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Covid-19 : une troisième vague en vue ?

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Le Chef du gouvernement Saad Dine El Otmani a prévenu samedi contre l’imminence d’une troisième vague de contaminations à la Covid-19 au Maroc. Il a déploré une augmentation du nombre de cas graves nécessitant un séjour en réanimation, appelant ainsi les citoyens à une plus grande prudence face au virus. Cette déclaration d’El Otmani intervient au moment où les Marocains exhortent le gouvernement à retarder la fermeture des cafés et restaurants et le couvre-feu durant le mois de ramadan.

Y aura-t-il un allégement des restrictions et du couvre-feu nocturne durant le mois de ramadan ? C’est la question que se posent les citoyens marocains à la veille du mois sacré. Malgré certaines rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux, aucune information officielle n’est pour l’heure annoncée par les autorités. La récente publication de Saad Dine El Otmani sur son compte Twitter a quelque peu mis des doutes sur un éventuel allégement des mesures restrictives durant les semaines à venir.

«Ces derniers jours, le nombre de cas de Covid-19 a relativement augmenté et le nombre de cas graves nécessitant une réanimation est passé à 72 au cours des dernières 24 heures. C’est un indicateur auquel tout le monde doit faire attention, afin de ne pas vivre une troisième vague», a précisé le Chef du gouvernement.

Une annonce qui fera certainement des déçus, notamment au sein des patrons de cafés et restaurants. Si la fermeture des commerces est maintenue pour 20h, ces derniers n’auront plus qu’une heure de service à faire. Ce qui est évidemment loin d’être rentable.

«Pour l’heure, nous n’avons reçu aucune information par rapport à la programmation durant le mois de ramadan. Nous allons tenir une réunion de notre Conseil national ce lundi et nous fixerons les points à évoquer. Au-delà de la prolongation, nous espérons pouvoir rencontrer le Comité de veille économique (CVE) afin de faire entendre notre voix et étaler nos problèmes», déclare Noureddine El Harrak, président de l’Association Nationale des propriétaires de cafés et de restaurants au Maroc. Ce dernier nous confie que si aucune décision n’est prise d’ici là, il y a de fortes chances qu’une grève nationale soit organisée.

Allégement des restrictions ? Probablement en été selon Ibrahimi

Dans une publication sur son compte Facebook, Azeddine Ibrahimi, membre du Comité national technique et scientifique consultatif de vaccination, estime que si 25 à 30% des Marocains développent une immunité naturelle, après avoir contracté le coronavirus et que si les citoyens de moins de soixante ans ne développent pas de cas critiques nécessitant une hospitalisation, il sera possible d’alléger les mesures restrictives durant l’été prochain. El Ibrahimi ajoute qu’un allégement des mesures est envisageable dans ces circonstances même si le Maroc ne reçoit pas de nouveaux lots de vaccins dans les prochaines semaines.

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Publiée par Azeddine Ibrahimi surDimanche 28 mars 2021

Avec 3.332.292 personnesayant reçu les deux doses du vaccin et 4.302.183 qui n’ont reçu que la première (sur un total de 7.634.475 de doses administrées au dimanche 28 mars 2021), le Royaume fait toujours partie du top 15 des pays qui vaccinent le plus leur population à travers le monde.Le pays est ainsi 14e au classement devant l’Espagne (7.067.371 doses) et derrière les Émirats arabes unis (8.081.751). Cependant, le Maroc dispose aujourd’hui de moins d’un million de doses du vaccin anti-Covid19. La semaine dernière, le journal Al Ahdath Al Maghribia a souligné que si au 10 avril 2021, aucune réception n’est faite, le Maroc sera contraint de suspendre sa campagne de vaccination. Le 10 avril est la date prévue pour l’administration de la dernière deuxième dose du stock marocain actuel.

Face à la suspension des vaccins AstraZeneca en provenance d’Inde, le Royaume jette tous ses espoirs sur une prochaine livraison du laboratoire chinois Sinopharm, un premier envoi du vaccin russe Sputnik ou encore une première livraison du dispositif Covax lancé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Rappelons enfin que ce dimanche et pour la première fois depuis près d’un an, le Maroc n’a enregistré aucun cas de décès. Faut-il y voir un signe d’espoir et de fin du cauchemar ? À suivre.

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