Après le variant britannique, c’est au tour du variant indien de faire son apparition au Maroc. En effet, le ministère de la Santé a annoncé ce lundi la détection de deux premiers cas de ce nouveau variant dans la ville de Casablanca. Il s’agit d’un expatrié et d’un cas contact, un ressortissant étranger résidant au Maroc. Le ministère a souligné que l’infection de ces deux individus a été confirmée par le Centre national de recherche scientifique et technique (CNRST), membre de la Coalition marocaine de veille génomique. Les deux patients et tous les cas contacts suspectés ont été pris en charge, conformément aux protocoles internationaux et nationaux en vigueur, avec le renforcement des mesures d’isolement sanitaire tenant compte des risques potentiels de propagation de cette souche.
Le nouveau variant est-il plus dangereux que le virusoriginel ?
L’une des spécificités de ce nouveau variant indien est qu’il lie deux mutations déjà connues, mais non associées jusqu’ici (L452R et E484Q, des mutations de la spike rendant « potentiellement » le virus moins sensible à la réponse immunitaire liée à la vaccination). C’est pour cela qu’il est appelé par les experts de la science, le “double mutant”. Pour le moment, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) n’a pas intégré le variant indien dans la liste des variants les plus préoccupants, qui comprend les variants britannique, brésilien et sud-africain. L’OMS l’a placé comme « variant d’intérêt », mais précise que des recherches supplémentaires sur sa contagiosité et sa sévérité sont « urgemment nécessaires ».
Quels sont les symptômes du nouveau variant ? Quel est ledegré d’efficacité des vaccins contre cette nouvelle souche ?
Les symptômes sont les mêmes que ceux de la Covid-19 (fièvre, toux, maux de gorge, courbatures…, etc.). Concernant l’efficacité des vaccins, le docteur Said Afif, membre du comité scientifique, assure que contrairement au variant anglais, les vaccins actuels sont moins efficaces sur le variant indien. Contacté par LeBrief.ma, le professeur souligne toutefois qu’il n’y a pas lieu de paniquer puisque les circonstances de la situation indienne sont totalement différentes de celles du Maroc. «Il y a d’abord une densité de la population en Inde que l’on n’a pas. Sans oublier que le virus s’est propagé en Inde après la célébration de fêtes politiques et religieuses. Au Maroc, en attendant de vacciner au moins 60% de la population cible, nous avons une seule arme, respecter les mesures barrières», indique-t-il.
Professeur Afif, président de la société marocaine des sciences médicales, recommande aux personnes qui arrivent de n’importe quel pays étranger de s’isoler pendant 10 jours par mesure de sécurité. «Il faut aussi augmenter le nombre de tests et essayer les autotests», préconise docteur Afif.
Concernant la production de vaccins plus efficaces, notre interlocuteur souligne que les firmes pharmaceutiques (AstraZeneca et Pfizer) se projettent actuellement sur les vaccins contre ce variant. «Avec la technique de l’ARN messager, il est plus facile de faire des vaccins qu’avec les autres techniques tels que le vaccin inactivé de Sinopharm qui demande un peu plus de temps», précise l’expert. Aussi, AstraZeneca est en train de réaliser ses premiers essais sur une trentaine de personnes. Le laboratoire suédo-britannique espère que ses vaccins verront le jour dès l’automne prochain.
Les nouveaux variants sont-ils détectables par test PCR ?
Oui, mais certains scientifiques indiens confient avoir remarqué que ce nouveau variant migre rapidement vers les voies respiratoires. En effet, ces derniers soulignent que dès lors que le virus atterrit dans les poumons, il peut disparaître du nez ou de la gorge et ne peut donc plus être détecté par test PCR.
Lire aussi :Covid-19 : une nouvelle génération de vaccins à l’essai
Les experts soulignent que la possibilité de le détecter par test PCR est plus importante avant l’apparition des symptômes et que cette probabilité diminue au bout de sept jours. Rappelons qu’en plus du Maroc, 17 autres pays ont été touchés par le nouveau variant indien dans le monde. Les plus grands nombres de contaminations par ce nouveau variant sont enregistrés en Inde, aux États-Unis, au Royaume-Uni et à Singapour.
L’Inde est particulièrement le pays qui souffre le plus des répercussions de ce nouveau variant, ayant dépassé ce mardi la barre des 20 millions de cas de contamination à la Covid-19 depuis le début de la pandémie. Le pays a atteint un pic de 402.000 cas de contaminations en 24 heures, vendredi dernier. C’est dire que le virus est à son apogée dans ce pays de1,3 milliard d’habitants.
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