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Quelles sont les origines du nouveau coronavirus ?

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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a enquêté pendant plus de 3 semaines sur les origines de la transmission du virus à l’homme. Les experts de l’organisation ont récemment rendu leur rapport. Ils estiment que le virus a été probablement transmis à l’être humain par la chauve-souris via un autre animal pas encore identifié. Parmi les suspects figurent le chat, le lapin, le vison, le pangolin ou encore le blaireau-furet.

L’OMS a décidé en début d’année 2021 de partir à la recherche des origines du Sars-CoV-2, un virus qui a tué 2,8 millions de personnes à travers le monde en l’espace de 15 mois seulement. Ainsi, les experts de l’organisation onusienne se sont rendus du 14 janvier au 9 février en Chine, et plus précisément à Wuhan pour réaliser des études approfondies sur la Covid-19.

Dans son rapport, l’OMS indique que ce virus a été transmis à l’être humain par un animal réservoir, la chauve-souris par l’intermédiaire d’un autre animal non encore identifié. Parmi les animaux suspects, l’OMS citele chat, le lapin, le vison, le pangolin ou encore le blaireau-furet.

L’organisation n’éloigne pas le fait que la transmission du virus ait été faite directement de la chauve-souris à l’Homme. Elle juge cette transmission «possible à probable». Cependant, l’OMS éloigne la probabilité que le virus ait été importé dans des aliments surgelés.

Un manque d’accès aux informations

L’Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, patron de l’OMS a critiqué le manque d’accès aux données brutes par les experts internationaux lors de leur mission en Chine. Il a précisé que «les experts internationaux avaient fait part de leurs difficultés à accéder aux données brutes»pendant leur séjour en Chine.

Par ailleurs, dans une déclaration commune aux côtés de 16 de leurs alliés, les États-Unis ont exprimé leurs «préoccupations», réclamant à la Chine de donner «pleinement accès»à ses données. De son côté, l’Union européenne (UE) considère que ce rapport est «un premier pas utile»mais des «investigations supplémentaires devront être poursuivies».

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L’UE regrette cependant le démarrage tardif de l’enquête ainsi que le retard dans le déploiement des experts et la disponibilité limitée des spécimens et des données. Enfin, le chef de la délégation des experts internationaux, Peter Ben Embarek, a minimisé l’impact de la polémique en affirmant qu’en Chine, comme ailleurs dans le monde, certaines données ne pouvaient être partagées pour des raisons de respect de la vie privée.

Une nouvelle enquête sur l’hypothèse d’une fuite du virus d’un laboratoire

Tedros Adhanom Ghebreyesusa également réclamé qu’une nouvelle enquête sur l’hypothèse d’une fuite du virus ayant provoqué la pandémie de la Covid-19 soit ouverte. «Cela demande d’enquêter plus, probablement avec de nouvelles missions avec des experts spécialisés que je suis prêt à déployer», souligne le directeur de l’OMS.

Filippa Lentzos, chercheuse au King’s College de Londres et spécialiste des menaces posées par les agents biologiques souligne quant à elle qu’«Il faudrait une équipe réellement pluridisciplinaire, avec des experts médico-légaux, des spécialistes de la biosécurité, et des négociateurs capables d’obtenir les bons accès et les bonnes informations des autorités chinoises».

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Filippa Lentzos a contribué à un rapport sur la manière de diriger une enquête sur les origines des épidémies. Elle pense que les chances d’obtenir un nouvel accord des autorités chinoises sont minces. «Je ne pense pas que Pékin accepte, car les autorités ont obtenu ce qu’elles voulaient avec cette première mission». La chercheuse estime que la Chine peut maintenant prétendre qu’elle a ouvert ses frontières à des experts “indépendants” sans que ces derniers ne sortent avec des conclusions l’impliquant directement dans cette affaire.

Une chose est sûre, l’OMS ne compte pas s’arrêter là, le directeur de l’organisation sanitaire mondiale l’a clairement affirmé :«Ce rapport est un début très important, mais ce n’est pas le mot de la fin».

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