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La campagne de vaccination risque fortement d’être perturbée cette semaine, le risque d’une rupture de stock est omniprésent. En effet, sur les 8,5 millions de doses reçus par le royaume depuis le début de la campagne de vaccination le 29 janvier dernier, le Maroc a déjà vacciné 4.210.770 citoyens au 14 mars 2021 à 18 heures. Résultat des courses, le royaume ne dispose plus que de 39.230 doses dans son stock de première injection(sur la base de 2 doses pour chaque citoyen).
Dans ces circonstances, l’objectif du département de Khalid Ait Taleb de vacciner 30 millions de Marocains (80% de la population) à fin mai 2021 semble aujourd’hui difficile à réaliser compte tenu de la pénurie mondiale. Sinopharm, partenaire stratégique du Maroc n’a pour l’heure livré que 1,5 million de doses de son vaccinsur une commande de 40 millions !
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Pourtant, le Maroc a participé à la phase III des tests cliniques du vaccin chinois en mettant à leur disposition 600 volontaires. Un accord qui entre dans le cadre de la coopération signée en août 2020 par le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, et les responsables du laboratoire pharmaceutique asiatique.
Priorité auxpays riches et producteurs de vaccins
Le monde fait face à une forte demande en vaccins. Les laboratoires pharmaceutiques ont dû mal à tenir le rythme infernal de production. Des milliards de doses sont commandées à travers le monde.Samedi dernier, le laboratoire AstraZeneca a annoncé qu’en raison de difficultés de production, il ne pourra livrer que 70 millions de doses à l’Europe sur les 180 millions promis au deuxième trimestre 2021.
Les pays riches etles pays producteurs de vaccins sont les premiers à être servis. Sur les 359 millions de doses administrées à ce jour dans le monde, plus de 215 millions (59,8%) ont été effectués dans 4 pays seulement, les États-Unis, la Chine, la Grande-Bretagne et l’Inde. Les pays les plus pauvres devront se consoler de “miettes” pour les plus chanceux d’entre eux ou du mouvement de solidarité Covax lancé par l’Organisation mondiale de la santé et qui continue de fournir des doses aux pays les plus nécessiteux.
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Cinq pays européens ont décidé de hausser le ton. L’Autriche, la République tchèque, la Slovénie, la Bulgarie et la Lettonie appellent à la tenue d’une réunion le plus tôt possible pour discuter des « énormes disparités » de distribution des vaccins. Le sujet devrait être abordé lors du prochain sommet européen prévu les 25 et 26 mars courant.
1,7 milliard de dirhams déboursés à fin février 2021
Le ministère des Finances a annoncé dans une récente note que l’achat des vaccins anti-Covid a coûté 1,7 milliard de dirhams à l’État à fin février 2021. Le montant est financé par le fonds spécial de soutien contre la pandémie de la Covid-19 lancé en mars 2020 par le roi Mohammed VI. Cependant, la note ne précise pas la quantité de doses prise en considération dans ce calcul. Si l’on considère que ces 1,7 milliard de dirhams correspondent aux 8,5 millions de doses reçus, cela équivaut à une moyenne de 200 dirhams par dose.
Cependant, l’exactitude de ce calcul est difficile à vérifier en raison du manque d’éléments fournis par le département des finances. En termes de coût, Moderna est le vaccin anti-Covid19 qui coûte le plus cher (31 euros la dose), tandis qu’AstraZeneca est celui qui coûte le moins cher (3 euros la dose).
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Des inquiétudes sur AstraZeneca
Après le Danemark, la Norvège, la Bulgarie et l’Islande la semaine dernière, l’Irlande a annoncé ce dimanche la suspension des injections du vaccin d’AstraZeneca par « principe de précaution »après que des cas de caillots sanguins aient été observés chez certains patients ayant reçu des doses de ce vaccin.La France a également décidé ce lundi de suspendre pour 24 heures la vaccination avec AstraZeneca, en attendant l’avis de l’Agence européenne des médicaments.
Pour l’heure, aucun lien direct n’a été avéré entre le vaccin et les caillots sanguins. L’OMS a déclaré vendredi dernier qu’il n’y avait «pas de raison de ne pas utiliser» AstraZeneca. De son côté, l’agence européenne des médicaments souligne que «rien n’indique que la vaccination ait provoqué ces troubles qui ne figurent pas parmi les effets secondaires de ce vaccin». Des études approfondies sont actuellement en cours dans ce sens.
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Rappelons que cette polémique à laquelle fait face le laboratoire suédo-britannique n’est pas la première du genre. AstraZeneca avait été la cible de critiques en janvier dernier de plusieurs pays européens dont l’Allemagne et l’Italie qui avaient remis en question l’efficacité du vaccin sur les plus de 65 ans. Ces pays ont fini par se rétracter administrant ainsi le vaccin à la cible évoquée quelques semaines plus tard.
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