Accueil / Monde

La course à la succession de Theresa May est devenue « vicieuse »

Temps de lecture

Les funérailles « politiques » de Theresa May n’ont pas encore eu lieu, mais la course pour la remplacer comme chef du parti conservateur et Premier ministre est déjà devenue « toxique ». Huit candidats ont à ce jour manifesté leur désir de s’entre-tuer en public pour décrocher le poste.

« PM Race Turning Toxic Already » (La course pour le titre de Premier ministre est devenue toxique), était le titre du quotidien « Mail on Sunday ».

Le ministre de l’Environnement, Michael Gove, a été le dernier à se joindre à la bataille en se déclarant « candidat de l’unité » et en s’adressant aux journalistes devant son domicile : « Je peux confirmer que je me porterai candidat au poste de Premier ministre. Je crois que je suis prêt à unir le Parti conservateur et le Parti de l’Union, prêt à livrer le Brexit et prêt à diriger ce grand pays. »

L’ancien ministre des Affaires étrangères Boris Johnson reste en tête, mais une campagne « Stop Boris » est déjà entamée, suite à sa déclaration : « Nous quitterons l’UE le 31 octobre, avec ou sans accord. »

En juin 2016, Johnson a été contraint de se retirer de la course à la dernière minute après que Gove, qui était son principal défenseur, avait déclaré qu’il n’était pas apte pour le poste de leader.

Après qu’Andrea Leadsom se soit également retirée – elle avait prétendu qu’elle serait une meilleure première ministre parce qu’elle avait des enfants alors que May était stérile – May avait remporté la « couronne » sans aucune opposition.

Il n’y a aucun risque que cela se reproduise cette fois.

Après que 313 députés conservateurs auront réduit le nombre de candidats à deux, le choix se fera par 120 000 membres du parti conservateur dans l’ensemble du pays. Mais au cours des dernières 24 heures, on a appris que 40 000 membres, pour la plupart de fervents Brexiteers, s’étaient rajoutés l’an dernier, portant la liste à 160 000 membres.

Les gens craignent que cette décision soit motivée par la volonté du prochain chef du parti conservateur de faire sortir le Royaume-Uni de l’UE – de préférence sans un accord afin de donner une leçon à Bruxelles.

Les grands titres des journaux suggèrent que la campagne sera « vicieuse » – « vicieuse », incidemment, est le mot qu’a utilisé May quand elle était présidente du Parti conservateur.

Rory Stewart, secrétaire du développement international, également candidat, a déclaré : « Je ne pourrais pas appartenir à un gouvernement dont la politique serait de pousser ce pays dans un Brexit sans accord. Je ne pourrais pas travailler avec Boris Johnson ». Il a lancé sur Twitter à l’encontre de Johnson : « Le nom d’une star ne représente pas toujours le meilleur choix. Il y a peut-être des moments où Jiminy Cricket ferait un meilleur leader que Pinocchio. »

De nombreux candidats cherchaient à se surpasser les uns les autres pour exhiber leurs références au Brexit.

Leadsom, l’ancien leader de la Chambre des communes, a soutenu : « Le 31 octobre est la date butoir pour quitter l’UE, avec ou sans accord. Nous ne demanderons plus de prolongation. Si l’Europe veut revenir vers nous, la porte est ouverte si elle veut négocier un meilleur accord ».

L’ancienne secrétaire du Travail et des Pensions, Esther McVey, a cherché à faire mieux : « Quel que soit le nouveau leader, la date du 31 octobre pour le Brexit est immuable. »

L’ancien secrétaire du Brexit, Dominic Raab, a prononcé son discours : « Je me battrai pour un accord plus juste pour le Brexit, un accord plus juste pour les travailleurs britanniques et pour une société plus équitable où chaque enfant peut développer son potentiel. »

Le ministre des Affaires étrangères Jeremy Hunt a fustigé Johnson et a déclaré : « Faire des affaires, c’est mon gagne-pain. Je ne servirais pas dans le cabinet de quelqu’un qui fait explicitement pression pour que le Brexit ne soit pas négociable. »

Dernier articles
Les articles les plus lu

Crash d’avion au Kazakhstan : dernier bilan de 38 morts

Monde - Le crash d’un avion survenu le mercredi 25 décembre 2024, à l’ouest du Kazakhstan, a causé la mort de 38 personnes.

Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024

Noël sous les armes, le pape François appelle à la paix

Monde - Lors de la traditionnelle bénédiction « Urbi et Orbi », le pape François a invité, ce mercredi, le monde à « faire taire les armes ».

Ilyasse Rhamir - 25 décembre 2024

L’Azerbaïdjan en deuil national après le crash d’un avion

Monde - Le crash d’un avion de ligne de la compagnie AZAL près d’Aktau a entraîné la déclaration d’un jour de deuil national en Azerbaïdjan.

Ilyasse Rhamir - 25 décembre 2024

BRICS : le Maroc candidat ?

Monde - Le Maroc semble manifester un intérêt pour une éventuelle adhésion au groupe des BRICS.

Mouna Aghlal - 25 décembre 2024

Sahara : quels sont les intérêts pour les États-Unis ?

Monde - L'administration Trump, portée par la doctrine de la «paix par la force», dispose d’une occasion unique pour résoudre durablement le conflit du Sahara.

Mouna Aghlal - 25 décembre 2024

Le pape François inaugure le Jubilé 2025 au Vatican

Monde - Le pape François a officiellement lancé le Jubilé ordinaire 2025 en ouvrant la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre au Vatican.

Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024

Crash d’un avion au Kazakhstan : 25 survivants sur 67 passagers

Monde - Un avion de la compagnie Azerbaïjan Airlines s'est écrasé mercredi dans l'ouest du Kazakhstan, avec 67 personnes à son bord.

Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024

Afghanistan : 46 morts dans des frappes aériennes pakistanaises

Monde - 46 personnes ont péri dans des frappes aériennes menées par le Pakistan dans le district de Barmal, selon Kaboul.

Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024
Voir plus

La CPI et immunités d’État : le cas Netanyahu et les ambiguïtés du droit international. Interview

Monde - La France, le 27 novembre, qui a souligné pour la première fois l’immunité de Benjamin Netanyahu, en raison du statut d’Israël, non partie au Statut de Rome

Farah Nadifi - 28 novembre 2024

Le grand retour des BRICS

Monde - Le Sommet des BRICS est marquée par la guerre en Ukraine, et l’absence de Poutine, sous mandat d’arrêt international.

Rédaction LeBrief - 22 août 2023

50 journalistes tués en 2020

Notre métier peut se révéler dangereux. 50 de nos confrères ont été tués en 2020 à travers le monde dans le cadre de leur profession de journaliste.

J.R.Y - 29 décembre 2020

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire