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Prudence, vigilance… c’est ce que l’on pourrait retenir de l’intervention ce mardi d’Abdelkrim Meziane Bellefquih, chef de la division des maladies transmissibles à la direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies. Présentant comme à son habitude, lebilan bi-mensuel de la situation épidémiologique au Maroc, Abdelkrim Meziane Bellefquih a signalé que pour la première fois depuis 15 semaines, les cas positifs enregistrés ont connu une hausse (+5,6%). Autre indice qui confirmecette recrudescence, le taux de reproduction (R0) de la Covid-19 a augmenté à 1,05, alors qu’il était tout au long des dernières semaines en dessous de 1. Idem pour le taux d’incidence qui est passé de 7,1/100.000 habitants début mars à 7,5/100.000 habitants actuellement.Le responsable ministériel a appelé à plus de vigilance et au respect des mesures sanitaires afin de préserver les acquis obtenus par le Royaume.
Lire aussi :Covid-19 : éviter les nouveaux variants, une priorité pour le Maroc
Un relâchementmentionné également par le journal L’Économiste ce mercredi 17 mars 2021. Dans son éditorial du jour, le quotidiensouligne que le déroulement de la campagne de vaccination ne doit pas faire baisser la garde dans la lutte anti-Covid-19. «Des indices inquiétants de relâchement sur les gestes barrières sont constatés comme si la pandémie était derrière nous. Certaines régions et villes sont devenues des zones non masque. Non,la bataille est loin d’être gagnée. Un peu partout, l’apparition de nouvelles variantes fait planer le risque de résurgence de pics épidémiques. Et même si cela devait se produire, un plaidoyer pour un durcissement du contrôle ne fera pas consensus», note l’éditorialiste Mohamed Benabid, ajoutantqu’il faut «faire preuve de patience et laisser la vaccination faire son travail sur le chemin de l’immunité collective».
Vaccination : le Maroc champion d’Afrique
En termes de vitesse et rythme de vaccination, le Maroc est champion (et de très loin) du continent. Avec plus de 6 millions de doses administrées, le Royaume représente à lui seul 94% des doses injectées sur le continent africain, loin devant le Rwanda (314.015 doses), l’Afrique du Sud (147.753 doses) et l’Algérie (75.000).
Quasiment en rupture de stock (moins de 14.000 doses restantes pour les premières doses), le Maroc a besoin en urgence d’une nouvelle livraison au risque de suspendre temporairement sa campagne. Le journal Al Ahdath Al Maghribia rapporte ce mercredi que le pays devrait recevoir d’ici fin mars 1,4 million de doses du dispositif Covax, 500.000 doses du vaccin Sputnik V et 4 millions de doses d’AstraZeneca (soit 5,9 millions de doses supplémentaires). Une quantité qui devrait permettre au royaume d’entamer lavaccinationdes Marocains âgés entre 45 et 60 ans et passer un nouveau cap dans sa quête d’’immunité collective.
AstraZeneca : 4cas d’effets indésirables thromboemboliques notifiés
Le journal Al Massae indique dans sa une du mercredi 17 mars 2021 que le Maroc a enregistrédes cas minimes de caillots sanguins chez quelques citoyens. Contacté par le quotidien arabophone, Rachida Soulaymani-Bencheikh, directrice du Centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc a souligné que ces cas restent très minimes par rapport au nombre total des vaccinés (1 cas pour 1 million de personnes vaccinées et donc en rapport avec les taux habituellement observés sur une population non vaccinée).
Alors qu’une dizaine de pays ont décidé de suspendre l’utilisation du vaccin d’AstraZenecadans la lutte contre la Covid-19, le Maroc a décidé de maintenir l’administration du vaccin suédo-britannique jusqu’à ce que lapreuve scientifique de sadangerosité soit fournie. L’agence européenne des médicaments (EMA) se prononcera ce jeudi sur les liens éventuels entre le vaccin d’AstraZeneca contre le Covid-19 et les différents cas de caillots sanguins constatés sur le vieux continent.
Lire aussi :Suspension du vaccin d’AstraZeneca en Europe : le Maroc ne suit pas
Rappelons que deux cas de décès ont été signalés en Europe (Danemark et Norvège). Une soignante de moins de 50 ans est décédée des suites d’une hémorragie cérébrale en Norvège, tandis qu’au Danemark, une personne âgée de 60 ans est morte après avoir présenté des symptômes « très inhabituels » souligne l’agence danoise de médicaments (des caillots dans des petits et grands vaisseaux et des saignements). Dans les deux cas, aucun lien avec le vaccin d’AstraZeneca n’a été établi.
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