Le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, avec à sa tête Chakib Benmoussa, a élaboré un important projet de réforme du système éducatif. Ce dernier repose sur trois axes majeurs, notamment : l’épanouissement des élèves grâce à une maitrise des apprentissages fondamentaux et à la finalisation de la scolarité obligatoire ; l’épanouissement des éducateurs afin d’assurer leur engagement dans la réussite d’élèves, formés et valorisés ; et la modernisation des établissements scolaires pour offrir un meilleur cadre d’apprentissage.
Ce projet de réforme ne présente cependant aucun chiffre ni donnée en termes d’objectifs stratégiques à atteindre ou à réaliser. Son référentiel stratégique de long terme repose surla loi-cadre du Nouveau modèle de développement (NMD), tandis queson référentiel de moyen terme se base sur le programme du gouvernement. Mais, concrètement, ce projet ne souligne pas les actions à mettre enplace pour garantir sa réussite.
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L’importance des nouvelles concertations
Pour Benmoussa, le lancement de nouvelles concertations a pour objectif d’identifier les lacunes du projet de réforme ainsi que d’assurer la bonne exécution de sa feuille de route. En élargissant le champ des discussions etd’échange sur le sujet avec les parties prenantes, il serait plus facile de convenir des mesures à prioriser et des mécanismes à mettre en place pour rendrece projet opérationnel. Selon le ministre, l’objectif est de faire de cette réforme « un projet de société » afin d’assurer une adhésion plus large de toutes les populations concernées. Ainsi, les élèves, les éducateurs, les responsables et personnels pédagogiques, les directeurs d’écoles, les inspecteurs, les autres acteurs du territoire, dont des associations de la société civile, des opérateurs économiques, des élus locaux, entre autres, seront tous consultés à cet effet.
L’implication et l’adhésion deces acteurs dans l’élaboration de ce projet sont d’autant plus importantes que la tutelle envisage de finaliser sa nouvelle feuille de route d’ici l’été prochain, soit dans trois à quatre mois.
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Certaines actions ont déjà été mises en place
En attendant la finalisation du processus de concertations et d’élaboration de la feuille de route de la réforme du système éducatif, il faut préciser que le département de Benmoussa a déjà entamé des actions pour améliorer la situation du préscolaire. En effet, la tutelle a récemment signé trois conventions de partenariat pour le développement et la généralisation d’un préscolaire de qualité. La première convention-cadre concerne l’amélioration de la qualité de l’enseignement préscolaire, et a été actée par le ministre ainsi que le président de la Fondation marocaine pour la promotion de l’enseignement préscolaire (FMPS), Noureddine Boutayeb. En vertu de cet accord, la FMPS se chargera de la gestion directe des classes du préscolaire et de l’instauration d’un système intégré et inclusif pour la formation des éducateurs. Elle vise aussi à consolider les capacités professionnelles des éducateurs, le recrutement de profils qualifiés et l’augmentation du temps consacré à la formation initiale et continue.
La deuxième convention, actée par le département de Benmoussa, le ministre délégué chargé du Budget, Faouzi Lakjaa et la FMPS, porte pour sa part sur les mécanismes pour le financement des opérations relatives à la gestion des classes du préscolaire. Le troisième accord se penche quant à lui sur les besoins annuels en matière d’éducateurs qualifiés et implique le ministère de l’Inclusion économique, de la petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, à travers l’ANAPEC qui financera 400 heures de formation initiale pour les éducateurs et éducatrices.
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Enfin, Chakib Benmoussa estime que ce processus de concertations favorisera l’engagement et l’appropriation de la réforme de l’Éducation nationale par l’ensemble des citoyens. Outre l’implication des familles, l’implication de plusieurs autres acteurs va permettre aussid’offrir un meilleur encadrement aux élèves au-delà de la formation purement pédagogique, notamment à travers des stages ou des sorties culturelles. Ainsi, la formation et l’apprentissage des jeunes Marocains ne seront plus limités à l’école, mais deviendront un projet engageant tous les acteurs de la société et de l’économie nationale.
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