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Climat : le Giec appelle à « la révolution » pour sauver la planète

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L’évolution des conditions météorologiques et l’augmentation du niveau des océans et des mers sont étroitement liées aux changements climatiques. Aujourd’hui, les conséquences se répercutent sur la production agricole et alimentaire à l’échelle internationale. Dans ce sens, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a publié, le 4 avril, un éventail de préconisations pour que la planète reste « vivable ».

Depuis sa création en 1988, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec)a consacré plusieurs rapports à l’étude des causes, des répercussions potentielles et des stratégies de paradeen relation avec les changements climatiques. Ce lundi 4 avril, le groupe d’experts de l’ONU a rendu public le troisième volet de son sixième etdernier rapport dans lequel ilévoque«les préconisations qui permettraient de limiter le réchauffement climatique». Face à cette réalité inquiétante, le président du Giec rassure et explique que «nous disposons des outils et du savoir-faire nécessaire pour limiter le réchauffement».

En qualifiant «d’accablant» ce nouveau rapport, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a quant à lui dénoncé que «certains gouvernements et responsables d’entreprises disent une chose et en font une autre. Pour le dire simplement, ils mentent».

Pour préserver l’aspect « vivable »de la terre, les experts ont mis en place certaines préconisations qui protègent, non seulement, la terre, mais aussi les humains des effets nocifs du réchauffement climatique.

Inverser la courbe desémissions de gaz à effet de serre

Pour les experts onusiens du climat, l’humanité dispose de moins de trois années pour inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre. C’est d’ailleurs le principal facteur responsable du changement climatique. Dans ce cas, il s’agirait d’une hausse des températures de 2,5°C par rapport à l’ère préindustrielle. De facto, même si des actions immédiates sont mises en application et que la terre atteintson « pic d’émissions »avant 2025, le réchauffement pourrait atteindre 2°C.

Lire aussi :Migrations forcées : la guerre et le réchauffement climatique n’épargnent plus les civils

La réduction du charbon, gaz et pétrole

Pour tenir l’objectif de limiter le réchauffement à +1,5°C, l’utilisation des énergies fossiles doit être réduite d’ici 2050. Il sera impossible detenir cet objectif si les gisements de pétrole, de charbon et de gaz sont exploités jusqu’à leur terme, expliquele Giec.

Pour ce faire, l’usage du charbon devrait être arrêté etl’utilisation du pétrole réduite de 60% et celle du gaz de 70% d’ici 2025. Le groupe estime que «la quasi-totalité de la production mondiale d’électricité provient du bas-carbone».

En outre, en lisant le rapport, on apprend qu’au moins 18 pays ont réussi à réduire, pendant 10 ans, leurs émissions liées à la production et à la consommation d’électricité.

Lire aussi :Le Maroc «devra s’adapter» à la rareté de l’eau, selon un contributeur au rapport du GIEC

Les précieux services des énergies renouvelables

En ce qui concerne les énergies renouvelables et celles peu carbonées, dont le nucléaire et l’hydroélectricité, elles comptent 37% de la production électrique mondiale. Le reste provient des énergies fossiles.

Pour le Giec, lutter contre le changement climatique nécessite une transformation durable de l’ensemble du système énergétique. La baisse des coûts de plusieurs technologies bas-carbone, comme l’énergie éolienne (?55%),l’énergie solaire (?85%), et les batteries lithium-ion (?85%), a rendu leur déploiement plus élevé. Le Groupe explique que les systèmes électriques alimentés principalement par les énergies renouvelables deviennent « de plus en plus viables ».

Lire aussi :Les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Allemagne poursuivent leur réchauffement

Les voitures électriques: une solution durable

Les scientifiques ont souligné également le fort potentiel des véhiculesélectriques pour préserver la terre, en diminuant les émissions de CO². Ils recommandent de diminuer le coût de ces véhicules pour accélérer leur adoption dans le monde. Néanmoins, ils ajoutent que les minéraux nécessaires à la fabrication des batteries représentent un point de préoccupation.

Quelles conséquences ?

Àcet égard, les experts soulignent que«les avantages des scénarios permettant de limiter le réchauffement à 2°C dépassent les coûts des mesures d’atténuation (des émissions) sur la totalité du XXIe siècle».

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