La Covid-19 n’a pas empêché les centrales syndicales de célébrer lafête du Travail ce 1er mai. Comme l’année précédente, les autorités ont interdit toutrassemblementdans les lieux publics qui violeraient les dispositions de l’état d’urgence sanitaire et qui menaceraient d’exacerber la situation épidémiologique du pays. Ainsi, face à ces restrictions, les organismes syndicaux du Royaume ont décidé d’avoir recours au virtuel pour porter leurs revendications et leurs doléances. À travers des visioconférences et des réunions virtuelles, les secrétaires généraux des syndicats ont pu se mobiliser ce samediet présenterleurs bilans sociaux annuels.
Lire aussi :Syndicats : pas de 1er mai ni de dialogue social
Les critiques et les requêtes de l’UMT, de la CDT, de l’UNTM et de l’UGTM
Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT), a souligné lors de la journée de la fête du Travail que l’ensemble des acteurs socio-politiques duMaroc doivent s’unir «pour faire face aux régressions sociales et imposer le respect du droit syndical». Il est revenu sur les avantages et les manquements des décisions gouvernementales en termes de lutte contre la Covid-19. Moukharik a déploré que la pandémie ait entrainé le licenciement de plus de 600.000 Marocains et menace les postes de 1,5 million d’autres, opérant dans le formel et l’informel. Pointant du doigt l’exécutif, il a condamné certaines lois adoptées par ce dernier qui portent atteinte aux droits de la classe ouvrière, notamment le projet de loi sur la grève. Et de lancer que la grogne sociale actuelle n’est que le fruit de l’annulation de la session d’avril dernier du dialogue social et de la suspension des discussions portantes sur plusieurs dossiers épineux.
Selon le quotidien Le Matin, la Confédération démocratique du travail (CDT) a de son côté affirmé qu’elle rejette «toute action susceptible de porter préjudice au pouvoir d’achat des citoyens», tout en réitérant sa détermination à exiger «l’augmentation des salaires, la baisse de l’impôt sur le revenu et la justice fiscale». La CDT accuse le gouvernement d’avoir profité de la suspension du dialogue social pour promulguer unilatéralement des législations restrictives pendant le confinement. L’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) a pour sa part lancé un appel à mobilisation visant à promouvoir la mise en place d’une justice sociale, qui servira à préserver et à assurer «les droits des travailleurs, consolider leurs acquis et garantir leur droit à une vie décente».
S’agissant del’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), cette dernière a exigé du gouvernement d’accélérer la mise en œuvre de l’ensemble de ses engagements contenus dans les accords sociaux des années 2011 et 2019. La centrale syndicale a exhorté au respect des libertés syndicales conformémentà la Convention internationale du travail n° 87 et a insisté sur la nécessité d’adapter leslois nationales du travail aux normes internationales. D’après L’Économiste, l’UGTMa également réclamé l’entrée en vigueur de «tous les accords du dialogue sectoriel, la publication des décrets d’accord et le déblocage des redevances financières pour les promotions effectuées». Et de noter que la commémoration du premier mai de cette annéeintervientpeu de temps avantle démarrage de l’organisation de l’élection des délégués des salariés dans les secteurs public et privé.
Lire aussi :Ce qu’il faut savoir sur les élections professionnelles prévues en juin prochain
Grève des infirmiers
Interdits de manifester sur le terrain, les infirmiers ont décidé d’observer une grève pendant 48 heures le jeudi 29 et le vendredi 30 avril pour faire entendre leurs doléances. De plus, ils ont annoncé qu’ils prévoient d’organiser une autre grève nationale les 25 et 26 mai prochains. Cette protestation a été initiée par le Mouvement des infirmiers et des techniciens de la santé du Maroc (MITSAM) et soutenue par plusieurs syndicats. Les membres de ce mouvement dénoncent les décisions adoptées par le ministère de la Santé, sans concertation préalable avec les infirmiers, mobilisés depuis «plus d’une année, avec abnégation, sans interruption de travail ou congés, dans des établissements qui manquent d’équipements, de conditions de confort les plus élémentaires». Fatema-Zahra Belline, la porte-parole du MITSAM, soutient queles décrets d’application de la loi 43-13 relative à l’exercice des professions infirmières ont ouvertla voie à l’intégration dans le secteur «de gens qui n’ont rien à avoir avec la profession, des intrus qui n’ont même pas le bac, juste une formation d’une année».
Par ailleurs, le MITSAM rappelle que depuis plus de six ans, ses membres réclament l’instauration d’un Ordre national des infirmiers et techniciens de santé. Ce dernier aura pour objectif de surveiller et de contrôler les différents aspects de ce secteur. Le mouvement estime que la tutelle retarde la mise en place de cet Ordre,qui quand il sera créé un jour, se retrouvera face à une réalité qui aura du mal à changer.
Ainsi, les infirmiers prévoient de poursuivre leur protestation et leurs grèves jusqu’à ce que le département de Khalid Aït Taleb rouvre le dialogue avec eux, afin de trouver des solutions viables à leur situation.
Akhannouch : «le partenariat stratégique Chine-Afrique, un pilier solide pour le continent»
Afrique, Diplomatie, Politique - Lors du Sommet du FOCAC, Akhannouch a affirmé que le partenariat entre la Chine et l'Afrique est essentiel.
Rédaction LeBrief - 5 septembre 2024Stress hydrique : la construction de 16 grands barrages s’accélère
Politique - Le Maroc accélère la construction de 16 grands barrages, avec une capacité de stockage de près de 4,9 milliards de m3.
Rédaction LeBrief - 5 septembre 2024Message de condoléances du Souverain au roi Salmane suite au décès de sa sœur
Politique - Message royal de condoléances et de compassion au roi Salmane Ibn Abdelaziz Al Saoud, suite au décès de sa sœur.
Mbaye Gueye - 5 septembre 2024Sommet FOCAC : Akhannouch accueilli par Xi Jinping à Pékin
Politique - Akhannouch représente le Maroc au sommet FOCAC à Pékin, réaffirmant l'engagement du Royaume envers la coopération sino-africaine.
Chaima Aberni - 4 septembre 2024Forum sur la coopération sino-africaine : Akhannouch représente le Roi à Pékin
Politique - Aziz Akhannouch est à Pékin pour représenter le roi Mohammed VI au sommet du forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC).
Hajar Toufik - 4 septembre 2024Pékin : Bourita participe à la réunion ministérielle du forum sur la coopération sino-africaine
Afrique, Diplomatie, Politique - Hier, Nasser Bourita a participé à la réunion ministérielle du forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) à Pékin.
Hajar Toufik - 3 septembre 2024Eau et électricité : quatre régions gérées par les SRM
Politique - Les dates d’entrée en vigueur des contrats de gestion conclus avec les Sociétés régionales multiservices (SRM) sont désormais connues.
Rédaction LeBrief - 3 septembre 2024Palestine : entretien téléphonique entre Bourita et son homologue Saoudien
Politique - Bourita a eu un entretien téléphonique avec le ministre saoudien des Affaires étrangères, concernant les territoires palestiniens
Rédaction LeBrief - 2 septembre 2024Après quatre mois d’absence, Brahim Ghali est de retour
Khansaa Bahra - 20 juillet 2021Dakhla-Oued Eddahab : une région en or
Hafid El Jaï - 14 août 2021La justice espagnole rouvre une plainte contre Brahim Ghali
Mohamed Laabi - 29 septembre 2021Agences de développement : le début de la fin ?
Hafid El Jaï - 8 janvier 2022Droit de la mer : le Maroc élu membre de la Commission des limites du plateau continental
Politique - Le Maroc a été élu membre de la Commission des limites du plateau continental pour la période 2023-2028. Il a obtenu 117 voix suite aux élections tenues lors de la 32ᵉ réunion des États parties à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer.
Manal Ben El Hantati - 16 juin 2022