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Après le répit du week-end, le nombre de nouvelles contaminations reprend une tendance haussière à +12%, notamment à Casablanca, qui concentre 70% des nouveaux cas au niveau national. Selon les chiffres quotidiens du ministère de la Santé, durant les dernières 24 heures, 696 nouvelles contaminations au coronavirus ont été détectées, portant le cumul à 499.025 cas. Huit nouveaux décès ont été enregistrés, portant le cumul à 8.865 décès, et 546 nouvelles guérisons ont été recensées. Partant de ces données, les experts prédisent que le Maroc vivra au rythme d’unetroisième vague d’ici la fin de ce mois d’avril, indique le journal arabophone Al-Ahdath Al-Maghribia dans son édition de ce mercredi 7 avril.
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En ce qui concerne la vaccination, 4.382.917 (+30.884) premières injections de vaccin et 3.992.324 (+41.301) deuxièmes injections ont été réalisées depuis le début de la campagneau Maroc et jusqu’au mardi 6 avril. Cela représente un total de 8.375.241 doses injectées, concernant plus de 12% de la population. Malgré la pénurie, l’administration de la première dose du vaccin anti-Covid-19 est en haussetandis que l’administration de la deuxième dose ralentit progressivement pour suivre la courbe des premières injections. On peut s’interroger sur le fait que malgré l’épuisement du stock théorique des premières doses, le Maroc continue à enregistrer des primo-vaccinés. En fait, il s’agit de toutes les 11e doses de sécurité récupérées des flacons du vaccin d’AstraZeneca. Les autorités sanitaires ont pu profiter de quelque 500.000 doses supplémentaires si on laisse une marge pour les pertes.
Le chiffre de plus de 30.000 premières doses injectées hier n’est pas anodin. Y aurait-il eu un arrivage de vaccins non-annoncé ? Le ministère de la Santé a-t-il décidé de rallongerl’intervalle entre les deux doses ?Beaucoup de questions et peu de réponses du côté du département de Khalid Aït Taleb. L’exécutif aurait intérêt à être plus transparent concernant cette campagne nationale de vaccination anti-Covid-19. Quoiqu’il en soit, le gouvernement souhaite une accélération de la campagne vaccinale pour alléger la pression sur les secteurs en crise, alors que l’ensemble du pays s’apprête à faire face à des mesures de freinage renforcé pendant le mois de ramadan.L’objectif est de vacciner 80% de la population, soit près de 30 millions de personnes, avant fin mai 2021. Toutefois, alors que le gouvernement indien a décidé d’arrêter les expéditions à l’étranger des vaccins d’AstraZeneca, produits localement par le Serum Institute of India, le stock marocain s’épuise. À ce jour, le Royaume, qui a commandé 25 millions de doses du vaccin de l’alliance Oxford-AstraZeneca, en a déjà reçu sept millions. S’agissant du vaccin du laboratoire chinois Sinopharm, dont le Maroc a commandé 40 millions de doses, il en a reçu seulement 1,5 million.
Actuellement, le stock théorique initial livré étant de 8,5 millions de doses, il resterait encore un peu plus de 124.000doses à administrer. Compte tenu de la cadence de la vaccination de la population, on peut supposer que d’ici le 10 avril, le stock s’épuisera. Ainsi, la question qu’il convient de se poser est : qu’en est-il des prochaines livraisons ?
Spoutnik V, une lueur d’espoir
Plusieurs sources sûres nous confirment que «des arrivages sont prévus», mais le flou persiste sur les dates de livraison. Deux millions de doses de Sinopharm et 1,2 million de doses du vaccin d’AstraZeneca fabriqué en Corée du Sud pour le compte du mécanisme Covax sont attendues. Alors que le Maroc attend toujours de recevoir de nouvelles doses des vaccins chinois et britannique, il s’est tourné versd’autres fournisseurs. En effet,le ministère de la Santé avait attribué l’autorisation d’utilisation aussi au vaccin russe Spoutnik V, qui possède une efficacité de 92%, selon les affirmations des autorités russes. Un million de doses ont été commandées par les autorités marocaines. L’arrivage du premier lot, qui devait être livré au Maroc en mars, est prévu durant ce mois d’avril. Ceci est dû à un retard enregistré dans la signature du contrat et des négociations autour du prix, selon le quotidien Assabah. Dans tous les cas, le retard n’est pas dû à une forte demande, ou encore à l’obligation de satisfaire d’abord les besoins locaux de la Russie, soulignent les sources du quotidien. En effet, l’accord a déjà été conclu entre les deux parties et la conclusion du contrat avec l’entreprise russe productrice du vaccin Spoutnik V n’est plus qu’une simple formalité. Cet arrivage devrait permettre au Royaume de maintenir son rythme élevé de vaccination de la population, qui lui a valu les félicitations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ainsi que les louanges de l’Europe.
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Concernant le vaccin de l’Américain Johnson&Johnson,aucune information à propos de son autorisationpour une utilisation d’urgencen’a été divulguée, encore moins une commande passée par le Royaume. D’après une source bien informée qui s’est confiée à Hespress Fr, le Maroc ne pourra recevoir sa commande de Johnson&Johnson, si commande il y a, qu’en janvier 2022. Par ailleurs, alors que l’Égypte a déjà reçu 850.000 doses de vaccins d’AstraZeneca grâce au dispositif Covax, le Maroc est toujours dans l’attente.Financé par le GAVI Alliance, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), Covax, une initiative ayant pour but d’assurer un accès équitable à la vaccination dans 200 pays, vise à fournir cette année des vaccins anti-Covid à 20% de la population.
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Dans ces circonstances, et face à cette panne mondiale de vaccins, le Royaume rêve de se tailler une place comme hub de production etambitionne de devenir éventuellement le premier fournisseur du continent africain en vaccins. Mi-février, la Commission européenne s’était dite prête «à participer au financement d’une unité de production de vaccins au Maroc dédiée à l’Afrique».
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