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Toujours pas de dates précises pour les élections législatives, mais un décret devrait bientôt être publié pour que les partis politiques soient fixés et préparent sereinement leurs campagnes électorales. Ces élections de 2021 interviennent dans un contexte particulier marqué par la crise de la Covid-19. Ellesseront également spécialesà plus d’un titre puisque beaucoup de mécanismes ont été modifiés.
Quotient électoral :
Au grand dam du PJD, le nouveau quotient électoral a réussi son passage au Parlement et a été validé, dans le cadre de l’examen des lois électorales, par la Cour constitutionnelle. Le changement implique un calcul du quotient sur la base des inscrits aux listes électorales et non plus sur la base des votes comme il était de coutume. Le PJD a toujours lutté contre l’adoption de ce mécanisme, le jugeant antidémocratique. L’opposition quant à elle, souligne que cette méthode permettra de diminuer l’écart en termes de résultats entre les formations partisanes et contribuera ainsi à donner une chance aux petits partis de figurer dans les instances élues.
Liste régionale des femmes :
Autre nouveauté de ces élections 2021, le remplacement de la circonscription électorale nationale par des circonscriptions électorales régionales. L’objectif étant d’assurer une meilleure représentativité des femmes au sein du Parlement. Lors des élections législatives de 2016, les femmes n’ont remporté que 21,11% de sièges alors que l’écrasante majorité des 90 sièges (78,89%) est revenue aux hommes.
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Désormais, les 90 sièges seront disputés au niveau des régions et leur nombre a été fixé en fonction des indicateurs démographiques. Tanger-Tétouan-Al Hoceima (8 sièges), l’Oriental (7 sièges), Fès-Meknès (10 sièges), Rabat-Salé-Kenitra (10 sièges), Béni Mellal-Khénifra (7 sièges), Casablanca-Settat (12 sièges), Marrakech-Safi (10 sièges), Draâ-Tafilalt (6 sièges), Souss-Massa (7 sièges), Guelmim-Oued Noun (5 sièges), Laayoune-Sakia Al Hamra (5 sièges), Dakhla-Oued Ed Dahab (3 sièges).
Seuil électoral :
Fini le seuil de 3% qu’une liste électorale doit obtenir pour participer à la répartition des sièges dans une circonscription. Cette procédure utilisée dans les élections précédentes a été supprimée en 2021. La demande avait été faite par l’Istiqlal, le PAM et le PPS. Le PJD quant à lui avait demandé à ce que le seuil électoral soit maintenu à 3%. Slimane El Omrani, secrétaire général adjoint du parti estime que «Si une formation n’a pas un minimum de représentativité, elle doit redoubler d’effort pour accéder au Parlement et aux collectivités territoriales. Sinon, on risque de tomber dans la balkanisation des institutions». L’opposition, quant à elle, estime qu’à partir du moment où cette distribution des sièges se fera à travers le quotient électoral basé sur le nombre des électeurs inscrits sur les listes électorales concernées, il n’y a pas lieu de garder ce seuil.
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Comme le seuil électoral, la liste des jeunes a également été abandonné. Fini les 30 sièges qui leur étaient dédiés dans l’hémicycle, la représentativité des jeunes de moins de 40 ans dans le Parlement n’est désormais pas garantie. Malgré la mobilisation de l’USFP et du PJD, cette liste a donc été abandonnée.
La tension monte déjà dans les coulisses
Fidèle à sa réputation, Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM) a parlé sans langue de bois dans une interview accordée à le360. Le SG du PAM accuse le RNI d’exploiter les actions du gouvernement à des fins de propagande en vue des prochaines échéances électorales. Le parti de la colombe n’est pas resté de marbre face à ces accusations. Lahcen Es-Saady, président de la Chabiba du RNI a souligné que le SG du PAM nuit à l’image de l’action politique: «Nous devions présenter aux Marocains un discours positif, mais la voie du populisme qu’emprunte ce secrétaire général est néfaste pour l’action politique du pays», indique Lahcen Es-Saady.
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Ce dernier estime que Abdellatif Ouahbi réagit par complexe d’infériorité vis-à-vis du RNI et du travail effectué par cedernier. «Ils n’ont pas réussi à concurrencer ni la dynamique ni la méthodologie de travail du RNI. Il dit que leur programme politique et social n’est pas encore prêt et qu’une commission de près de 17 experts se charge de l’élaborer. Celui du RNI a été réalisé par des milliers de personnes et ce sont les Marocains qui l’ont élaboré», précise Lahcen Es-Saady.
Une chose est sûre, plus la date des élections approchera, plus on aura droit à des accusations de ce genre. Ces dernières ont pour but de mettre un peu de piment dans la course aux sièges et par la même occasion influencer les votants dans leurs choix.
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