Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Saad Dine El Otmani appelle les Marocains à faire preuve de patience. Intervenant par visioconférence ce jeudi 8 avril à la réunion du Conseil du gouvernement, le Chef de l’exécutif est revenu sur les raisons qui ont poussé le Marocà renforcer ses mesures sanitaires contre la Covid-19 pendant ramadan. El Otmani a reconnu être conscient du désagrément qu’entraine l’instauration d’un couvre-feu nocturne (de 20h à 6h) durant le mois sacré, pendant lequel les familles aimentgénéralement se retrouver et se réunir pour partager les ftours. Cependant, il aprécisé que cettemesure a été adoptée en raison del’augmentation du nombrede décès dus au nouveau coronavirus et à la hausse du taux d’occupation des lits de réanimation. En s’adressant aux citoyens, il les a priés de faire confiance aux décisions des autorités sanitaires, «car nous avons des experts, des fonctionnaires et des départements qui, grâce à leurs expériences et expertises, élaborent des décisions nationales purement marocaines». Et de noter que «les experts et spécialistes restent la référence en matière de médecine, de santé et d’épidémiologie que ce soit au niveau des autorités sécuritaires et des administrations territoriales, ou dans le domaine de l’encadrement religieux, sous le leadership d’Amir Al Mouminine».
Évoquant le laxisme constaté dernièrement au Maroc vis-à-vis du respect des mesures barrières (port du masque à l’extérieur, distanciation sociale…), Saad Dine El Otmani a dénoncé que c’est la circulation d’un certain nombre de fake news sur les réseaux sociaux qui est à l’origine de ce relâchement. Il a à cet effet appelé les Marocains à s’impliquer davantage dans la lutte contre la Covid-19, en adhérant aux recommandations des autorités compétentes, et à éviter les sources non officielles d’information.
Lire aussi :Couvre-feu : un ramadan chaotique pour plusieurs secteurs
Le Royaume a évité le pire
D’après le Chef du gouvernement, en dépit de la récession qu’a connue le Royaume en raison de l’actuelle crise sanitaire, le Maroc a su amortir ses effets économiques les plus graves. Il a dans ce sensrappelé que son cabineta mis en place de nombreuses mesures pour atténuer leurs répercussions socio-économiques de la pandémie,notamment le maintien de l’octroi d’une subventionaux travailleurs de certaines professions et certains secteurs. En effet, poursuit-il, le gouvernement a publié des décrets concernant huit catégories professionnelles afin de permettre à leurssalariés de bénéficier de ce soutien financierconformémentà desconditions bien spécifiques. Et afin qu’aucun domaine ne soit laissé pour compte, le Comité de veilleéconomique continuera d’étudier la situation économique de tous les secteurs et de répondre au mieux aux requêtes et plaintes des professionnels.
Pour Saad Dine El Otmani, depuis le début de la pandémie au Maroc, le pays, ses différents départements et ses citoyens ont fait preuve d’une résistance et d’une solidarité exceptionnelles pour lutter contre la Covid-19, et ce sous la direction du roi Mohammed VI. «Cela a permis à notre pays pendant cette période d’éviter le pire et surmonter les nombreux défis de ce fléau», s’est-il réjoui. Aussi, il a souligné que le Royaume figure aujourd’hui parmi les premiers pays à avoir entamé la vaccination de leur population et à s’approcher de leur objectif d’immunisation collective, ayant dépasséles quatre millions de personnes vaccinées (deux doses). En déplorant que le Maroc ait perdu 9.000 citoyens à cause du nouveau coronavirus, El Otmaniestime que ce chiffre, bien qu’alarmant,aurait pu être pire si le pays n’avait pas pris à temps les décisions nécessaires pour endiguer cette maladie.
Lire aussi :Malgré les défis, une reprise se dessine déjà pour la campagne de vaccination
La polémique du président de la Commune rurale de Louta
Alors que le Chef du gouvernement appelle les Marocains à faire preuve de patience et à appliquer avec plus de rigueur les mesures de préventionsanitaire, Mekki El Hannoudi, président de la Commune de Louta dansla province d’Al Hoceima, a annoncé sur sa page Facebook son intention de ne pas respecter le couvre-feu imposé par les autorités pendant ramadan.
Dans sa publication, qui a fait le tour des réseaux sociaux, El Hannoudi a écrit qu’il compte permettre aux résidents de sa commune de sortir dans la rue pendant le mois sacré et autoriser les cafés et restaurants àrester ouvertsjusqu’à 23h. Suite à cette déclaration, le procureur du Roi près le tribunal de première instance d’Al Hoceima a indiqué, cejeudi, que le Parquet général a décidéd’ouvrir une enquête au sujet des propos de ce président de conseil communal. C’est la brigadejudiciaire de la Gendarmerie royale d’Al Hoceima qui va mener cette investigation, vu que l’annonce de Mekki El Hannoudi est incriminée par la loi et que c’est une incitation d’autrui au non-respect des décisions des autorités publiques adoptées dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire.
Temps de lecture : 5 minutes
PLF 2025 : le Maroc mise sur l’égalité des genresLe Maroc poursuit ses efforts pour atteindre l’égalité des genres à travers un dispositif de Budgétisation sensible au genre (BSG), un cadre… |
RPM 2024 : IA et photographie, révolution ou menace ?L’intelligence artificielle (IA) transforme de nombreux secteurs et la photographie n’échappe pas à cette révolution. Les technologies basée… |
Urbanisation végétale des villes : quelles solutions environnementales ?Sous l'impulsion des associations écologistes, les autorités de Casablanca annoncent la fin de la plantation anarchique de palmiers sur les … |
VTC au Maroc : vide juridique et risquesCette lacune expose les utilisateurs à des risques importants, notamment en matière de sécurité, tout en engendrant une concurrence déloyale… |
Crise des étudiants en médecine : où en est-on ?Depuis le début de l’année 2024, la crise des étudiants en médecine s’enlise, malgré les efforts de médiation et de réforme engagés par le m… |
Don d’organes au Maroc : des progrès encore insuffisantsÀ l'occasion de la Journée mondiale du don d'organes et de la greffe, célébrée chaque année le 17 octobre, le Maroc se trouve à un carrefour… |
Droit de grève : le CNDH se prononce sur le principe de «salaire contre travail»La ponction de salaire des grévistes est légale ! Avec cette position, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) s’est rangé du côté … |
Bilan climatique 2023 : une année record pour le MarocL’année 2023 a marqué un tournant pour le climat du Maroc. Selon le rapport officiel de la Direction générale de la météorologie (DGM), 2023… |