Le ministère de l’Intérieur a rejeté les accusations«irresponsables» et «tendancieuses» du militant marocain Maati Monjib. Ce dernier, condamné à un an de prison en janvier pour «blanchiment d’argent», a été temporairement libéré de prison le mardi 23 mars. Pendant sa détention, il n’a cessé de nier toutes les allégations portées à son encontre et a observéune grève de la faim pour protester contre son arrestation «injuste». Après sa libération de la prison d’El Arjat près de Rabat, l’activiste s’en est pris aux services de sécurité au Maroc. Dans un communiqué de presse, la tutelle a avancé que «le dénommé Maati Monjib a fait, dans une vidéo relayée sur certains siteset réseaux sociaux, des déclarations et des allégations tendancieuses dans lesquelles il a porté atteinte aux institutions de l’État, en évoquant, de mauvaise foi, des concepts et des terminologies loin de la réalité et de la nature du travail des institutions nationales, comme “la police politique”, “la sécurité politique” et l’existence “d’une structure secrète menaçant la sécurité des Marocains”».
La même source a souligné que contrairement aux affirmations de l’historien, le travail des institutions de sécurité marocaines est encadré par des dispositions constitutionnelles, des conventions internationales et des lois nationales. C’est grâce à cet encadrement qu’ils se conforment aux lois constitutionnelles du «maintien de l’ordre public et de la protection des personnes et des biens», et ce dans le respect «des principes de transparence et des règles de bonne gouvernance sécuritaire». D’ailleurs, poursuit le ministère, l’efficacité desdites institutions est saluée à l’intérieur et à l’extérieur du Maroc.
L’Intérieur a également souligné que les «manœuvres abjectes» de Monjib, qui dispose aussi de la nationalité française, «ne dissuaderont pas les institutions de l’État de poursuivre l’application correcte et ferme des dispositions légales à l’encontre de tous ceux qui pensent bénéficier d’une immunité juridique pour le simple fait qu’ils détiennent la double nationalité».
Mise en contexte
La police a arrêté Maati Monjib en décembre dernier avant qu’un tribunal ne le condamne à un an de prison pour «blanchiment d’argent». Mais, les déboires de ce journaliste et militant des droits de l’Homme avaient commencé bien avant. En effet, en 2015, et aux côtés de six autres confrères, il a fait l’objet d’un procès pour «fraude» et «atteinte à la sécurité de l’État», au terme duquel il a été condamné à un an de prison le 27 janvier 2021. Ledit procès concerne des accusations de malversations dans la gestion d’un centre qu’il avait créé pour promouvoir le journalisme d’investigation. D’après Monjib, toutes les charges retenues contre lui sont des accusations diffamatoires, visant à le sanctionner pour ses déclarations portant sur «le rôle de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) dans la répression des opposants et la gestion des affaires politiques et médiatiques au Maroc».
Ses avocats, son comité de soutien et plusieurs Organisations non gouvernementales ont exigé sa libération depuis son arrestation, certains politisant cette affaire et accusant le Maroc de condamner le militant par contumace, sans sa présence ni son consentement. De leur côté, les institutions du Royaume, y compris le Conseil suprême de la magistrature, ont nié ces allégations, affirmant qu’elles sont «mensongères».
Par ailleurs, l’organisation Reporters sans frontières (RSF) dénonce que le militant n’a pas bénéficié d’un procès équitable, martelant que «le Maroc est 133e sur 180 pays au classement de la liberté de la presse de RSF». Certains membres de l’ONG avaient même manifesté le vendredi 19 mars dernier, devant l’ambassade du Maroc à Paris. Sollicité par RSF, le ministère français des Affaires étrangères, qui a été appelé à «se mobiliser» en faveur de Monjib «avant qu’il ne soit trop tard», a affirmé suivre de près et «avec une grande attention» cette affaire. «Notre poste à Rabat est en contact avec sa famille et nous nous tenons prêts, si M. Monjib le souhaite, à lui apporter notre protection consulaire», avait précisé la porte-parole du Quai d’Orsay.
Enfin, notons qu’aujourd’hui, même si Maati Monjib est en état de liberté, cette dernière n’est que provisoire. L’historien est toujours poursuivipour blanchiment d’argent, et ne peut toujours pas quitter le Maroc, vu que son passeport a été confisqué par les autorités.
Protection sociale : 15 millions de Marocains couverts
Société - Mustapha Baitas a annoncé que 3.769.000 travailleurs indépendants sont désormais inscrits au régime de couverture médicale.
Ilyasse Rhamir - 13 décembre 2024LF 2025 : exonération totale des pensions pour 164.000 retraités
Société - Le gouvernement franchit une étape importante avec l’exonération des pensions et des rentes viagères des retraités prévue par la loi de finances 2025.
Ilyasse Rhamir - 13 décembre 2024Le Maroc, modèle régional des droits de l’Homme
Société - Lors de la Journée internationale des droits de l’Homme, Abdellatif Ouahbi, a souligné l’engagement du Maroc dans la promotion des droits fondamentaux.
Ilyasse Rhamir - 12 décembre 2024Salé : une tentative de trafic de près de 5.000 comprimés psychotropes avortée
Société - La DGST a réussi à déjouer une importante tentative de trafic de substances psychotropes, mercredi après-midi.
Ilyasse Rhamir - 12 décembre 2024Saisie record : 3,6 tonnes de drogue interceptées à Casablanca
Société - Les forces de l’ordre marocaines, en coopération avec les services douaniers, ont mis en échec une tentative de trafic de drogue au port de Casablanca.
Ilyasse Rhamir - 12 décembre 2024Berkane lance son premier parking intelligent
Société - Le premier parking intelligent de Berkane a été officiellement inauguré ce mercredi à la place de la Marche Verte.
Ilyasse Rhamir - 11 décembre 2024Violence domestique : les mentalités changent-elles ?
Société - Une conférence à Guercif sensibilise la population aux dangers de la violence domestique et à son impact dévastateur sur la société et les individus.
Farah Nadifi - 11 décembre 2024Déclaration CNSS : un nouvel outil numérique
Société - Une solution numérique innovante sera déployée pour simplifier l’enregistrement des employés auprès de la CNSS.
Ilyasse Rhamir - 11 décembre 2024Bac 2023 : place au diplôme numérique
Société - À compter de cette année, les bacheliers récupéreront leurs diplômes plus vite grâce à la digitalisation de ce processus
Atika Ratim - 2 juin 2023Horaires des prières à Meknès
Bienvenue sur notre page consacrée aux horaires de prière à Meknès ! Ici, nous fournirons les heures exactes des prières à Meknès ainsi que d'autres informations utiles.
Rédaction LeBrief - 5 septembre 2023Europe : vers une reconnaissance des vaccins chinois ?
Mohamed Laabi - 10 novembre 2021Pourquoi le site Narsa Khadamat est-il hors service ?
Société - Depuis un mois, l’accès au site Narsa Khadamat est impossible. Découvrez la raison de cette interruption.
Rédaction LeBrief - 27 novembre 2024Palestine : Barid Al-Maghrib émet un timbre-poste arabe commun en solidarité
Société - Le groupe Barid Al-Maghrib a lancé un timbre-poste spécial intitulé Avec Gaza en signe de solidarité avec le peuple palestinien.
Rédaction LeBrief - 30 novembre 2024