Le commandant militaire rebelle libyen Khalifa Haftar a exclu l’éventualité d’un cessez-le-feu, affirmant qu’il veut évincer de la capitale les groupes qui « infestent » le gouvernement soutenu par les Nations unies, a déclaré un responsable présidentiel français.
La flambée du conflit en Libye – qui est en proie à l’anarchie depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 – a commencé début avril, lorsque l’Armée nationale libyenne (ANL) de Haftar a fait son entrée à Tripoli, capitale de la Libye.
La ANL est maintenant enlisée dans les banlieues sud par des combattants dévoués au Gouvernement d’accord national (GNA) du Premier ministre Fayez Al-Sarraj.
Le président Emmanuel Macron et les responsables français réitèrent depuis des semaines leur soutien officiel à la GNA et ont appelé à un cessez-le-feu immédiat.
Mais certains pays européens, dont la France, ont également soutenu Haftar dans la lutte contre les groupes armés du pays.
M. Haftar a déclaré que les conditions pour mettre fin aux hostilités « n’étaient pas réunies » tout en reconnaissant qu’un « dialogue politique » est nécessaire pour mettre fin à l’impasse avec son rival, le Premier ministre Al-Sarraj.
Impasse politique
La bataille de Tripoli a fait au moins 510 morts, chassé 75 000 personnes de leur foyer, emprisonné des milliers de migrants dans des centres de détention et a rasé certains quartiers du sud. Elle a également forcé la fermeture d’écoles, divisé des familles de différents côtés de la ligne de front et provoqué des coupures de courant.
« Haftar considère que l’AGN est complètement envahie par les milices et que ce n’est pas à lui de négocier avec les représentants de ces milices », a déclaré le responsable avant d’ajouter que Haftar n’avait pas indiqué quand il serait prêt pour des négociations en la matière.
S’exprimant mercredi à la télévision d’Euronews, Al-Sarraj a également semblé exclure la possibilité d’un cessez-le-feu, avertissant que les combats ne cesseraient pas tant que les troupes de Haftar ne se seraient pas repliées à l’est.
Mardi, l’envoyé de l’ONU en Libye, Ghassan Salame, a déclaré que les combats actuels pourraient être le début d’un conflit long et sanglant dans le pays qui risque de le diviser définitivement.
Le responsable français a également ajouté que Haftar avait rejeté les suggestions selon lesquelles lui ou les forces qui lui sont fidèles tiraient profit des ventes de pétrole dans l’Est du pays.
Des efforts en cours
À Paris, Haftar n’a pas fait de déclaration après la rencontre avec Macron, une visite qui fait suite au voyage surprise de Haftar à Rome la semaine dernière pour s’entretenir avec le Premier ministre italien Giuseppe Conte.
Macron et Conte avaient déjà rencontré Al-Sarraj, qui a accusé Paris de défendre Haftar et de soutenir tacitement son attaque contre Tripoli, ce que les autorités françaises ont démenti.
Après les pourparlers avec Haftar, le bureau de Macron a déclaré que le président avait réitéré les priorités de la France en Libye : « Lutter contre les groupes terroristes, démanteler les réseaux de trafic, en particulier ceux de l’immigration clandestine et de stabiliser définitivement la Libye. »
La France et l’Italie sont les deux principales puissances européennes qui cherchent à trouver une solution à des années d’instabilité et à une crise migratoire en Libye.
Noël sous les armes, le pape François appelle à la paix
Monde - Lors de la traditionnelle bénédiction « Urbi et Orbi », le pape François a invité, ce mercredi, le monde à « faire taire les armes ».
Ilyasse Rhamir - 25 décembre 2024L’Azerbaïdjan en deuil national après le crash d’un avion
Monde - Le crash d’un avion de ligne de la compagnie AZAL près d’Aktau a entraîné la déclaration d’un jour de deuil national en Azerbaïdjan.
Ilyasse Rhamir - 25 décembre 2024BRICS : le Maroc candidat ?
Monde - Le Maroc semble manifester un intérêt pour une éventuelle adhésion au groupe des BRICS.
Mouna Aghlal - 25 décembre 2024Sahara : quels sont les intérêts pour les États-Unis ?
Monde - L'administration Trump, portée par la doctrine de la «paix par la force», dispose d’une occasion unique pour résoudre durablement le conflit du Sahara.
Mouna Aghlal - 25 décembre 2024Le pape François inaugure le Jubilé 2025 au Vatican
Monde - Le pape François a officiellement lancé le Jubilé ordinaire 2025 en ouvrant la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre au Vatican.
Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024Crash d’un avion au Kazakhstan : 25 survivants sur 67 passagers
Monde - Un avion de la compagnie Azerbaïjan Airlines s'est écrasé mercredi dans l'ouest du Kazakhstan, avec 67 personnes à son bord.
Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024Afghanistan : 46 morts dans des frappes aériennes pakistanaises
Monde - 46 personnes ont péri dans des frappes aériennes menées par le Pakistan dans le district de Barmal, selon Kaboul.
Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024France : les ministres du gouvernement Bayrou prennent leurs fonctions
Monde - Le gouvernement Bayrou, composé de 35 ministres presque à parité (18 femmes et 17 hommes), devra relever de nombreux défis.
Rédaction LeBrief - 24 décembre 2024La CPI et immunités d’État : le cas Netanyahu et les ambiguïtés du droit international. Interview
Monde - La France, le 27 novembre, qui a souligné pour la première fois l’immunité de Benjamin Netanyahu, en raison du statut d’Israël, non partie au Statut de Rome
Farah Nadifi - 28 novembre 2024Le grand retour des BRICS
Monde - Le Sommet des BRICS est marquée par la guerre en Ukraine, et l’absence de Poutine, sous mandat d’arrêt international.
Rédaction LeBrief - 22 août 2023Soudan : la « reine nubienne »
Arnaud Blasquez - 11 avril 2019Donald Trump revient sur scène
Khansaa Bahra - 1 mars 2021Astronomie : le ciel de mai 2021
Khansaa Bahra - 6 mai 2021Joe Biden devant le Congrès
Khansaa Bahra - 29 avril 202150 journalistes tués en 2020
Notre métier peut se révéler dangereux. 50 de nos confrères ont été tués en 2020 à travers le monde dans le cadre de leur profession de journaliste.
J.R.Y - 29 décembre 2020