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Vaccination : moins de 5.500 doses avant rupture du stock, que faire ?

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Tournant important dans la campagne nationale de vaccination contre la Covid-19. En manque de livraisons de Sinopharm et d’AstraZeneca, le Maroc ne dispose plus que de 5349 doses pour les personnes qui seront vaccinées pour la première fois. Le gouvernement est en train de multiplier ses efforts pour acquérir un nouveau lot. L’ambassadeur du Maroc à Moscou a eu ce mercredi un entretien avec le représentant spécial de la Fédération de Russie pour le Moyen-Orient et l’Afrique. Un entretien qui a connu des discussions sur les outils de renforcement de la lutte commune contre cette pandémie. La possibilité d’assister dans les prochains jours à un premier arrivage du vaccin russe Sputnik V au Maroc n’est pas écartée.

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Premier pays en Afrique et 15e au monde en termes de nombre de doses administrées, le Maroc risque de connaître un moment de flottement dans les prochains jours. En effet, avec 4.244.651 personnes ayant reçu la première dose du vaccin contre la Covid-19 au mercredi 17 mars 2021, le Royaume ne dispose plus que de 5349 premières doses. En termes de pourcentage, 11,9% des Marocains ont reçu la première dose, près de 6% ont reçu la seconde et sont donc totalement vaccinés.

Afin de rester sur son élan, le Maroc se tourne vers d’autres laboratoires pharmaceutiques. Ainsi, une commande d’un million de doses du vaccin russe Sputnik V a été effectuée la semaine dernière par le département d’Aït Taleb. Dans une déclaration à l’agence EFE, ce dernier a souligné qu’une partie des vaccins sera livrée au Maroc en mars et une autre en avril, précisant que les dates de livraison dépendront des engagements de la Russie envers d’autres pays.

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Parallèlement, les rencontres diplomatiques entre responsables marocains et russes se multiplient. Pour la seconde fois en l’espace d’un mois, l’ambassadeur du Maroc à Moscou, Lotfi Bouchaara, s’est entretenu mercredi avec Mikhail Bogdanov, représentant spécial de la Fédération de Russie pour le Moyen-Orient et les pays d’Afrique. L’un des points phares qui ont été abordés est la lutte commune contre la pandémie de la Covid-19. Les autorités sanitaires marocaines souhaitent de tout cœur rester sur cette bonne dynamique qui a fait du Royaume, un exemple à suivre de l’autre côté de la Méditerranée.

La Russie parviendra-t-elle à livrer dans l’immédiat un million de doses au Maroc ? Cela semble tout de même assez difficile quand on sait que l’Algérie, partenaire historique de Moscoun’a reçu à ce jour que 50.000 doses du vaccin Sputnik V. Mais les ambitions du Maroc ne s’arrêtent pas seulement à la livraison, les deux pays discutent de la possibilité d’une production au Maroc du vaccin russe. Cela permettrait au Royaume d’être plus rapidement servi et de fournir le reste du continent africain.

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Après l’autorisation du vaccin russe au Maroc début mars, le ministère russe de l’Industrie et du Commerce a publié un communiqué dans lequel il salue le Maroc pour cette initiative, n’écartant pas un partenariat entre les deux pays à long terme : «compte tenu du rôle du Royaume parmi les États du continent africain, la mise en place d’un partenariat à long terme avec la partie marocaine peut être un coup de pouce dans l’organisation de l’approvisionnement du vaccin russe Sputnik V à d’autres pays africains», souligne le communiqué du ministère russe. De quoi nourrir de l’espoir pour cette campagne.

Le Maroc confirme son maintien de l’utilisation d’AstraZeneca

Malgré la polémique en Europe, le ministère de la Santé a publié un communiqué dans lequel il recommande de continuer à utiliser le vaccin d’AstraZeneca dans la campagnede vaccination à l’échelle nationale. Le ministère de tutelle souligne qu’une réunion à ce sujet a été tenue par la Commission nationale consultative de pharmacovigilance. Une réunion qui a permis d’étudier et d’évaluer les effets secondaires concernant les troubles de coagulation et les évènements thromboemboliques chez les bénéficiaires du vaccin d’AstraZeneca et qui a confirmé à l’unanimité que les bénéfices du vaccin d’AstraZeneca l’emportent sur les risques et qu’il n’y a pas de lien direct entre ces effets secondaires et l’utilisation de ce vaccin.

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Dans son communiqué, le ministère a également appelé tous les concitoyens à informer le Centre national de pharmacovigilance sur les effets secondaires des vaccins contre le coronavirus, via le portail en ligneliqahcoronaprécisant qu’aucun décès n’a été enregistré pour le moment à la suite des effets secondaires du vaccin.

Le même constat a été fait ce jeudi parl’Agence européenne des médicaments (EMA). Emer Cooke, directrice exécutive de l’EMA a souligné que «le comité est parvenu à une conclusion scientifique claire: il s’agit d’un vaccin sûr et efficace» et quin’est pas associéà un risque plus élevé de caillots sanguins. Affaire close.

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