En plus des nouvelles variantes de la Covid-19 et de la poursuite de la propagation du virus dans plusieurs pays, un nouveau problème de taille menace le monde : la pénurie imminente de vaccin. Le Maroc, tout aussi menacé que le reste du monde, cherche à comprendre et à trouver des solutions à cette pénurie. Ainsi, le Parlement a convoqué plusieursministrespour s’enquérirdes raisons pour lesquelles la Chine n’a pas honoré ses engagements vis-à-vis du Royaume en termes de livraison du vaccin développé par son laboratoire Sinopharm. Les deuxpays ont signé plusieurs accords en août 2020, dontun qui concerne la participation du Maroc aux essais cliniques dudit vaccin et un autre qui porte sur l’ouverture d’une unité de fabrication de vaccins dans le Royaume. Sur la base de cette collaboration, Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé,avait avancé que le pays serait probablement en mesure de produire ses propres doses, et même d’en exporter en Afrique,dans le cadre de l’échange d’expertise entre Rabat et Pékin.
Cependant, près desept mois plus tard, il n’y a eu aucun signe ni aucune discussion concernant la mise en placed’une unité de production du vaccin chinois au Maroc, dont la construction devait commencer en mars, à Tanger. Le Parlement a donc appelé Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, Khalid Aït Taleb et Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie et du Commerce, pourexpliquer ce qui bloque avec la Chine. D’après le quotidien arabophone Assabah, les trois chefs de départements seront également interrogés sur les raisons pour lesquelles le pays n’a reçu que 1,5 million de doses du vaccin de Sinopharm, contre les 45 millions de doses convenues dans l’accord avec Pékin. Pour le moment, la date de cette audition n’a pas encore été annoncée par le Parlement.
De nouveaux vaccins autorisés d’urgence au Maroc
En outre, pour pallier le risque d’épuisement de ses réserves de vaccins et le ralentissement de sa campagne de vaccination, le Royaume a commandé un million de doses du vaccin russe Sputnik V. Dans une interview accordée à l’agence de presse espagnole EFE, Aït Taleb a souligné qu’une «première livraison est prévue en mars et une deuxième en avril», précisant que les dates de livraison dépendront des engagements de la Russie envers d’autres pays. Avec plus de quatre millions de personnes vaccinées contre la Covid-19, «le Maroc vient d’ajouter le vaccin russe Spoutnik V à ceux d’AstraZeneca et de Sinopharm, qu’il administre déjà, et s’est engagé à acquérir prochainement le vaccin américain Johnson & Johnson»,a affirmé le ministre. Sans compter les frais d’approche, d’intermédiation, de distribution aux centrales, etc., le lot russe couterait près de 20 millions de dollars au Maroc, à raison de 10 dollars la dose et 20 dollars par personne vaccinée.
Les pays riches refusent de céder les droits de propriété intellectuelle sur les vaccins
Comme la rareté des vaccins commence à se faire de plus en plus sentir dans le monde, l’Inde et l’Afrique du Sud ont proposé, lors de la dernière réunion del’Organisation mondiale du commerce (OMC), que les producteurs renoncent temporairement aux droits de propriété intellectuelle sur les vaccins et les traitements liés à la Covid-19. Cette solution, qui aurait permis d’accélérer la production des doses vaccinales et de soutenir les pays en développement dans leur lutte contre la pandémiea cependant été rejetée, entre autres, par les États-Unis, l’Union européenne et le Royaume-Uni. Ces derniers ont insisté sur l’importance du respect des dispositions de l’accord ADPIC, qui régit les droits de propriété internationaux, et ce au moinsjusqu’à ce que la vaccination et l’immunité soient généralisées dans le monde.
L’Afrique du Sud a exprimé ses inquiétudes quant à l’intention réelle derrière la décision du «monde développé» de bloquer cette proposition, tout en notant qu’il «est décevant qu’en dépit du fait que la majorité du monde soit du côté de la dérogation de l’ADPIC, une poignée de pays aient réussi une fois de plus à l’écarter». De son côté, Oxfam, une confédération internationale de 20 ONG travaillant avec des partenaires dans plus de 90 pays pour mettre fin aux injustices à l’origine de la pauvreté, a déclaré dans un communiqué : «Il s’agit d’une importanteopportunité manquée pour accélérer et pour augmenter la production de vaccins vitaux dans le monde entier en levant les barrières de propriété intellectuelle qui empêchent davantage de fabricants qualifiés de participer à l’effort international de lutte contre le nouveau coronavirus». Et de dénoncer : «Il est impardonnable qu’alors que les gens se battent littéralement pour respirer, les gouvernements des pays riches continuent de bloquer ce qui pourrait être une avancée vitale pour mettre fin à cette pandémie, dans les pays riches comme dans les pays pauvres».
Les malheurs d’AstraZeneca
Malgré la pénurie des vaccins dans le monde, plusieurs pays ont décidé de suspendre le déploiement des doses développées par le laboratoire suédo-britannique AstraZeneca/Oxford, suspectés d’être à l’origine de la formation de caillots sanguins chez certaines personnes vaccinées. Ainsi, ce vendredi 12 mars, la Thaïlande est devenue le premier pays asiatique à arrêter les injections de ce vaccin, peu de temps après que le Danemark ait annoncé la suspension de son utilisation pendant deux semaines. Huit autres pays ont également suspendu l’utilisation du vaccin d’AstraZeneca/Oxford, notammentla Norvège, l’Islande, la Bulgarie, le Luxembourg, l’Estonie, la Lituanie, la Roumanieet la Lettonie. L’Autriche et l’Italie, quant à elles, ont déclaré qu’elles cesseront de déployer certains lots du vaccin par mesure de précaution.
Par contre, l’Agence européenne desmédicaments a souligné jeudi que rien n’indiquait que le vaccin provoque des caillots sanguins, ajoutant que ses bienfaits «restent supérieurs à ses risques». L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a pour sa part déclaré ce vendredi qu’il n’y a aucune raison de cesser d’utiliser le vaccin d’AstraZeneca. Margaret Harris, une porte-parole de l’OMS, a indiqué dans ce sens qu’un comité consultatif d’expertsa ouvert une enquêtesur lescas de décès et de détection decaillots sanguins après la vaccination, mais qu’aucun lien de cause à effet n’a encore été établi.
E-Blagh : plus de 7.000 signalements traités en 3 mois
Hajar Toufik - 11 octobre 2024Douanes : lutte intensifiée contre le trafic de polyéthylène
Société - La Direction régionale des douanes intensifie sa lutte contre le trafic illégal de polyéthylène dans la région de Casablanca.
Ilyasse Rhamir - 10 octobre 2024Maroc – Tchéquie : l’école d’Ait Ouabidallah réhabilitée
Société - La réhabilitation de l’école du Douar Ait Ouabidallah grâce à un programme d’aide aux projets sociaux initié par la Tchéquie.
Ilyasse Rhamir - 10 octobre 2024IA et médias : nouveaux défis, nouvelles opportunités
Société - On l'attendait. En tant que média et acteur citoyen. Une discussion franche sur IA et médias ! Quel avenir ? Quelles solutions ?
Rédaction LeBrief - 10 octobre 20242M : enquête sur des malversations financières
Société - Des investigations sur des soupçons de malversations et de mauvaise gestion financière au sein de la 2ème chaîne nationale (2M).
Ilyasse Rhamir - 10 octobre 2024Baromètre de confiance : les Marocains méfiants face aux institutions
Société - Les principales conclusions du Baromètre de confiance Edelman 2024, avec un focus spécifique sur le Maroc et l'Afrique.
Sabrina El Faiz - 9 octobre 2024Harcèlement sexuel : comprendre l’affaire Jacques Bouthier
Société - Jaques Bouthier, ancien PDG du groupe Assu 2000, est accusé de viol sur mineur, traite des êtres humains et harcèlement sexuel sur des Marocaines. Voici ce que l’on sait sur cette sordide affaire.
Khadija Shaqi - 23 juin 2022Melilia : l’enclave de la mort
Société - "Le Maroc, ce frère qui massacre nos enfants pour les beaux yeux de l'Espagne", a titré l'hebdomadaire sénégalais "Le Témoin". C'est dire la profonde blessure causée par le drame survenu le vendredi 24 juin à Melilia.
Hafid El Jaï - 2 juillet 2022Bilan routier 2023 : une hausse alarmante de 9,5% des décès
Société - Au cours des dix premiers mois de 2023, le nombre de morts dans des accidents routiers a connu une hausse de 9,5%
Chaima Aberni - 9 janvier 2024Ramadan 2024 : voici les horaires de travail dans les administrations publiques
Société - Selon un communiqué de la tutelle un horaire continu sera adopté de 09H00 à 15H00 du lundi au vendredi pendant Ramadan.
Rédaction LeBrief - 8 mars 2024Bulletin d’alerte: fortes averses orageuses accompagnées de grêle et rafales de vent ce dimanche
Société - De fortes averses orageuses accompagnées de la grêle et de rafales de vent sont attendues, ce dimanche.
Rédaction LeBrief - 11 août 2024Chaleur et neige au Maroc : une normalité dans la transition automnale
Société - Les fluctuations climatiques au Maroc, marquées par des vagues de chaleur et des chutes de neige, soulèvent des interrogations.
Farah Nadifi - 27 novembre 2024Latifa Akharbach défend le droit universel à l’éducation numérique
Société - Latifa Akharbach, présidente de la HACA, a souligné que l’éducation à l’information et au numérique doit être considérée comme un droit universel.
Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024