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Nouvelle phase de la Covid-19 et nouveau mode d’emploi. En effet, le ministère de la Santé a décidé d’actualiser sa méthode de travail en accélérant les tests afin d’anticiper une troisième vague de contaminations. Ainsi, plusieurs mesures ont été approuvées par le département d’AïtTaleb dans ce sens. Parmi elles, établir un minimum de 14.250 tests par jour au niveau national.
Ces tests profiteront aux malades présentant des symptômes suspects de la Covid-19 et à l’ensemble des personnes ayant été en contact avec des cas confirmés d’infection. Seront également concernésles individus appartenant à une communauté où un cluster a été enregistré. Un dépistage sera également effectué aux voyageurs à destination de l’étranger et aux étudiants des établissements scolaires et universitaires en cas de détection d’un cas confirmé. Idem pour les malades chroniques et les patients hospitalisés dans lesservices cliniques médicaux (cardiologie, pneumologie, oncologie…, etc.).
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Le nombre de tests sera différent d’une région à une autre. Un minimum de test devra être réalisé par région. Ainsi, pour la région de Casablanca-Settat, 3.000 tests par jour devront être réalisés en moyenne, 2.000 à Rabat-Salé-Kenitra, 1.800 à Marrakech-Safi, 1.700 à Fès-Meknès, 1.400 à Tanger-Tétouan-Al Hoceima, 1.100 à Souss-Massa, 1.000 à Mellal-Khénifra, 900 à l’Oriental, 700 à Draâ-Tafilalet, 250 à Guelmim-Oued Noun, 250 à Laâyoune-Sakia El Hamra, et 150 à Dakhla-Oued Eddahab. Le nombre total des tests qui devront être faits sur le plan national par semaine s’approche des 100.000 (99.750 tests).
Trier les cas d’infections aux nouveaux variants
En ce qui concerne la gestion des cas d’infection au nouveau variant, le ministère de la Santé a défini les différences entre cas suspect, cas probable et cas confirmé. Ainsi, un cas suspect est défini comme suit :
- Tout cas confirmé d’infection par le SARS-CoV-2 avec notion de voyage à l’étranger dans les 14 jours précédant l’apparition des symptômes ou les 14 jours précédant la date du diagnostic s’il s’agit d’un cas asymptomatique.
- Tout cas confirmé d’infection au SARS-CoV-2 dans une zone géographique qui connait une augmentation brutale de l’incidence ou de la létalité, ou bien caractérisée par un changement de la distribution des cas selon l’âge.
- Tout cas confirmé d’infection au SARS-CoV-2 appartenant à un cluster inhabituel en termes de nombre ou de gravité des cas.
- Tout cas de contamination à la Covid-19 classé sévère ou critique, survenant chez une personne sans aucun facteur de risque.
- Toute personne vaccinée présentant une infection confirmée au SARS-CoV-2.
- Tout cas probable de réinfection.
De son côté, un cas probable d’infection par un nouveau variant est défini par : tout cas d’infection dont la RT-PCR a révélé un défaut de détection du gène S (un des huit gènes du virus). Quant aux cas confirmés d’infection par un nouveau variant, ce sont: tous les cas suspect ou probable dont le séquençage a confirmé un nouveau variant.
Selon les cas,une prise en charge médicale est assurée dans les structures de proximité, les structures régionales et provinciales de Santé publique ou les services hospitaliers de prise en charge.
Vaccination : de bonnes nouvelles à venir
Alors que le Maroc a réceptionné ce vendredi matin un nouveau lot de vaccinsen provenance de Chine, de nouvelles livraisons sont attendues la semaine prochaine. En effet, 600.000 doses de vaccin du mécanisme Covax devraient atterrir sur le sol marocain durant la première semaine de mai. Ce serait la deuxième dotation qui arriverait au Maroc après une première livraison de 300.000 doses début avril.
Lire aussi:Vaccination anti-Covid-19 : le rythme s’accélère
«Nous sommes là aujourd’hui parce que nous nous y sommes pris très tôt, depuis avril 2020. Et nous avons réussi parce que l’organisation et le déploiement de notre campagne de vaccination sont un exemple pour beaucoup de pays dans le monde», souligne Samir Machour, senior vice-président de Samsung Biologics. Cependant, ce dernier estime qu’un retour à une vie “normale” n’est pas prévu dans l’immédiat. «Pour vivre comme nous le faisions en 2019, tous les pays du monde, sans exception, doivent vacciner plus de 80 à 90% de leur population respective pour atteindre une immunité collective. La terre compte environ 7,9 milliards d’habitants. Il faudrait alors vacciner plus de sept milliards de personnes, incluant nos enfants, qui peuvent être porteurs. C’est une tache énorme».
Bientôt un vaccin 100% marocain ?
Le Maroc envisage de concevoir son propre vaccin. Même si les lignes directrices de ce chantier n’ont pas encore été établies, l’ambition est bien présente. «Il faut savoir que notre pays dispose déjà de toutes les infrastructures techniques et les compétences humaines-médicales, pharmaceutiques, biologiques et autres. Plusieurs experts marocains participent déjà à des recherches au niveau international et souhaiteraient souvent apporter leur contribution à leur pays. Malheureusement, ce type de développement exige en général des financements importants. Et sans un soutien et un accompagnement de la part de l’État, cela reste aujourd’hui difficile à entreprendre», souligne Ali Sedrati, président de la Fédération marocaine de l’industrie et de l’innovation pharmaceutiques (FMIIP).
Le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb avait affirmé en novembre 2020 à l’agence de presse russe Sputnik que des vaccins seraient fabriqués depuis une plateforme de production vaccinale de haute technologie dans la ville de Tanger. Depuis, ni Aït Taleb ni le Chef de gouvernement Saad Dine El Otmani n’ont donné suite aux avancements de ce grand projet.
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