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Comme en 2020, les syndicats ne pourront pas célébrer la fête du Travail sur la voie publique. En effet, le gouvernement a fait part dans un communiqué de sa décision d’interdire les rassemblements du 1er mai, en raison de la pandémie de la Covid-19. Une décision justifiée par le fait que ces rassemblements représentent un risque de contaminations pour les citoyens.
Dans son communiqué, le gouvernement «exhorte l’ensemble des parties à poursuivre les efforts déployés et à respecter, à l’instar de l’année précédente, toutes les directives annoncées et les mesures décidées, afin de préserver les résultats positifs réalisés dans la lutte contre cette pandémie».
Contacté par LeBrief, Abdelhamid Fatihi, secrétaire général de la Fédération démocratique du travail (FDT), souligne que cette annonce était attendue par sa centrale. «Nous nous y attendions en quelque sorte, l’État d’urgence sanitaire ne permet pas d’organiser des rassemblements. À l’instar de l’année dernière, nous avons tout prévu, donc les célébrations passeront uniquement sur les réseaux sociaux», a-t-il précisé.
Concernant le dialogue social, il exhorte le gouvernement à tenir des réunions avec les syndicats. «Depuis le 25 avril 2019, date de la signature de l’accord tripartite avec la CGEM et le gouvernement, il n’y a pas eu de négociations. Il y a une situation de stagnation et de blocage, probablement due à la pandémie», estime Fathi.
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Ce dernier ajoute qu’au vu des problèmes actuels (enseignants contractuels,corps médical…), ce serait normalement le moment opportun pour entamer un dialogue social. «C’est une période qui nécessite un dialogue serein et responsable, mais malheureusement ni le Chef du gouvernement ni les ministres chargés des secteurs mentionnés n’ont réagi à cette situation».
Il est vrai que la situation est chaotique. Après avoir tenu trois jours de grève la semaine dernière, les enseignants contractuels poursuivent leurs protestations ce mercredi 28 et jeudi 29 avril 2021. Ces derniers continuent de dénoncer la « négligence »des responsables face à leurs doléances.
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Lors d’un récent passage au Parlement ce mardi, Said Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, a souligné que son département n’a imposé le mode d’embauche régional à personne et reste attaché à garantir le droit des élèves à l’apprentissage.«Le dialogue avec les enseignants-cadres des académies exige de leur part une culture de la responsabilité et le respect de l’horaire scolaire». Le ministre estime que ces derniers doivent être d’abord engagés «en faveur d’une culture de la responsabilité, de s’acquitter du devoir professionnel et de ne pas compromettre le droit constitutionnel des élèves à l’éducation».
Le dialogue social à la Chambre des conseillers le 11 mai
Le 11 mai prochain, le dialogue social et les mesures visant à atténuer les répercussions économiques et sociales de la crise sanitaire seront au menu de la séance mensuelle des questions relatives à la politique générale adressées au Chef du gouvernement.
Saad Dine El Otmani sera à l’écoute des doléances des élus. Il présentera par la même occasion les réalisations de son gouvernement dans ce secteur. Le 20 avril dernier, le Chef du gouvernement a étalé dans un document officiel les mesures les plus marquantes prises durant son mandat (augmentation générale entre 400 et 500 DH des salaires des fonctionnaires, augmentation des indemnités des accidents de travail et des maladies professionnelles, revalorisation du montant minimum des pensions de retraite pour atteindre 1.500 dirhams…, etc.). El Otmani s’est également félicité de la hausse graduelle du pouvoir d’achat des Marocains et du contrôle de l’inflation. Des conclusionsqui ne font pas l’unanimité.
Une chose est sûre, les concertations autour du dialogue social ont et continueront toujours d’être source de tensions entre syndicats et gouvernement. L’objectif aujourd’hui n’est pas d’avoir un vainqueur et unvaincu, mais de trouver un terrain d’entente pour le bien de la classe ouvrière.
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