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10 octobre 2004 : l’aube d’une nouvelle ère pour la Marocaine

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Chaque année, à la même date, le Maroc se souvient. Le 10 octobre est devenu bien plus qu’un simple jour de commémoration : c’est le symbole d’une lutte, d’une évolution qui a fait vibrer les fondements de la société marocaine. Ce jour-là, on rend hommage aux femmes, à leur courage et à leur persévérance, mais surtout à une réforme, celle de la Moudawana en 2004, qui a redessiné les contours des droits féminins. Sous l’impulsion du roi Mohammed VI, une page s’est tournée. Immersion…

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C’est un moment charnière, le peu que l’on puisse dire. Un moment où tradition et modernité se sont assemblées pour proposer un cadre juridique nouveau, plus juste, plus équitable pour la femme marocaine. Une date qui marque aussi les combats menés pendant des décennies durant par toutes celles qui, à l’ombre des projecteurs, ont œuvré pour que l’égalité ne soit plus un rêve lointain, mais une réalité tangible.

Chaque 10 octobre, le Maroc célèbre la Journée nationale de la femme marocaine, une date qui incarne une avancée historique inoubliable réalisée avec la réforme de la Moudawana en 2004, sous l’impulsion du roi Mohammed VI. Cette révision du Code de la famille a donné naissance à la reconnaissance des droits des femmes, à de nouvelles bases pour le mariage, le divorce et la garde des enfants, en harmonie avec les préceptes de l’islam.

Cette réforme a fixé l’âge légal du mariage à 18 ans, rendu obligatoire le consentement mutuel des époux, et imposé des restrictions strictes à la polygamie, la rendant impraticable sans l’accord de la femme. Elle a également permis à la Marocaine de demander le divorce en cas de préjudice et a renforcé leurs droits dans la garde des enfants.

Le Plan d’action national de 1999 avait laissé une leçon importante : toute réforme sociétale réussie au Maroc doit s’appuyer sur une interprétation des textes religieux.

La Marocaine rurale n’a pas toujours connaissance de ses droits

Ainsi, la réforme de 2004 a pu voir le jour grâce à un ancrage fort dans les valeurs musulmanes, conciliant tradition et modernité. Cette approche pragmatique, défendue par le Roi, a ouvert la voie à des changements dans les relations sociales et familiales du Royaume, tout en respectant les fondements religieux.

L’impact de cette réforme s’est fait sentir bien au-delà du cadre juridique. Les jeunes Marocains, par exemple, expriment aujourd’hui une volonté croissante de redéfinir certains rapports familiaux ou au sein du couple. Parallèlement, le mouvement féministe marocain, mené par des associations comme l’Association démocratique des femmes marocaines (ADFM) et l’Union de l’action féminine (UAF), a joué un rôle dans la défense de l’égalité des sexes. Depuis les années 1980, ces associations militent pour une réforme de la Moudawana, en faveur des droits des femmes.

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Malgré une forte acclamation et adoption, dans les régions rurales, les nouvelles dispositions peinent à s’imposer à l’époque. Le langage technique des textes juridiques, souvent rédigé en arabe classique, est difficilement compréhensible pour une partie de la population, et les campagnes de sensibilisation, menées principalement dans les dialectes locaux, n’ont pas toujours trouvé leur public. De nombreuses femmes marocaines ignorent encore leurs droits.

Alors que le Maroc célèbre aujourd’hui la Journée nationale de la femme marocaine, il est important de se souvenir des progrès réalisés au fil des années, tout en reconnaissant les obstacles qui subsistent. La nouvelle réforme de la Moudawana a offert, en 2004, un espoir de combler les lacunes restantes et de répondre aux aspirations des femmes marocaines. Mais ce n’est pas encore fini ! Si la route vers l’égalité est encore parsemée d’embûches, l’engagement constant du roi Mohammed VI permet d’envisager avec optimisme un renforcement des droits des femmes au Maroc. Ce processus, bien que complexe, doit tenir compte des réalités sociales du pays tout en respectant son identité musulmane, afin de garantir un avenir plus juste pour toutes les femmes et enfants du pays.

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