Accueil / Société

Nouvelle polémique autour des effets secondaires d’AstraZeneca et de Johnson & Johnson

Temps de lecture

Le Danemark a fait une croix définitive sur le vaccin d’AstraZeneca dans sa lutte contre la Covid-19. Le pays scandinave estime que les effets secondaires du vaccin en question sont « rares », mais « graves ». De leur côté, les autorités sanitaires américaines ont recommandé « une pause » dans l’utilisation du vaccin de Johnson & Johnson afin d’enquêter sur l’apparition de six cas graves de caillots sanguins aux États-Unis.

Le vaccin suédo-britannique AstraZeneca et celui du géant américain Johnson &Johnson sont au cœur d’une nouvelle polémique. En effet, le Danemark a officiellement annoncé abandonner le vaccin AstraZeneca dans sa lutte contre la Covid-19. Les quelque 150.000 personnes qui ont reçu une dose de ce vaccin vont se voir proposer un autre vaccin pour leur seconde dose, rappellent les autorités.

Lire aussi :AstraZeneca : nouvelles recommandations

Les rapports danois décrivent des cas exceptionnels de caillots sanguins, combinés à un faible taux de plaquettes et à des saignements. Le directeur de l’Agence nationale de Santé, Søren Brostrøm, estime que les effets secondaires du vaccin en question sont « rares », mais « graves ». Alors que plusieurs pays avaient décidé de reprendre l’administration d’AstraZeneca après l’avis favorable de l’Agence européenne des médicaments (EMA), le Danemark et la Norvège ont décidé de maintenir sa suspension afin d’approfondir leur enquête sur le lien entre ces quelques cas graves et la vaccination.

D’où vient cette formation de caillots sanguins ?

Globalement, les caillots sont causés soit par une perturbation de la circulation du sang, soit par une lésion dans un vaisseau sanguin ou un changement de la composition du sang (par exemple : une trop grande quantité de facteurs de la coagulation dans le sang). Le vaccin d’AstraZeneca peut causer, dans de très rares cas, des caillots sanguins associés à une faible concentration de plaquettes dans le sang. Ces caillots sont caractérisés par une agglomération des plaquettes sanguines, de minuscules fragments cellulaires qu’on compte par milliards dans notre sang. Quand les plaquettes forment une masse compacte, leur concentration en « libre circulation » dans le sang diminue.

Les chercheurs parlent de deux hypothèses : la première est que le vaccin bouscule le système immunitaire du patient et réveilledans son corps des anticorps associés à la protéine PF4 qui joue un rôle dans la formation deces caillots. La deuxième hypothèse stipule que le vaccin dégagelui-même cette protéine. Aujourd’hui, personne ne sait avec certitude quel est le mécanisme en cause de cette réaction.

Lire aussi :AstraZeneca : Moncef Slaoui évoque la polémique autour de ce vaccin contre la Covid-19

L’Agence européenne des médicaments (EMA) a annoncé que les caillots sanguins devraient être répertoriés comme effet secondaire « très rare » du vaccin AstraZeneca. Ces effets concernent essentiellement les personnes de moins de 60 ans, et surtout les femmes.

Les USA poursuivent la suspension de Johnson & Johnson

La Food & Drug Administration (FDA) a annoncé ce jeudi 15 avril avoir prolongé d’une semaine la suspension du vaccin Johnson & Johnson sur le sol américain. En effet, le vaccin qui a pourtant été autorisé d’urgence par le régulateur américain fin février dernier a été suspendu après l’apparition des cas de thromboses suspects chez des personnes vaccinées, soit les mêmes symptômes du vaccin AstraZeneca.

Juste après l’annonce américaine, l’Afrique du Sud a décidé à son tour de suspendre l’administration du vaccin Johnson & Johnson. Le ministre de la Santé, Zweli Mkhize, a indiqué qu’aucun cas de caillot sanguin n’avait été enregistré parmi les 290 000 travailleurs de santé vaccinés en Afrique du Sud, mais que la décision américaine devait « être prise au sérieux ». L’Afrique du Sud a donc dû suspendre sa campagne de vaccination puisque Johnson & Johnson est l’unique vaccin utilisé dans le pays.

Rappelons également que la Suisse n’a toujours pas autorisé le vaccin Johsnon & Johnson alors que le Venezuela a refusé de l’autoriser en invoquant ses effets secondaires.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Plus de 10.640 zones rurales connectées entre 2018 et 2024

Société - Plus de 10.640 zones rurales ont été couvertes par des services de 2ème, 3ème et 4ème générations.

Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024

Décès de Larbi Bentarka, figure emblématique des médias marocains

Société - Larbi Bentarka, l’une des figures les plus marquantes du paysage médiatique et culturel marocain, s’est éteint ce vendredi.

Ilyasse Rhamir - 23 décembre 2024

Le roi Mohammed VI préside une séance de travail sur la révision du Code de la famille

Société - Le roi Mohammed VI a présidé, lundi au Palais Royal de Casablanca, une séance de travail consacrée à la révision du Code de la Famille.

Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024

Le journal Al-Omq Al-Maghribi réagit aux propos diffamatoires de Abdelilah Benkirane

Société - Al-Omq Al-Maghribi a reçu avec étonnement les propos diffamatoires émis par le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane.

Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024

Protection des consommateurs : 300.000 contrôles effectués en 2024

Société - Le ministère de l’Intérieur a multiplié ses initiatives avec plus de 300.000 opérations de contrôle en 2024 pour garantir la qualité des produits commercialisés.

Ilyasse Rhamir - 23 décembre 2024

Lutte contre les déchets plastiques : les Marocains prêts à agir

Société - 94% des Marocains interrogés accordent une grande importance à l'élimination des déchets plastiques.

Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024

Casablanca : suspect arrêté après acte violent

Société - Les éléments de la police judiciaire de la zone Ain Sebaâ – Hay Mohammadi, en coordination avec la DGST, ont interpellé, un suspect de 31 ans recherché pour plusieurs affaires criminelles.

Ilyasse Rhamir - 23 décembre 2024

Fourrières à Casablanca : un système en crise

Société - D’après le rapport annuel 2023-2024 de la Cour des comptes, 97% de ces fourrières ne sont pas légalement constituées en tant que service public.

Ilyasse Rhamir - 23 décembre 2024
Voir plus

Héritage, la succession qui déchire

Société - L'heure n'est pas aux comptes, et pourtant les familles se divisent pour l'indivisible. Immersion dans un héritage déchirant.

Sabrina El Faiz - 9 novembre 2024

Notes de route du Sahara

Société - Très impressionnante, l'histoire de sa vie fait d'elle un personnage romanesque. A son premier voyage dans le Sahara, Isabelle Eberhardt, reporter, voyageuse et aventurière, tombe amoureuse de cette terre et de ses gens.

Rédaction LeBrief - 4 avril 2024

L’INDH : 18 ans après, quel bilan ?

Société - Lancé en 2005 par le roi Mohammed VI, l’Initiative nationale pour le développement humain souffle aujourd’hui ses 18 bougies.

Hajar Toufik - 18 mai 2023

Nouvelles du Maroc

Société - À l'extrême ouest du Maghreb, tête de pont vers les Amériques, point de passage vers l'Europe par le détroit de Gibraltar, le Maroc est un carrefour d'influences unique au monde où se mélangent modernité et traditions.

Rédaction LeBrief - 1 avril 2024

Le racisme expliqué à ma fille

Société - Un enfant est curieux. Il pose beaucoup de questions et il attend des réponses précises et convaincantes. C’est en m’accompagnant à une manifestation contre un projet de loi sur l’immigration que ma fille m’a interrogé sur le racisme.

Rédaction LeBrief - 22 mars 2024

Bidonvilles, pourquoi y en a-t-il encore ?

Dossier - Ces habitats se concentrent dans les périphéries ou au sein de bidonvilles, où les efforts de résorption peinent à suivre.

Sabrina El Faiz - 30 novembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire