Faut-il s’attendre à une imminentelevée des restrictions mises en place pour lutter contre la Covid-19 ? Telle est la question qui taraude l’esprit de l’ensemble des Marocains, le ramadan ayant désormais pris fin.
Grâce aux mesures drastiques imposées par l’exécutif lors du mois sacré, notamment un couvre-feu de 6h à 20h, et à la poursuite de la campagne de vaccination, la situation épidémiologique du pays semble s’être nettement améliorée ces dernières semaines. D’après le professeur Jaafar Heikel, épidémiologiste et infectiologue, la létalité reste stable autour de 1,75%, ne dépassant jamais1,8%. Et contrairement à fin novembre dernier, où presque 50.000 Marocains étaient sous supervision médicale, aujourd’hui moins de4.000 personnes nécessitent une hospitalisation. Le nombre de cas graves nécessitant les soins intensifs ou la réanimation a chuté à 7% et le taux d’occupation des lits deréanimation (70% en novembre 2020)n’est aujourd’hui que de 10%.
De plus, explique le professeur, le nombre de cas quotidiens a considérablementbaissé (moins de 500 nouveaux cas par jour). Même constat pour le taux de positivité des tests, qui est passé de 25%, au moment du pic de la crise sanitaire, à 5% aujourd’hui. Et Letaux de reproduction (R0) est désormaisinférieur à 1. Ainsi, l’expert estime que ces indicateurs prometteurs prouvent que la situation épidémiologique du pays est en constante amélioration, d’autant plus que 20% de la population cible a déjà été vaccinée. «Je rappelle que la population cible est de 25 millions de personnes et non pas 35 millions. Sur les 25 millions, près de six millions ont reçu la première dose, et plus de 4,4 millions ont eu les deux doses. Si vous alignez l’ensemble de ces données, cela nous donne en toute objectivité une situation épidémiologique qui doit faire réfléchir les autorités publiques pour prendre les mesures adéquates», préciseHeikel.
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Une levée progressive des restrictions est fortement envisageable
De son côté, Dr Jamal Eddine Kohen, président de la Fédération nationale d’anesthésie réanimation (FNAR)et de la Société marocaine d’anesthésie, d’analgésie et de réanimation (SMAR), souligne que malgré le manque de respectdes gestes barrières et des dispositifs sanitaires en vigueur,la progression de la pandémie semble s’être ralentie. Notant que la campagne de vaccination inclut désormais les personnes de plus de 45ans, ce dernier estime qu’il est temps d’envisager un allègement des restrictions. Il a dans ce sens proposé une levée progressive du couvre-feu nocturneet une ouverture des cafés et des restaurants (jusqu’à 23h), des lieux de loisirs et de commerces (jusqu’à 22h). Selon lui, la réflexion autour du retour à un rythme de vie normale doit se faire sur le plan régional et ne doit en aucun cas écarter les précautions sanitaires de base, notamment le port du masque, la distanciation sociale, ou encore le nettoyage régulier des mains, entre autres.
Et à Heikel d’ajouter que «la levée des mesures de restriction ne veut aucunement dire la levée des mesures barrières qui, elles, doivent être maintenues tant que nous n’avons pas atteint l’immunité collective (vaccination de 80% de la population)».
Autre expert qui est en faveur d’un assouplissement contrôlé des mesures sanitaires, ledocteur Tayeb Hamdi, médecin, chercheur en politiques et systèmes de santé. Selon lui, cet allègement est tributaire du respect total par toute la population et des établissements des mesures préventives individuelles et collectives, et d’un fort retour des autorités locales, de sécurité et de la société civile dans l’espace public pour sensibiliser et faire respecter ces mesures. Cependant, il préconise davantage de vigilance en raison de l’indifférence croissante des Marocains vis-à-vis des gestes barrières, mais aussi, et surtout, suite à l’apparition de cas de contamination aux variants britannique et indien.
En outre, ces trois experts ont salué la décision du gouvernement de maintenir les restrictions sanitaires pendant la célébration de Aïd Al-Fitr, notamment le couvre-feu et les restrictions des déplacements entre villes ainsi que l’interdiction de la prière de l’Aïd dans les moussalas et les mosquées.
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Quid de la reprise des vols internationaux
Selon le dernier message destiné aux navigants aériens (Notam)adressé par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), la date de reprise du trafic aérien a été fixée au 10 juin 2021. Cette décision fait suite à la prolongation de l’état d’urgence sanitaire d’un mois supplémentaire, lors du Conseil du gouvernement du jeudi 6 mai. Ledit Notam autorise cependant les compagnies aériennes à effectuer des vols spéciaux en provenance età destination duMaroc. Ces derniers doivent en premier être validés par le ministère des Affaires étrangères. Sont concernés par cette décision «tous les citoyens marocains, les personnes étrangères ayant le statut de résident marocain, les conjoints et enfants de citoyens marocains ou français résidant au Maroc, ainsi que les personnes étrangères soumises à un motif impérieux professionnel», précise la DGAC. Ces personnes devront présenter un test PCR négatif de moins de 72?heures, ainsi qu’un justificatif attestant l’un des motifs impérieux énoncés ci-dessus souligne la même source.
La Direction générale de l’aviation civile tient également à préciser que malgré la publication de ce Notam, les vols ne vont pas forcément reprendre à partir du 10 juin. Cette date n’est qu’un indicateur technique visant à permettre auxopérateurs aéroportuaires de mettre à jour leurs systèmes d’information à assurer la continuité de leurs services.
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Pour rappel, en raison de la pandémie de la Covid-19 et de la progression de ses variants dans le monde, le Maroc a suspendu ses liaisons aériennes avec 54 pays. Il s’agit de l’Albanie, de la Bulgarie, de Chypre, de l’Estonie, de la Hongrie, de la Lettonie, de la Lituanie, du Luxembourg, de Malte, de la Roumanie, de la Serbie, de la Slovaquie, de la Slovénie, de la Tunisie, de la France, de l’Espagne, du Mali, du Ghana, de la République Démocratique du Congo, de la Guinée-Conakry, de la Libye, de l’Argentine, de la Bosnie-Herzégovine, du Botswana, du Cameroun, de la Croatie, du Mozambique, de la Pologne, de la Norvège, de la Finlande, de la Grèce, du Liban, du Koweït, de l’Algérie, de l’Égypte, de l’Italie, de la Belgique, de la Turquie, de la Suisse, de l’Allemagne, des Pays-Bas, de l’Autriche, du Portugal, de la Suède, de l’Ukraine, de la République tchèque, de l’Australie, de l’Irlande, du Brésil, de la Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni, de l’Afrique du Sud, du Danemark et de l’Inde.
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