagriculteurs marocains degarantir la réussite de ce chantier. Il ajoute aussi que le positionnement géographique du Royaume aux portes de l’Europe est un atout majeur pour l’accès au plus grand nombre de marchés du cannabis.
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Le Maroc est classé premier producteur mondial de résine de cannabis, selon le rapport annuel 2020 de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime. Par ailleurs, une étude publiée la même année par le réseau indépendant «Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée»estimait la production annuelle du cannabis de pays à plus de 700 tonnes,soit une valeur totale d’environ 19 milliards d’euros.
Regroupement sous forme de coopératives
Le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit a indiqué que l’agriculteur sera au centre de ce chantier. Il a par ailleurs recommandé le regroupement des agriculteurs sous forme de coopératives. Ces dernières seront en charge de signer les contrats avec les industriels et de veiller à la préservation des droits des agriculteurs.
Le ministre a ajouté que l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au chanvre indien qui sera créée en marge de ce texte de loi se chargera du soutien des agriculteurs et leur permettra de se doter des meilleures méthodes pour une agriculture durable et de s’ouvrir aux expériences mondiales dans ce domaine.
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Dans une précédente présentation au Parlement, le ministère de l’Intérieur avait mentionné que le cannabis faisait vivre 400.000 personnes, soit 60.000 familles. Le ministère avait également mentionné l’ambition de nouer des partenariats dans ce domaine avec quatre pays principaux : l’Espagne, l’Allemagne, le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Les estimations de revenus avec ces seuls paysdépasseraient les 25 milliards de dollars en 2028.
Aujourd’hui, on n’en est pas encore là. Le projet de loi devra passer par la Chambre des conseillers, pour revenir en deuxième lecture à la Chambre des représentantssi de nouveaux amendements sont déposés, avant d’être publié au Bulletin officiel.
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