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Covid-19 : les cas de contamination de nouveau en hausse

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Pour la quatrième semaine consécutive, les cas de contamination au coronavirus sont en hausse au Maroc. Le taux d’infection a augmenté de 6,4% pendant les deux dernières semaines. Pour sa part, le taux de reproduction du virus est passé à 1,06, ce qui nécessite davantage de vigilance à l’approche du mois sacré de ramadan.

Après une baisse remarquée ces derniers mois, la courbe épidémiologique reprend sa tendance haussière. Ce mardi 30 mars, lors de la présentation du bilan bimensuel de la situation épidémiologique, Abdelkrim Meziane Bellefquih, chef de la division des maladies transmissibles à la direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies, a souligné que les cas d’infection à la Covid-19 ont augmenté de 6,4% pendant les deux dernières semaines. En revanche, les cas actifs sont passés de 4.237 à 3.364 en deux semaines, soit une baisse de 20,1%. Les cas critiques ont quant à eux augmenté de 4,5 % (401 contre 419). Concernant le taux de reproduction, il s’est stabilisé à 1,06. Abdelkrim Meziane Bellefquih a souligné que ces données incitent à faire preuve de plus de vigilance afin de préserver les acquis et atteindre à terme une immunité collective.

Face à cette nouvellehausse des cas de Covid-19, les autorités de Casablanca ont relancé les sanctions à l’encontre des citoyens qui ne portent pasde masques de protection.Rappelons que le décret-loi 2.20.292 édictant des mesures spécifiques à l’état d’urgence sanitaire stipule que tout contrevenant est passible d’une peine d’un mois à trois mois de prison assortie d’une amende de 300 à 1.300 DH ou l’une des deux peines.

Vaccination : on s’approche des huit millions de doses administrées

Avec une moyenne de 146.272 doses par jour, le Maroc se rapproche des huit millions de doses administrées. Cependant, le Royaume a consommé plus de 90% de son stock et attend avec impatience une livraison dans les jours à venir pour pouvoir poursuivre sa campagne de vaccination.

Abdelkrim Meziane Bellefquih a assuré que le ministère est déterminé à redoubler d’efforts pour s’approvisionner en quantités suffisantes de vaccins anti-Covid-19. La décision du Serum Institute of India de suspendre ses exportations à l’étranger a été un coup dur pour le Maroc, d’autant plus que c’est (de loin) son premier fournisseur en vaccins contre le nouveau coronavirus.

L’Inde a suspendu ses exportations afin de mieux servir sa population locale qui connaît depuis peu une nouvelle vague de contamination. Vinod Kumar Paul, responsable du Comité gouvernemental chargé de la campagne de vaccination, a déclaré que la flambée des cas de contamination dans son pays est «une énorme source d’inquiétude», appelant les États fédérés à intensifier les tests de dépistage, à retracer les contacts et à accélérer le rythme de la vaccination.

D’après le dernier bilan, l’Inde a signalé mardi plus de 62.000 nouveaux cas de Covid-19, soit le pic le plus élevé depuis plus de cinq mois, portant le total des contaminations à plus de 12.095.855cas et le nombre dedécès à162.448.

L’Allemagne suspend l’usage du vaccin d’AstraZeneca pour les moins de 60 ans

Après le Canada en début de semaine, c’est au tour de l’Allemagne de restreindre l’usage du vaccin AstraZeneca pour les moins de 60 ans. En effet, en raison de rares, mais graves cas de formation de caillots sanguins, l’Allemagne a décidé de réserver l’usage du vaccin d’AstraZeneca aux personnes âgées de plus de 60 ans.

Le pays dirigé par la chancelière Angela Merkel soupçonne le vaccin d’AstraZeneca d’être derrière le décès de neuf personnes quelques jours après avoir reçu le vaccin suédo-britannique. L’Institut, qui conseille le gouvernement allemand en matière de vaccins, souligne que toute personne qui a été vaccinée par AstraZeneca doit faire attention aux maux de tête sévères et persistants qui ne disparaissent pas avec des calmants et invite ces derniers à se rendre rapidement aux urgences si ces maux persistent.

Une sexagénaire sera autopsiée en Grèce

En Grèce, le ministère de la Santé a ordonné l’autopsie d’une femme de 63 ans décédée après avoir été vaccinée avec AstraZeneca. L’autopsie vise à établir s’il y a une relation entre sa mort et sa vaccination, selon la même source.Vaccinée ce mardi après-midi dans la banlieue ouest d’Athènes, la femme a été retrouvée inconsciente vingt minutes plus tard sur le banc d’un parc voisin. Elle a été transférée par la suite dans un dispensaire où sa mort a été constatée. Selon certains médias, la défunte souffrait de diabète et d’autres maladies chroniques.

Ces dernières semaines, plusieurs pays ont décidé de suspendre le vaccin d’AstraZeneca après des cas graves de formation de caillots sanguins dans les veines cérébrales. L’Agence européenne des médicaments (EMA) avait pourtant souligné que le vaccin en question est «sûr et efficace»et n’est pas lié à un risque plus élevé de formation de caillots sanguins, ce qui a poussé plusieurs pays à se rétracter et reprendre les administrations des doses.

Au Maroc, le Comité national scientifique consultatif a choisi de maintenir l’usage des doses d’AstraZeneca à sa population. Mais la priorité gouvernementale actuelle est ailleurs. L’objectif premier est de se faire livrer des vaccins anti-Covid le plus vite possible et éviter une hausse des cas de contamination durant le mois de ramadan. C’est aujourd’hui, le véritable défi à relever.

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