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« Inclusion en assurance et résilience aux pandémies », tel est le thème de la septième édition duRendez-vous de Casablanca de l’assurance, qui a démarré ce mercredi 31 mars. L’assurance inclusive, un nouveau modèle très tendance dans ce secteur, est ainsi le sujet phare des travaux de cet événement cette année. En effet, le concept d’inclusion souligne que la croissance économiquen’assurepas automatiquement une réduction de la pauvreté ni des inégalités sociales. Ilsert de base à une réflexion plus profonde sur la transformation du modèle assurantiel en vigueur pour mieux l’adapter à la conjoncture de la pandémie de la Covid-19 et en faire profiter par la même occasionl’ensemble de la population. Ce concept a ainsi été utilisé en finance pour donner naissance àl’assurance inclusive, qui vise à protéger les personnes à bas revenus contre plusieurs types de risques.
Intervenant lors de l’ouverture de cette édition, Abdellatif Jouahri, walide Bank Al-Maghrib (BAM), a d’ailleurs évoqué la stratégie nationale d’inclusion qu’il a élaborée en collaboration avec le ministère des Finances afin de permettre aux catégories de gens vulnérables de seprotéger etde protégerleurs biens. Il a indiqué que d’importants projets sont attendus, notamment :
- «l’introduction des amendements réglementaires favorisant la simplification des contrats de micro-assurances à travers la limitation des exclusions ;
- le délai d’indemnisation réduit et la simplification des procédures de gestion de contrats et de déclarations en cas de sinistre ;
- l’élargissement des canaux de distribution et le lancement d’une enquête annuelle autour de la pénétration de la micro-assurance au Maroc et permettant, outre l’établissement d’un baromètre, un état des lieux précis quant à l’impact réel des mesures engagées auprès des populations cibles».
Les défis et les opportunités dusecteur de l’assurance
D’après le wali de BAM, les marges de développement du secteur national des assurances restent significatives. Il estime que cette industrie contribue massivement «à la mobilisation de l’épargne, notamment celle de long terme, cruciale pour l’investissement et le développement d’un pays comme le nôtre». Abdellatif Jouahri indique que, selon les données monétaires de BAM, les placements financiers des entreprises d’assurance et de réassurance sont environ de l’ordre de 180 milliards de DH (MMDH), dont 40 MMDH sont injectés dans des titres de dettes (23 MMDH sous forme de bons du Trésor), rapporte L’Économiste. La même source avance que lesdites entreprises jouent également un rôle important dans la dynamisation du marché boursier et de l’activité de gestion d’actifs.
De plus, le gouverneur deBAM soutient que ce secteur dispose de réelles opportunités de croissance, notant que «le taux de pénétration mesuré par le ratio des primes émises au PIB se situe à 3,9%, un chiffre certes parmi les plus élevés de la région, mais qui reste en deçà de ceux observés dans les économies avancées où il atteint en particulier 9% pour les pays de l’OCDE».
Par ailleurs, en soulignait queseuls 2% des Marocains ont déclaré avoir souscrit à des produits d’assurance non-obligatoires lors d’une enquête datant de 2013, Jouahri estime que le secteur a fait preuve de résilience en 2020en enregistrant une évolution de 2,8% des primes en assurance Non-Vie, ainsi qu’une légère baisse de 0,3% de la branche Vie. Cependant, les entreprises d’assurance au Maroc restent, selon lui,confrontées à plusieurs problèmes structurels, notamment au niveau de l’encaissement des primes et de la dépréciation de ses actifs, déplorant qu’elles aient perdu environ 31% de leurs plus-values latentes en 2020.
Enfin, le gouverneur de Bank Al-Maghrib cite le niveau bas des taux d’intérêt, la transformation digitale etle changement climatique comme défis majeurs pour le secteur national des assurances, exhortant ses opérateurs «à s’adapter et à s’approprier ces nouvelles tendances au lieu de les subir dans les années à venir».
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